gloire aux jeux de gestions

Les jeux de gestion et moi ça a toujours été le grand amour. Tout a commencé avec Zoo Tycoon 2 quand j'étais enfant, puis j'ai dévoré Jurassic Park Operation Genesis, les sims 2 (si on peut appeler ça un jeu de gestion ?), SimCity, Cities Skyline, Jurassic World Evolution, ... J'adore les possibilités que ces jeux offrent, la création qu'ils permettent. Il n'y a rien de plus grisant que de partir d'un terrain vide pour y voir se développer un zoo, un parc d'attraction ou encore une ville.

Malheureusement, ne possédant pas de PC de gaming, je n'ai jamais pu toucher aux jeux des studios Frontier (excepté Jurassic World Evolution qui est à part). Pourtant, un de leur plus gros titre, Planet Coaster, me semblait contenir tout ce qui m’intéresse : un jeu plutôt beau, complet, qui propose de créer un parc d'attraction de A à Z avec une liberté quasiment illimité.

Je me suis donc contenté de baver dessus en attendant une éventuelle sortie console ... Qui a fini par pointer le bout de son nez ! Je me suis alors jeté sur l'occasion, et franchement, je ne regrette rien.

Planet Coaster fait partie de ces jeux qui provoquent un fort sentiment de malaise lorsque on s'y intéresse tant ils semblent complexes. C'est simple, s'il existe des attractions, éléments de décors ou bâtiments préfabriqués pour aider les joueurs novices, TOUT est personnalisable. Les toilettes, magasins, restaurants ou autres bâtiments des employés ne sont que des cubes autour desquelles il faut construire, décorer, thématiser, ...

Ce sentiment que tout est possible peut même être décourageant lorsque on se lance dans la création d'un nouveau parc : que faire ? Quel thème choisir ? quelle forme aura mon entrée ? Tout ça donne le vertige. Heureusement que la version console apporte avec elle un héritage de la version PC, à savoir le workshop, qui permet d'accéder aux fabrications des autres joueurs plus talentueux et plus patients.

Cette personnalisation dense s'applique donc également aux attractions, et plus particulièrement aux roller coaster. Cette partie peut même s'avérer plus technique puisqu’au-delà de l'aspect esthétique, il faut également gérer tout un tas de paramètres tels que le nombre de G, la vitesse du coaster, la nausée qu'il provoque, la peur trop importante, l’enthousiasme de certaines figures, ... Toutes ces variables sont difficiles à prendre en compte pour quiconque n'est pas un expert en ingénierie de manège et il faut du temps et de la patience pour réussir à créer une montagne russe qui tienne la route.

Au niveau de la gestion pur et dur, le jeu ne dépasse pas particulièrement ce qui se fait ailleurs et se contente du minimum requis pour un jeu de gestion : il faut gérer la propreté, le décor, la durée de chaque attraction pour limiter le temps dans les files d'attente, l'humeur et le salaire des employés, le marketing, ...

Rien ne parait ici particulièrement extraordinaire, mais Planet Coaster n'est de toute façon pas destiné aux fans de jeux de gestion purs et durs, mais plus aux esprits créatifs. Car c'est bien par ses outils de création et les différentes options de personnalisation qu'il propose que le jeu brille.

J'aurais néanmoins un bémol à adresser à la version console. En effet, si les joueurs PC peuvent créer un parc sans limite de contenu, les joueurs consoles sont eux limités par une jauge qu'ils ne peuvent dépasser. Le problème étant que cette jauge est bien trop basse, et qu'elle nous oblige au choix à faire des parcs petits et remplies, ou grands mais vides.

Quitte à choisir, je vous conseillerais donc la version PC, mais pour les débutants cette "Console Edition" fait totalement l'affaire.