Pokémon Rubis Oméga
7.7
Pokémon Rubis Oméga

Jeu de Game Freak et Nintendo (2014Nintendo 3DS)

Pokémon fait peau neuve avec l’arrivée tant attendu des remakes Pokémon Rubis Oméga & Saphir Alpha - plus communément appelés ROSA par les fans – en se basant sur le scénario de la 3ème génération sortie sur Gameboy Advance en 2003 (Rubis & Saphir). Licence mondialement culte - dont nous n’avons plus besoin de la présenter - c’est toujours un engouement certain et un concept de merchandising ficelé à la perfection où tous fans restent à l’affut de la moindre information avant sa sortie. Analysons cela de plus près.


Qui dit remake, dit même scénario. Cependant, ce n’est pas tout à fait vrai sur certains points. Depuis 11 ans, la série a beaucoup évolué sur différents aspects et dans ce cas précis, le scénario.


Arrivé à Bourg-en-Vol, le protagoniste (choix du nom et du sexe) vient juste d’emménager avec ses parents, dont le père est Champion d’arène de Clémentiville. Notre héros se voit confier son premier Pokémon (Arcko, Gobou ou Poussifeu) lorsqu’il sauva le Professeur Seko des griffes d’un terrible Zigzaton. Pour nous remercier, le Professeur donna en cadeau le dite Pokémon choisi par nos soins. Notre héros entame alors sa quête à travers la région Hoenn, situé au sud-ouest de Johto (2ème génération) et de Kanto (1ère génération) dans l’univers fantaisiste de Pokémon.



Hoenn est inspiré de l’île japonaise de Kyushu et à une partie de
l’archipel de la préfecture d’Okinawa.



Le but de cette nouvelle aventure : la Team Magma/Aqua faisant leur entrée en 3ème génération sur la scène Pokémon, notre héros devra contrecarrer leur plan machiavélique, toute en complétant au maximum les données de son Pokédex et devenir le Maître Pokémon de la région. Rien de nouveau, une Team ennemie, des arènes, la Ligue Pokémon et plein de Pokémon à attraper.


Les premières heures sont totalement à l’identique que celles que nous avions connues à l’époque sur les versions originales Rubis & Saphir. D’ailleurs, tout du long du scénario, nous aurons uniquement la possibilité de croiser des Pokémon de la 1ère à la 3ème génération. Néanmoins, des différences sont apparues, en terme de ligne de dialogues surtout, ne changeant en rien par contre le fond de l’histoire. L’intégration des Méga-Evolutions de la 6ème génération (Pokémon X & Y) et l’instauration sur ces remakes de la Primo-Résurgence des Pokémon Légendaires Kyogre et Groudon (même concept que la Méga-Evolution) font en sorte d’être l’un des sujets principaux de la trame. Nouveauté qui fait du bien pour les néophytes des versions originales ne se sentant pas étranger à ce qui se passe ainsi que pour les plus nostalgiques qui, quant à eux, seront ravis qu’il y ait, tout de même, quelques changements à ces versions pour ainsi parcourir Hoenn d’une autre manière qu’il y a 11 ans.


Si nous nous focalisons il y a 11 ans, cette 3ème génération aura vu, à l’époque, moult nouveautés faisant plaisir aux fans de la Licence :



  • Combats en duo (2 vs 2), donnant une vision et un aspect stratégique
    différent.

  • L’apparition des Capacités Spéciales (appelées aujourd’hui Talent)
    pouvant rendre certains Pokémon plus utiles que d’autres en combat ou
    en dehors.

  • L’apparition des natures (Modeste, Timide, etc.) sur chaque Pokémon
    les rendant plus uniques car interfèrent sur les statistiques de ces
    derniers.

  • L’apparition des concours Pokémon augmentant de façon exponentielle la durée de vie si nous souhaitons également devenir « Maître » des concours Pokémon car, les attaques se sont vues attribuer d’autres caractéristiques intéressantes dans ces dites concours. Une attaque Séisme n’a pas le même impact en combat ou lors d’un concours.

  • La possibilité de pouvoir re-combattre des dresseurs que nous avions déjà combattu une première fois à travers la région. Ces derniers nous appelaient via le PokéNav.

  • La possibilité de créer une base secrète. Plutôt anecdotique à l’époque.


Ces nouveautés avaient surtout rendus les combats Pokémon beaucoup plus stratégiques, dû à l’apparition des Capacités Spéciales et des natures sur les Pokémon. Aujourd’hui, cela n’a rien de novateur, mais il y a 11 ans, c’était un vrai phénomène où le dressage de nos Pokémon favoris devenait important pour les combats contre nos amis ou via Wi-Fi lors des générations suivantes.


Mais revenons à nos moutons. Quelles sont les réelles nouveautés de ces remakes par rapport aux versions originales ?
A vrai dire, il y en a très peu.


Bien entendu, l’amélioration graphique est indéniable ; en même temps les versions originales datent d’il y a 11 ans et étaient sorties sur Game Boy Advance. Néanmoins, on ne peut que féliciter cette refonte graphique. Celle-ci est très inspirée de ce qu’on a pu voir sur Pokémon X & Y sortis l’an dernier, et c’est avec un plaisir non-dissimulé pour les joueurs qui ont connus Rubis & Saphir qui replongeront dans l’aventure, auront sans nul doute les yeux plein d’étoiles. D’ailleurs, ce n’est pas qu’un simple copier/coller des Spirits de X & Y mais bien une reprise totale à tous les niveaux :



  • Les Pokémon avec leur nouveau design sont hautement réussis et sont devenus beaucoup moins statiques donnant cette sensation qu’ils soient encore plus vivants.

  • Les arènes ont fait peaux neuves et ce n’est pas pour déplaire. Ces dernières sont, sans exception, splendides et adaptées aux types du Champion d’arène.

  • Les villes se sont toutes vu remodelées et certaines à plus grande échelle. La Ville de Myokara n’a pas vraiment changée d’un pousse, par exemple. Contrairement à Mérouville ou Lavandia qui sont somptueuses.

  • Les bases secrètes sont dorénavant plus intéressantes. Nous avons la possibilité de télécharger via un QR Code ou Streetpass les données des bases secrètes d’autres joueurs afin de leur rendre visite. De plus, nous aurons la possibilité de, soit les affronter dans un combat (selon les règles établies par le dite joueur), soit le faire devenir ami pour qu’il soit l’un des 5 membres de notre arène. Car oui, maintenant, nous pouvons monter notre arène à notre façon. Attention, toutefois, nous ne mettrons qu’à disposition 6 Pokémon mais seront exclusivement gérés par l’IA, donc pas de combat en PVP.

  • Les concours Pokémon ont également été remaniés rendant cet événement à la fois dynamique et majestueux.


Évidemment, certaines nouveautés apparues sur les versions X & Y ont été incorporées – ou plutôt – gardées dans ROSA.


Comme énoncé plus haut, une part importante du scénario s’est vue impliquée dans l’histoire des Méga-Evolutions, plus précisément sur les Primo-Résurgences de Kyogre et Goudron.
Ces Méga-Evolutions, qui n’ont de cesse rappelé de près la licence Digimon, sont finalement rentrées dans les mœurs au point d’ajouter 20 nouvelles Méga-Evolutions dans ROSA, donnant un total de 48 Méga-Evolutions, à ce jour. Les 3 starters d’Hoenn ainsi que ses Légendaires se sont vus logiquement donnés une Méga-Evolution. Cependant, on peut se poser la question sur les Pokémon tels que : Dardargnan ou Nanméouïe qui ne sont pas forcément les Pokémon dont nous rêvions de voir un jour à travers une méga forme.


Par ailleurs, ne nous inquiétons pas, amis éleveurs à outrance de Pokémon stratégiques, Game Freak a eu la bonne idée de garder certains éléments apparus en 6 G.


Tout d’abord, le Système de Perfectionnement Virtuel. Ce gadget permettant à quiconque de connaître la répartition des EV (Effort Value) de nos chers Pocket Monster. Cette nouveauté avait été accueilli à bras ouvert par l’ensemble de la communauté rendant Effective and Efficient l’élevage Pokémon. Ces valeurs numériques cachées ont très bien été expliquées sur Pokébip.


Malgré la facilité actuelle à rendre son Pokémon viable au combat stratégique (IRL et WIFI), le mini-jeu où il faut tirer sur des ballons de baudruche représentés par des Pokémon peut/pourra devenir lassant. Bien sûr, nous pouvons toujours faire de façon Old-School la répartition des EV en combattant uniquement contre des Pokémon sauvages tout en ayant donné au préalable 10 protéines par exemple, pour atteindre les premiers 100 EV dans la statistique Attaque.


Par ailleurs, la Poké-Recré est également de la partie. Anecdotique pour certains et moins pour d’autres. Je m’explique. Il est vrai qu’au premier abord, nous aurons l’impression avoir affaire à un Tamagotchi New-Gen à la sauce Pokémon, mais il n’en n’est rien, cela est plus subtile que ça.
La première chose importante pour quiconque est de pouvoir, et ce uniquement de cette façon, obtenir Nymphali en le faisant atteindre 2 cœurs sur 5 à son Evoli, lui apprendre une attaque fée et pour finir, un gain de niveau. Une partie de la communauté n’ira pas plus loin, mais si on creuse, on trouvera un résultat surprenant.


Explication en détail sur Bulbapedia.


Ce n’est finalement pas un outil si anecdotique que cela puisse paraître. De plus, lors des combats, de nouvelles lignes de dialogues apparaissent, donnant vraiment la sensation d’affection entre le dresseur et son Pokémon.


Pour finir, le très célèbre « Player Search System » est présent et est également bien expliqué sur Poképédia.


C’est bien beau tout ça : remodalage et importation des nouveautés X & Y, mais qu’en est-il des VRAIES nouveautés donnant une raison valable à l’achat d’un des deux remakes.


Je pense qu’à force de sortir tous les ans des cartouches Pokémon, Game Freak commence doucement à avoir des problèmes à innover version après version. Cependant, nous pouvons en compter 2 majeurs sur ces remakes.


La première est de pouvoir survoler, avec son Latia(o)s - portant sa Méga-Gemme -, toute la région d’Hoenn. Voilà.


Ainsi dit, ce n’est pas très accrocheur et c’est vrai. C’est bien beau de pouvoir contempler la région d’Hoenn à dos de Latia(o)s et d’atterrir où bon nous semble (si l’option le permet), mais c’est tout, juste un gadget en plus permettant de totalement oublier la CS Vol et profiter du voyage de manière plus immersive. Assez décevant, et on espère que Game Freak se creusera davantage les méninges pour nous pondre quelque chose dans ce sens qui soit plus intéressant, voire plus pertinent. Cela étant, des failles temporelles apparaitront au-dessus des nuages et c’est uniquement de cette façon que nous pourrons nous y rendre. Qui a dit pour croiser Palkia, Dialga et Giratina ! Oui, c’est vrai, nous pourrons uniquement de cette façon les croiser. D’ailleurs, à noter que nous pourrons croiser tous les Légendaires, sauf 4 exclusifs à Rubis-Oméga et vis-versa.


A contrario, la deuxième nouveauté est nettement plus pertinente et intéressante. Le Poké-Navi qui s’est vu également remodeler et passe au niveau supérieur dans ces opus. Dans ce nouveau Poké Multi-Navi, de nouvelles fonctionnalités ont vus le jour :


Le Navi-Dex permet de visualiser les Pokémon présents dans la zone actuelle (route, ville, chenal, etc.). Selon si le joueur a rencontré ou capturé le Pokémon, son ombre (vu mais pas capturé) ou son image (capturé) est affichée. Il permet également de visualiser des Pokémon non sauvages (comme par exemple Piko le Goélise de Marco) et de mettre un lien avec sa page du Pokédex. Un insigne de couleurs différentes apparaît si le joueur a capturé tous les Pokémon disponibles dans une zone.


Plusieurs fonctionnalités tels qu'en touchant l'écran du Navi-Dex, le joueur obtient une information sur les Pokémon encore non capturés de la zone.


Quant à son utilisation, celle-ci est bien pensée et donne un aspect immersif à la capture du Pokémon qui se tortille dans les hautes herbes. Quand le joueur se trouve sur une route, dans une grotte ou sur l'eau, il peut apercevoir dans l'environnement une ombre ou une partie du corps d'un Pokémon. Dans les hautes et très hautes herbes, ces ombres sont fixes, mais sont mobiles sur l'eau et dans les grottes. Quand le Navi-Dex capte un Pokémon, il lance la fonction recherche. Pour atteindre le Pokémon, le joueur doit alors avancer lentement vers l'ombre en poussant à peine le pad circulaire. Si le joueur se rapproche trop vite, le Pokémon s'enfuit. Si le joueur met trop de temps, le Pokémon s'enfuit également. Quand le joueur est assez proche du Pokémon, le Navi-Dex affiche plus d'informations sur lui. En fonction du nombre de rencontres avec ce Pokémon (capturé ou non), les informations seront plus ou moins nombreuses.


Pour donner les chances au joueur de rencontrer des Pokémon plus rares, il peut également faire une recherche d'un Pokémon en particulier s'il l'a déjà capturé. Dans le jeu, il est dit que plus le joueur rencontre le même Pokémon à la suite, plus il y a des chances que celui-ci possède des capacités exceptionnelles. Pour augmenter les chances de rencontrer des Pokémon plus forts, il faut "chaîner" le même Pokémon en le cherchant plusieurs fois à la suite. Il faut ensuite rencontrer et battre ou capturer le Pokémon pour continuer la chaîne. Fuir casse la chaîne. Plus le nombre de Pokémon rencontrés augmente, plus il y a de chances que l'une ou plusieurs de ses caractéristiques soient signalées par un point d'exclamation rouge. Ce point d'exclamation signifie que le Pokémon caché possède des caractéristiques spéciales.


C’est la grosse nouveauté de ces nouvelles versions qui plaira à la majeure partie d’entre-nous, même si certains diront que la nouveauté n’est pas suffisante à l’achat. Cependant, il faut quand même souligner les idées de génies à chaque nouvelle version.


De plus, le Poké Multi-Navi contient :



  • Navi-Map. La carte tout de bête d’Hoenn où des informations sur les personnages importants de la ville y figurent et où nous avons la possibilité de savoir si un dresseur veut refaire un combat (logo dresseur rouge) et si une base secrète d’un ami s’y trouve (logo base brune).

  • Navi-Show. Faisant office de téléjournal où les informations/évènements liés à l’histoire sont retranscrites et également les informations d’un de vos amis s’il vient, par exemple, d’attraper un Pokémon rare.

  • Navi-Fun. Fonctionnalité qui permet d’ouvrir la PSS, le SPV et la Poké Récré.


Pour finir sur une petite nouveauté qui n’en reste pas moins anecdotique. En suivant le scénario, nous recevrons à un moment précis un Pokémon un peu spécial, celui-ci est : un Pikachu Cosplayer. C’est un Pikachu qui nous sera très utile dans les concours Pokémon – au début en tout cas – et selon son déguisement (jusqu’à 5) il aura un move signature différent. Etrange nouveauté, mais elle a le mérite d’exister.


En ce qui concerne le gameplay, celui-ci n’a pas changé d’un iota. En même temps, il est normal de garder les qualités d’une recette qui fonctionne. Le seul petit changement résulte de la capture des Pokémon « rares » en utilisant le Navi-Dex, comme expliqué plus haut. Concept intéressant, mais sera limité pour les joueurs qui ne cherchent pas forcément à avoir des Pokémon pour les combats stratégiques. Par ailleurs, le Multi-Exp (objet permettant de partager les points d’expérience gagnés au combat) arrive trop tôt et en l’activant, cette dernière provoquera une baisse exponentielle d’un challenge quelconque. Déjà que le jeu n’est en soit pas difficile, il convient de ne pas l’activer pour profiter davantage de certains combats qui donneront du fil à retordre.
On souligne également que les musiques des versions originales sont remixées donnant un côté punchy lorsque nous parcourons la région d’Hoenn. Ces musiques ne resteront pas dans les annales mais ne sont pas déplaisantes pour autant.


Petit dernière nouveauté de ces remakes, un épisode à part entière appelé Delta qui survient lorsque nous remportons la Ligue Pokémon permettant aux joueurs d’allonger un peu la durée de vie. Le mot « peu » n’est pas là pour rien, car en effet, ce post-scénario est très court. Il faut compter environ 2 heures pour voir le bout, donnant ainsi la vraie cinématique de fin. Néanmoins, on apprécie le combat final qui est l’un des plus épiques de la licence et jouissif à souhait. D’ailleurs, évitez de spoiler autour de vous ce magnifique combat pour laisser la surprise à tout le monde, cela gâcherai ce petit plaisir.


En outre, si on se base sur l’intérêt de cet épisode, on peut se poser des questions. Quel est l’intérêt de ce bref post-scénario qui met en avant un Pokémon en particulier. Une éventuelle suite ? Peut-être, mais l’intérêt sera vite limité étant donné tous les ingrédients instaurés dans Rubis Oméga & Saphir Alpha.
Infine, il faut compter un total de 25 heures, en moyenne, pour boucler scénario et l’épisode Delta. Comme à son accoutumée pour avoir le privilège d’être fier de terminer cet opus, nous devrons capturer/échanger tous les Pokémon des 6 générations, remporter tous les différents concours, finir l’Atoll des combats et plein d’autres. De ce fait, du travail, de la sueur, il nous en faudra.



En conclusion, Game Freaks a eu la bonne idée de garder des éléments
instaurés depuis Pokémon X & Y, tout en améliorant l’essentiel de
Rubis & Saphir afin que nouveaux et anciens ne soient pas étrangers à
ces remakes. Cependant, on déplore le peu de nouveautés. Game Freaks
ne peut être novateur à chaque opus, on peut penser que la licence
Pokémon soit de plus en plus limité dans le temps et ne se permettra
pas à chaque nouvelle sortie de surprendre ses fans. Mais en l'état,
le portage réalisé par Game Freaks est hautement réussi. Par contre,
en se basant en tant qu'un simple nouveau jeu Pokémon, il souffrira, à
terme, d’un intérêt majeur de la part de la communauté.


Créée

le 23 avr. 2015

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Bruninho87

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