Accompagnée d'une musique merveilleuse, d'un dessin toujours plus travaillé et et d'une histoire surprenante sur bien des points, Professeur Layton est le destin perdu est la quintessence de ce qu'est la saga professeur Layton, c'est le final, le Grand Final, c'est le jeu qui ose apporter une fraîcheur à la saga en abordant des thèmes plus osées que ses prédécesseurs. C'est le jeu duquel se souviennent la plupart des gens et cela se comprend aisément. Je me souviens lorsque j'ai vu les premières bandes-annonces à l'époque, peu avant sa sortie, j'en frissonnais d’excitation. Je savais que ce serait grandiose, et si dans mon cœur c'est bien la Boite de Pandore qui détient la première place, je ne peux nier que Le destin perdu EST professeur Layton. Le destin perdu symbolise l’accomplissement du professeur, de toutes ses aventures passées avec Luke. C'est un jeu qui se tourne vers le futur, qui tourne la page, qui passe à autre chose, tout en n'oubliant pas ce qui a été fait avant.
Et si ce qui restait bien le plus mémorable des deux premiers opus n'étant pas le scénario (néanmoins très bons) mais bien une ambiance si particulière, Le destin Perdu nous montre un jeu qui a finalement trouvé ses marques en matière d’ambiance et qui saisi à bras le corps un scénario complexe et fascinant. Un scénario qui somme toute, pendant les trois-quart de l'histoire nous parait assez simple et remplit d’incohérence, néanmoins au fur et à mesure des révélations, on se rend compte de la complexité d'un scénario que rien ne semblait laissé présager... enfin, c'est ce que l'on pense. A force d'avoir joué plusieurs fois à ce jeux, je me rend compte que un tas d'indices sont laissé tout au long de l'histoire, et que ce qui peut à notre première partie nous sembler être un incohérence nous parait désormais clair et logique.
Cet opus se permet aussi d'explorer différent genres en une fois, ce qu'il ne s'était pas permit avant: alors que L'étrange village nous offrait un univers un peu steampunk et La boite de pandore une histoire frôlant de style gothique, Le destin perdu semble bien plus actuel, toujours avec une touche steampunk, allant parfois jusqu'au mécha, passant par l'histoire d'espionnage, le genre du policier et même de la science-fiction avec cette petite touche Laytonesque qui rend le tout si difficile à classer. Ce foisonnement d'élément n'est jamais confus et reste toujours bien dosé, et il en devient d'autant plus pertinent une fois les réels enjeux compris.
Et c'est cela aussi, une des grandes qualité de ce jeu: L'on sent que pour le grand final de Layton, on va avoir droit à quelque chose de grand, alors on est dérangé de voir les choses avancer si vite, si facilement... Quelque chose nous démange! Les véritables enjeux, les véritables messages de cette histoire nous sont cachés à nous tout comme aux personnages, et l'on a au final l'impression piteuse d'avoir été une simple marionnette. Réussir à faire rentrer à ce point le joueur dans un jeu, c'est fort!
Ces messages justement, ces enjeux, quels sont-ils? Sans spoiler, je pourrait dire que certains personnages auquel ont pourrait simplement attribuer l’étiquette de "méchant" se révèle plus complexe que ça, et contrairement à notre cher Don Paolo, ils sont tous accompagné d'une psychologie et d'une idéologie assez subtilement expliqué. Personne n'est au fond ni bon ni mauvais, on plains le méchants, on blâme les gentils, mais le contraires est vrai aussi. On comprend le pourquoi des actions de chacun, mais ce n’est pas pour cela qu'on les cautionnes, et je trouve ça très intelligent comme message. Le jeu nous montre aussi que le progrès est une bonne chose, mais qu'il ne faut pas en abuser, qu'il faut garder une conscience de l'éthique humaine, et c'est intéressant d'en parler, d'autant plus que c'est un sujet qui revient dans presque tout les Laytons.
Alors que L'étrange village nous avait présenté les personnages de Layton et Luke, La boite de pandore avait pris le temps de les rendre attachants, c'est Au Destin perdu que revient la tache de leur donner une profondeur qu'ils n'avaient pas encore eu jusqu'au présent. Il en va de même pour les autres personnages récurants des jeux, tels que Don Paolo, Flora et chelmey, mais dans une moindre mesure. Le destin perdu à aussi l'avantage de présenter deux des meilleurs personnages de toute la saga Layton, deux personnages dramatique symbolisant tout à fait les thèmes et messages du jeux, tout les deux développé et charismatique. Je ne peux pas dire qui ce sont ici parce que leurs identités révèlent du spoil néanmoins ceux qui ont joués au jeu voient de qui je veux parler.
Alors depuis tout à l'heure je parle d'un finale grandose, et oui, il est grandiose! Tout est magnifique, c'est génial, juste génial! Le jeu se finis sur une note dramatique pour plusieurs personnage, et le plan final (d'avant générique) est beau et triste à la fois. De plus, la séparation finale de Layton et de Luke nous prouvent bien que oui, c'est la fin (de la trilogie en tout cas). Bref, c'est très beau, très touchant, tout ça tout ça...
Je l'ai dit au début, comme toujours, les musiques sont excellentes. il en va de même pour les doublages VF que je préfère au doublages anglais, et qui sont chargés d'émotions dans leurs jeux. Le Londres du futur est une ville fascinante à explorer, et un de mes petits plaisir dans professeur Layton à toujours été d’avoir accès à un nouvel endroit, toujours si magnifiquement dessiné.
Bon, un des gros points faibles du jeux restent les énigmes bien trop faciles! Il y en à eu que quelques unes sur lesquelles j'ai eu du mal, les autres étaient assez faciles, ce qui est dommage.
Professeur Layton et le destin perdu est un jeu épique et émouvant à la fois, qui m'aura fait pleurer et frissonner. Je ne l'aime pas autant que son prédécesseur La boite de Pandore, dont l’atmosphère si travaillé m'a tellement émerveillé, mais il va sans dire qu'objectivement, Le destin perdu est le meilleur jeu de la trilogie principale. Quand j'y joue, je sais pourquoi j'adore cette saga.