Une révolution dans la saga.

Shinji Mikami avait pour projet de donner un coup de pied au cul à la saga avec ce 4ème épisode. Mission accomplie pour le réalisateur, qui signe ici une refonte de la saga avec d'énormes qualités, mais aussi d'énormes défauts.

Pour commencer, le jeu se situe 6 ans après les évènements de Raccoon City, on y prend le contrôle de Leon Scott Kennedy, héros du deuxième opus qui revient ici en tant qu'agent du gouvernement Américain. Il est envoyé dans un village espagnol pour y rechercher la fille du Président, apparemment retenue captive au sein du dit village.

Immédiatement, RE4 nous frappe par sa réalisation graphique, encore belle pour un jeu PS2 de plus de 10 ans. Il nous frappa aussi par ses contrôles bien sûr. Fini les plans fixes, on est maintenant dans un jeu à la troisième personne, caméra derrière le personnage, proche (trop parfois) de lui. Viser laser, ennemis qui esquive les balles, qui lancent des objets, nous encerclent, cours, le progrès est définitivement là. L'AI fait un petit bond, le gameplay est beaucoup moins rigide (même s'il reste assez lent finalement), coup de pied pour se débattre, saut de corniches, on grimpe aux échelles pour monter sur les bâtiments, on descend en sautant, on saute par les fenêtres... Le gameplay a littéralement évolué vers l'action, mais le côté survival est toujours présent dans cet opus.

Et, en vérité, je n'ai pas envie de parler des bonnes choses du jeu plus que ça. Ça a été dit déjà cent fois, et de bien meilleures façons. J'ai plutôt envie de parler des choses décevantes que ce RE4 a, et du pourquoi je considère qu'il a mené la série vers le bas par la suite.

Avant toute chose, je tiens bien à préciser que j'aime le jeu, et que je ne le blâme pas réellement pour les mauvais choix des autres épisodes. Mais il a quand même une part de responsabilité. Tout d'abord, le fait qu'un personnage secondaire nous suive quasiment sans cesse est réellement casses brunes. Ashley est de plus un vrai boulet, et ne sers strictement à rien, la tension qui découle de la protéger est chiante, c'est surtout la peur du game over et non pas la peur in game qui joue. Et ce procédé aura amener beaucoup de développeurs a mettre des personnages secondaires à protéger/suivre/qui nous suive durant l'aventure. Les autres RE en sont la preuves, mais des jeux comme Uncharted, The Last of Us ont forcément été lorgné de ce côté là, même si à leur niveau, c'est beaucoup mieux.

Mais les RE5 et 6, avec leurs coop de merde, on peut dire merci RE4 quoi. Pareil pour l'argent, le marchand qui n'ont finalement rien à foutre dans un jeu comme RE. Alors oui, la cohérence dans les RE c'est pas ouf, on trouve de l'herbe sur des tables, des munitions dans des statues, mais là c'est un autre niveau je trouve. Le marchand qui apparaît partout, des fois à deux pas de sa dernière position, les objets à collecter pour lui vendre, l'argent sur les mecs morts et tout... Putain j'ai trouvé ça d'une nullité !

Le jeu est limite trop long aussi par moment. Enfin du coup il a des longueurs plutôt. Des fois c'est utile, des fois inutiles. C'est dommage je trouve, y'a certaines énigmes qui auraient pu êtres évitées.

Et du coup, c'est vraiment tout ça que je reproche à RE4. D'avoir tellement bouleversé le game que la plupart des développeurs ont décidés d'utiliser certaines mauvaises idées du jeu pour en faire leur gagne pain. La coop toute pourrie qu'on se tape sur chaque TPS, les marchands à la con, l'argent pas forcément utile...

Mais ne me faîtes pas écrire ce que je n'ai point écris : Resident Evil 4 reste un très bon jeu. Néanmoins, je fais parti de ceux qui auraient voulus que la série reste dans une démarche de plans fixes, et de vrai survival horror, et pas ce qu'apportera les épisodes 5 et 6 par la suite.