Resident Evil: Village
7.2
Resident Evil: Village

Jeu de Capcom (2021PlayStation 5)

Spoilers avoir terminé le jeu pour lire cette critique ^^


Après le retour réussi de la licence phare de capcom en 2017 et qui plus est vers l’horreur, la suite était plus que logique ^^ Resident evil après des années d’errances et une chute vertigineuse causée par des volets de plus en plus nanardesques avait réussi à renouer avec son public.


Terminé ici la chaleur du bayou et son environnement poisseux et angoissant mais place au froid de l’europe de l’est et aux créatures des mythes et légendes. Ce revirement peut faire peur de prime à bord à tout fan de la licence mais force est de constater que capcom réussi efficacement ce virage, somme toute nanardesque mais assumé dans cet univers mythologique.


L’histoire se veut donc une suite direct au 7ème volet, 3 ans se sont écoulés et les winters vivent des jours heureux en europe sous protection accompagné de leur fille rose. Très vite les choses vont basculer et exit mia sauvagement assassinée par chris ! et sa fille kidnappée par la maléfique Miranda.


Et hop voilà ce pauvre Ethan revenu 125 ans en arrière ! enfin presque. Oui parce qu’au japon on voit l’europe comme des arriérés du vieux continents ahah rien qu’à voir l’Espagne de RE4 et vous comprendrez cette percepiton de la roumanie actuelle ^^. Le courageux ethan se retrouve donc dans le « village » constitué de gentils paysans aux bérets et à la fourche, de la marie qui trait les vaches tout ce gentil monde vêtu comme au moyen-âge (au passage parfaitement bilingue) habitant dans des maisons spartiates amputée de wc moderne mais possédant de très jolies latrines extérieurs (des arriérés j’vous dis), sera sauvagement massacré par des lycans et autres psychopathes.


Très vite, les choses basculent et tout comme le 7 les présentations avec les différents antagonistes annoncent la couleur !


Une fois l’intro terminée, direction le château de Dame Dimitrescu (la pouffiasse !). Vous l’aurez compris avec les divers trailers de jeux, nous voilà dans le fameux château, référence et retour évident au manoir spencer et aux bases de la série.


Le retour plaisant des énigmes chers à la licence font toujours plaisirs aux fans et la recette fonctionne une fois de plus encore mais sauf que ; Cette partie du jeu bien que réussie laissera un gout amer du fait qu’elle se bouclera en 2h-2h30 à peine.
De plus, tout est très linéaire, trop simpliste et trop expéditif, trop facile également à travers des combats de boss classiques et d’une facilité déconcertante... Quitte à nous mettre des vampires, pourquoi ne pas pousser le concept jusqu’à nous offrir des mises à morts avec un pieu ou pousser la terreur du château en nous plongeant dans le noir tout du long. Egalement, le choix de nous faire pourchasser par une femme de 2m très séduisante dans sa robe jean paul Gaultier est assez curieux pour un survival… on est très loin d’un tyran ou encore d’un nemesis… (jamais je n’ai eu autant envie de me faire attraper par un monstre aussi bien foutu ^^) un gros plus d’originalité (balles en argent, combats plus diversifiés contre les « filles dimitriscu »,…) voir à des références cinématographiques n’auraient pas été de trop.


Malgré cela, je ne vais pas bouder mon plaisir, bien sûr cette partie pouvait être meilleur mais elle reste réussie, très fun et constitue même le meilleur passage du jeu à mes yeux.


Une fois le château fini, le jeu devient semi-ouvert avec comme point central un autel servant de « hub » nous raccordant aux divers territoires des antagonistes restants. Chaque boss possède son territoire propre à ses caractéristiques. La maison Beneviento offrira « enfin » à ce RE sa partie HORREUR. Ce passage faisant directement référence au dlc la chambre est excellent à travers ses énigmes et surtout son boss effroyablement efficace ^^.
Par contre, il est dommage que ce chapitre ne dure qu’une petite heure car on aurait voulu en voir plus ! en assumant le risque de nous offrir un passage à la P.T. ou encore silent hill, capcom pouvait développer cette ambiance tout du long en l’alternant avec celle de l’action. On aurait eu un excellent mélange d’horreur et d’action, dommage.


A partir d’ici, on observe une baisse de régime « familière ». Comme tout RE qui se respecte le début est pratiquement toujours la meilleure partie. En effet, une fois le deuxième boss terminé, nous débloquerons divers accessoires, nous permettant d’accéder aux divers trésors et munitions disséminés sur la carte histoire de gonfler la durée de vie. De plus, l’horreur laisse place à l’action maitrisée mais sentira vite le réchauffé… après s’être débarrassé de Moiera (passage également sympathique bien que trop court), Nous voilà donc face au fameux heinsenberg (pas celui qui a tué Gustavo Fring) mais un dangeureux taré nous balançant dans son usine. je n’ai jamais vraiment compris ce kiff chez capcom de mettre des usines et centrales dans la licence car ils se marient jamais vraiment avec le lore et ils ont le défaut d’être souvent le lieu des passages les plus bourrins voir les plus pourris… ici on ne déroge pas à la règle et bien que le tout reste fun, on commencera rapidement à se lasser de ce chapitre…


Le grand final avec un changement de protagoniste en la personne de chris poussera le grand n’importe quoi à son paroxisme appuyé par des frappes aériennes et une flopée d’ennemies, le passage donne une impression de grotesque plus que de jouissif surtout pour ce que cela est censé apporter au déroulement de l’histoire…


En ce qui concerne le gameplay, celui-ci se rapproche fortement du 7 à travers la vue à la première personne, les développeurs apportent un peu plus de souplesse en remettant au gout du jour les barricades ou le fameux inventaire du 4. Cela dit, on constate une rigidité tout comme dans le prédécesseur notamment dans les passages les plus difficiles avec les hordes de lycans nous encerclant. Le fait de devoir cliquer plusieurs fois sur les touches pour ramasser un objet ou de voir Ethan mettre plusieurs secondes pour poser une bombe ou autres poseront problèmes surtout dans les modes de difficulté extrême. Qui dit hommage au 4, dit « What are you buyin», c’est donc le grand retour du marchand ici « duke » fidèle compagnon bien sympathique et bien sûr utile à travers ses armes et munitions qu’il troquera contre les divers trésors amassés ça et là. Bien que la recette est déjà vue mainte fois que le manque de nouveauté se fasse regretter la formule fonctionne du fait qu’elle fait ses preuves encore de nos jours.


L’histoire ? ah oui hum euh L’histoire oui…


les RE n’ont jamais été des référence dans le domaine mais ils avaient tout de même l’avantage d’offrir quelques choses de structuré et de logique pour une film d’horreur. Hors ici, les concepteurs laissent tomber l’affaire et nous pondent une antagoniste qui restera sans doute une des pires si pas la pire de la saga ; Mère miranda qui en réalité réalise des expériences sur des villageois depuis plus d’un siècle pour ramener à la vie sa défunte fille morte de la grippe espagnole… de plus, son virus similaire au 7 s’explique par le fait qu’elle aurait vendu celui-ci à une organisation ayant crée Eveline et au passage Spencer (créateur du virus T) entretenait une communication épistolaire avec elle… histoire de relier aux volets d’origines…MOUAIS


ah oui et pour ce qui est du micromycète, le fameux « virus » cette dernière le découvre alors qu’elle se baladait dans une caverne… aussi, pour développer ce dernier elle exercera des expériences sur des villageois pendant un siècle sans que personne ne se pose de questions sur les disparitions… pire les gens la vénéreront sans sourciller.


En conclusion


Depuis plusieurs années, la licence a le cul entre deux chaises entre les puristes voulant de la frayeur à tout prix et les autres kiffant l’ambiance à la gears of war. Car oui même si les derniers volets (excepté le 7) sont clairement des jeux d’actions, il faut savoir que le 5-6 font parties des épisodes les mieux vendus de la saga…


capcom essaye donc de couper la poire en deux quitte à faire rager.


L’editeur se repose sur ces acquis une fois de plus, le manque d’originalité, de prise de risque (hormis le changement d'ambiance) fait défaut ici mais j’ai envie de dire que l’on s’y attendait. Le renouvellement à le peur opéré dans le 7 est malheureusement trop absent dans cette suite mais l’hommage assumé au 4ème volet est fidèlement réussi même si on reste clairement en deça de son ainé. La direction artistique au petit oignon, les bruitages, les effets lumière,… et le fan service font de ce volet une réussite, pas un jeu exceptionnel ni mémorable en soit mais FUN et c’est comme cela que l’on le retiendra. Certes, le jeu pourra déplaire à une bonne partie d'entre nous qui s'attendait à quelque chose de plus travaillé, de plus original. le recyclage quasi constant ne fera pas de ce re8 à mon avis un incontournable de la saga mais pas un mauvais jeu non plus.


Un dernier volet se fait sentir au vu de la cinématique finale mais cela fait plus peur pour la suite je trouve (à croire qu’un volet à la mila jovovitch se préparerait pour la suite) au fond l’horreur c’est ça ahah.

Créée

le 15 mai 2021

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