Cela faisait longtemps que je voulais jouer à ce jeu, que beaucoup qualifient de chef-d'œuvre.
J'ai donc sauté sur une promo du PS Store qui me permettait de l'avoir à 10€ au lieu de 40, et c'est bien que je l'ai prit à ce moment là car dépenser 40 balles pour ça m'aurait fait un peu mal.
Alors attention, le jeu n'est pas mauvais, mais je n'ai clairement pas retrouvé cette aura que tout le monde décrit, et il comporte de nombreux défauts.


L'idée des colosses à abattre me faisait bien envie au début, cela promettait des combats épiques et diversifiés.
L'histoire introduite est simple, mais suffit. Commence alors le combat contre le premier colosse, le stress monte. Pas très dur, c'est le colosse tuto et nous apprend les bases du jeu. Pareil pour le deuxième, un peu différent puisque cette fois-ci quadrupède, nous oblige à utiliser le cheval, bref ils ne cassent pas trois pattes à un canard mais c'est un bon début. Cependant les prochains colosses sont tout aussi fades qu'eux.
Il faudra attendre le 5e colosse qui se démarque un peu, suivi du 6e qui est assez drôle et original à combattre, puisqu'il faut cette fois-ci se servir non seulement du colosse mais également des éléments du décor.
Arrive alors le 7e colosse qui est selon moi l'un des meilleurs.


Ce combat marin est vraiment épique et stratégique, ne pardonne pas si on le lâche ou ne s'agrippe pas assez tôt.


Une fois compris, il n'est pas compliqué, mais c'est un réel plaisir.
Le 8e colosse est également l'un des meilleurs. Pareil, pas compliqué une fois compris mais très plaisant à combattre, et trouver la solution est réellement excitant.
Mais voilà, ils ne pouvaient pas continuer comme ça, il fallait ajouter à nouveau un colosse lent, le moins dynamique possible... Ce 9e colosse en est l'exemple. Facile à comprendre, un peu original si on peut dire, mais c'est un combat si long, si peu intéressant... C'est ainsi que le jeu va alterner entre combats dynamiques et intéressants et combats lents et fastidieux.


Le 10e est vraiment tendu, même s'il manque d'énigme il nous fait bien comprendre que descendre de notre cheval ou ralentir nous mène tout droit à la défaite, ainsi on doit rester concentré à la fois sur notre route et sur la visée de son œil au bon moment.
Quant au 12e, il est vraiment très original, le fait de contrôler le colosse est très drôle et plaisant. S'il fait partie des plus faciles, il fait également partie des meilleurs.


Passons directement à la fin. On attend un boss final digne de ce nom pour clôturer le jeu. Quand on arrive, on n'est pas déçu. Tout d'abord par sa taille, puisqu'il s'agit (de loin) du plus gros de tous, mais également par une première phase assez différente des précédents boss, même s'il reprend quelques éléments déjà abordés. C'est quand on se rend compte qu'il va falloir l'escalader que le vrai calvaire commence. Il résume parfaitement la plupart des défauts du jeu, lent et fastidieux, la caméra fait des siennes, l'équilibre du personnage est complètement éclaté, et est ici impardonnable puisqu'on tombe de 20 mètres de haut (nous faisant perdre exactement 2 pixels de point de vie, c'est très réaliste. Sans compter qu'à un moment, il faut planter son épée à un endroit où il n'y a aucun point faible pour continuer à avancer. Quand on arrive enfin à le tuer, ce n'est pas de la satisfaction que l'on ressent mais de l'apaisement.


Bref, il nous confirme un gros point négatif du jeu : difficile rime avec chiant.
Tous les boss agréables à combattre sont trop faciles et manquent de challenge, quant aux autres qui n'ont pas de grand intérêt, ils sont longs, chiant, désespérants mais pas dans le bon sens comme pourrait l'être un boss de Dark Soul ou Cuphead, où le battre enfin nous procure satisfaction, puisqu'ici il n'y en a pas.


Parlons maintenant de la fin au niveau du scénario. Bonne première partie, seconde partie décevante.


Le twist est vraiment intéressant, Wander a été manipulé par Dormin et devient à son tour un de ces colosses qu'il a chassé pendant tout le jeu. Une transformation très stylée, on voit à son visage qu'il est totalement corrompu, et tente tout de même de s'approcher de sa dulcinée en vain.
Cependant la nouvelle forme de Dormin est trop facilement vaincue, M.Hibou balance juste l'épée dans une bassine et c'est fini. Alors pourquoi s'être fait chier à diviser son âme en 16 s'il suffisait de faire ça dès le début ?
J'avoue que j'aurais préféré que le mal l'emporte, mais passons, il est vaincu en 2 minutes, ça fait pas vraiment sens mais d'un côté c'est logique, le bien est plus fort que le mal, ok. Par contre, la fille est quand même ressuscitée, et ça c'est énervant. On aurait pu avoir une fin sombre avec un personnage manipulé du début à la fin, qui tente une ultime fois d'aller vers celle qu'il aime mais échoue fatalement. Il aurait même pu rester en vie mais condamné à rester dans ces terres, seul, à se repentir comme l'ont dit les hommes de la forêt. Mais finalement il n'a pas été si manipulé que ça, elle est en vie, même son cheval est en vie, et d'ailleurs tant qu'on y est, lui aussi est en vie, mais sous forme de bébé démon. Et elle ne se pose pas de question, elle le prend et va parler avec les biches...


Voilà donc mon avis sur le jeu, un peu salé comme vous l'avez remarqué. Le jeu n'est pas mauvais, mais manque cruellement de boss plus originaux et dynamiques, plus difficiles mais moins chiants à combattre. Faire plusieurs phases de combat lors d'un colosse aurait pu être intéressant, obligeant ainsi à changer de stratégie, à être plus rapide, je sais pas, d'autres jeux le font très bien et ça aurait apporté un gros plus (certains en ont, mais très peu).
Ce n'est donc clairement pas un chef-d'œuvre, malgré de bons graphismes et un bon potentiel je n'ai ressenti aucune aura particulière, mis à part cette petite tension qui monte avant de voir le colosse qui surgit devant soit, nous montrant à quel point on est insignifiant.

Gwenounay
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le 27 août 2020

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Gwenounay

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