Singularity
6.4
Singularity

Jeu de Raven Software et Activision (2010PlayStation 3)

Critique faite le 04/08/2011.


Depuis quelque temps, la mode est au FPS, que ce soit sur PC, ou bien sur PS3 et Xbox 360. Comment faire alors pour se démarquer et sortir du lot, tant les productions du genre son nombreuses ? C’est le but que s’est fixé Singularity, qui reprend allègrement plein de bonnes idées à droite et à gauche pour sortir un gameplay riche mais néanmoins classique. Sa très récente baisse de prix le rend maintenant accessible à tous, il serait dommage de passer à côté donc.


Si je vous parle d’Half-Life, de Bioshock, de Resistance, de F.E.A.R., de TimeShift, de Silent Hill, de Dead Space, de Portal même, vous me direz que ce sont pour la plupart des grands jeux qui maîtrisent parfaitement leur ambiance ainsi que leur gameplay avec leur propre subtilité, alors vous serez ravi d’apprendre que Singularity s’inspire de chacun d’eux pour créer quelque chose d’à la fois unique mais malgré tout avec des airs de déjà-vu lié à ses inspirations.


Pour la petite histoire, vous incarnez un soldat américain du nom de Renko envoyé par l’état-major US sur une île aux abords de la Russie à notre époque, en 2010. Je précise bien la date car les Russes, en 1955, ont trouvé un élément naturel nommé l’E99 sur cette île qui permet d’altérer la nature d’un objet dans le temps, et par extension, le temps lui-même.
Comme vous vous en doutez, les expériences sur ce nouvel élément ont tourné à la catastrophe, et toute l’île, nommée Katorga 12, a du être évacuée en urgence, laissant la plupart de la population (travailleurs et scientifiques) sur place dans l’attente d'une mort certaine.


Vous êtes donc en charge de découvrir ce qu’il s’est passé sur cette île et de voir si cela constitue une menace pour les USA et donc pour le monde.
Dès le début du jeu, vous êtes confronté à une faille temporelle et c’est sur le temps et la gestion des événements que le jeu se basera, avec un soupçon de théories scientifiques farfelues et de gentils petits ennemis zombifiés à l’E99.


Il n’y a pas de doute, même si le scénario est du déjà archi-vu avec le gentil petit américain venu vaincre les forces du mal russes en rajoutant ce qui fait fureur actuellement avec les zombies, Singularity se démarque avec son histoire mine de rien profonde et particulièrement bien racontée au grès des notes, vidéos d’époque et autres enregistrements trouvés çà et là au fil de l’aventure.
Les graphismes, même s’ils ne sont pas extraordinaires notamment à cause d’un aliasing et scintillement présent, accusant même parfois le coup à cause d’un Unreal Engine 3 vieillissant, savent parfaitement mettre dans l’ambiance et on se croirait même parfois dans un survival horror qui fait flipper bien comme il faut. Vous aurez même des « échos » avec des fantômes, des événements apparut dans le passé comme dans F.E.A.R., vous permettant de mieux comprendre ce qui s’est passé sur cette maudite île.
Les bâtiments d’époque comme le gigantesque complexe scientifique, avec ses quartiers d’habitation d’après-guerre et ses installations variées, désaffectés et délabrés comme il faut, renforcent l’immersion et ce sentiment d’angoisse est réellement palpable.


C’est là où le jeu s’inspire fortement de Bioshock, non seulement de part son ambiance post 2nd Guerre Mondiale avec un très fort aspect Guerre Froide très bien rendu pour Singularity , mais aussi et surtout par le fait que l’on peut obtenir divers pouvoirs tout au long de l’aventure, grâce à l’E99 entre autre. Cet effet est augmenté par le MT, Manipulateur Temporel, que l’on trouvera assez rapidement dans le jeu et qui nous permettra de manipuler toute sorte d’objets faits à partir de l’élément E99 mais surtout de pouvoir contrôler le temps, notamment en passant de l’époque actuel (2010) à l’époque de la catastrophe (1955).
Au fur et à mesure de l’aventure, on débloquera de nouvelles compétences pour le MT qui nous octroieront de grands pouvoirs, comme soulever des objets, générer des sphères de stase dans lesquelles le temps est ralenti et qui nous permet de nous en servir comme bouclier, et même la transformation d’un humain en zombie en temps réel qui se fera une joie d’aller ses anciens compagnons !
On trouvera aussi tout au long de l’aventure des pièces d’E99 qui nous permettrons d’améliorer façon plasmide de Bioshock diverses aptitudes en plus de celles pour le MT, comme la précision, nombre de kits de soin, santé accrue, durée du sprint, etc…
Autant de pouvoirs pour rendre notre expérience vraiment fun, expérience qui sera agrémentée par des armes elles aussi toutes plus fun les unes que les autres.
Du fusil qui tire des balles à E99 que l’on pourra contrôler, au lance-grenades aux munitions faites à l’E99, que l’on pourra faire rouler, diriger et même faire faire des bonds pour atteindre la cible et l’endroit que l’on veut, le tout associé à des armes plus traditionnelles, comme le pistolet magnum, la mitrailleuse qui ressemble à un AK47 des temps modernes, un fusil à pompe qui fait de beaux petits trous dans le corps des ennemis ainsi qu’un fusil de sniper et autres mitrailleuses type gatling.


Toutes ces armes vous serviront lors de gunfights ou malheureusement, l’I.A. n’est pas vraiment très maligne. Même en difficile. Hormis les boss qui poseront parfois quelques petits soucis plus liés au fait qu’ils infligent énormément de dégâts les ennemis, zombies ou humain, fonceront droit sur vous sans forcément se poser de questions.
Heureusement que le fait de pouvoir démembrer tout ce beau monde est plutôt jouissif et on jubilera facilement lors d’un tir de sniper en pleine tête voyant le corps se dandiner comme un poulet auquel on vient de trancher la tête trop rapidement.


Tout comme Half-Life et Portal, nous aurons droit à différents moments des phases dites de réflexions, qui nous feront utiliser notre MT comme un Gravity Gun pour bouger des caisses, remettre à neuf des escaliers détruits ou faire passer des objets d’un état détruit et plat par une ouverture pour les faire revenir neufs et grands de l’autre côté.
Malheureusement, une fois qu’on a compris le truc, les énigmes sont souvent répétitives et par forcément d’une grande sagesse.


Conclusion, Singularity, même si c’est un melting pot de plusieurs bonnes idées de jeu, reste malgré tout assez basique et linéaire. Les idées, surtout dans le scénario, sont riches, et malgré cette linéarité, on passe vraiment du bon temps dessus. Il faudra compter une bonne dizaine d’heures en difficile pour en venir à bout, et lors des cinématiques finales, car oui il y a plusieurs fins, on réalise que Singularity est malgré tout ses petits défauts un bon FPS bien fun même si l’utilisation du MT aurait pu être davantage poussée.
Le mode multi pourra combler les attentes des plus insatisfaits, avec des modes comme humains VS créatures bien plaisants. Malheureusement, les serveurs sont plutôt déserts. Il y avait pourtant de l’idée.

Mexi
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Créée

le 14 août 2017

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