Au cas où vous auriez fui l'actualité vidéoludique les mois ayant précédé la sortie de ce titre, voici un petit résumé du Spec Ops illustré : le titre développé par le studio allemand Yager est un TPS militaire dans lequel la guerre est horrible. Vraiment. Contrairement à d'autres standards du genre, The Line revendique une approche réaliste, donc originale, des mésaventures d'un soldat américain parachuté loin de chez lui. Bien qu'après l'avoir vu à de nombreuses reprises, force est de constater que la magie de Spec Ops opère encore. La vision de Dubaï, tiraillée entre une partie entièrement en ruines et une autre encore flambant neuve, fait son effet. Certes, The Line n'est pas le plus beau jeu du genre et souffre, parfois, de textures disgracieuses. Mais son moteur graphique tient la route, les jeux de lumière son saisissants et le soin du détail assez important pour que l'ensemble remplisse sa mission séduction. Nos soldats américains ne sont pas non plus en reste dans ce domaine. Sueur, sang, crasse : au fur et à mesure de son périple, votre soldat est progressivement marqué par les évènements auxquels ils sont confrontés. Cela ne se ressentira pas juste sur son visage ou à la propreté de ses tenues. En fin de parcours, la température monte au sein même de votre équipe, avec insultes, remise en question de vos ordres, débuts de rixe. Le b.a.ba de la bonne vieille descente aux enfers.
Les apparences sont parfois trompeuses
Une descente aux enfers parfaitement orchestrée et c'est là le point fort de The Line. Et quelque part, aussi son point faible. Les 7 à 8 heures du mode Solo garantissent leur lot d'émotions et de rebondissements. Venu secourir un ancien soldat, Matin Walker, flanqué de ses deux acolytes de la Delta Force, pense partir à la rescousse d'un héros de la guerre. Mais six mois après sa disparition, celui-ci a changé et tient la population de Dubaï sous son joug. Walker va donc faire des choix dont les répercussions se ressentent jusqu'au dernier chapitre, dans lequel toute la vérité - et elle est pour le moins inattendue - finit par être révélée. Mais, si la trame est sympathique et immersive, 7-8 heures de jeu en solo, c'est court. Vraiment court. D'autant que le challenge proposé n'est pas toujours au rendez-vous des quinze chapitres traversés. Heureusement, le rythme soutenu des gunfights et la variété d'action atténuent ce bémol. Les tempêtes de sable apportent une touche de réalisme supplémentaires, puisque, durant celles-ci, il vous sera impossible de donner des ordres à vos coéquipiers, visibilité réduite oblige. Pour le reste, The Line fait dans le classique, avec un système de couverture-visée-course-glissade inspiré de Gears of War. Les ordres attribués à vos coéquipiers - marquer une cible de votre choix et l'éliminer - sont basiques et seule l’interactivité avec les décors casse un peu le côté répétitif de l'action. C'est finalement du côté du multi qu'il faut chercher la dose de fun supplémentaire de Spec Ops. Classique, il opposera deux équipes (alliés ou damnés) à travers trois types de mission (Deathmatch en solo ou par équipe et destruction de point stratégiques), agrémentées, elles aussi, de tempêtes de sable. Une bonne façon de prolonger l'intérêt du mode Solo. Et de faire de The Line une agréable surprise.
VERDICT :
- Un scénario immersif (+)
- Les effets de la guerre (+)
- Le rythme de l'action (+)
- Trop court (-)
- Pas toujours très beau (-)
The Line est un petit bijou, qui aurait mérité un polish plus approfondi. Une bonne alternative aux standards du genre.