Critique complète sur GameSideStory. C'est un peu trop long pour tout copier, du coup j'ai mis des extraits qui résument plus ou moins. Je vous conseille plutôt de lire ça, c'est plus joliment mis en page, il y a des images et surtout c'est beaucoup plus complet. Mais a priori (je pense), il est aussi possible de lire seulement ce que je copie ici.


Ce qui frappe tout de suite dans Stellaris, c’est que c’est très différent de ce à quoi l’on pouvait être habitué en jouant aux jeux Paradox. Si par exemple Crusader Kings était très porté diplomatie interne et montée au pouvoir d’un personnage et de sa dynastie ou qu’Europa Universalis était beaucoup plus porté diplomatie internationale et montée en puissance d’une nation ; les deux jeux restaient des jeux de Grand Strategy avec des mécaniques communes et un gameplay pas si éloigné que ça. Stellaris, en plus de quitter la planète Terre et son Histoire, se présente comme un mélange entre du 4X spatial et de Grand Strategy. On retrouve notamment beaucoup de similarités avec des jeux tels que Endless Legend ou Endless Space au niveau des différentes mécaniques de jeu ou même avec certaines parties de l’interface (la fenêtre de diplomatie notamment est plus ou moins la même).


Stellaris, c’est avant tout un jeu d’exploration. Dès le départ, il faut envoyer des vaisseaux scientifiques sonder les environs, pour découvrir des systèmes, des ressources, d’autres empires ou simplement déclencher des événements (à travers le système d’anomalies notamment). Il faut alors exploiter convenablement toutes les ressources découvertes tout en recherchant les bonnes technologies pour construire un empire à l’économie stable et la puissance croissante, tout en continuant d’explorer la galaxie pour pouvoir s’y étendre. Cette expansion se fait à plusieurs niveaux : militairement (certains types de gouvernements et d’éthiques militaires donnant la possibilité de construire des stations militaires en orbite autour de planète), industriellement (à l’aide de stations minières et de recherche), diplomatiquement (que ce soit par des alliances, des fédérations ou simplement des vassaux) et bien évidemment en formant des colonies sur les mondes habitables que l’on a pu découvrir (chaque race choisissant au départ un type de planète où elle peut habiter, les autres types devant faire l’objet d’une recherche technologique). Le statut de Stellaris en tant que jeu fictionnel et non plus historique permet une génération aléatoire de la galaxie et des différents événements qui s’enchaînent dans celle-ci. Là où les précédents jeux Paradox faisaient une histoire alternative partageant des similarités avec l’Histoire, Stellaris traite plutôt de l’infinité de futurs possibles et imaginables.


On se plonge très rapidement dans ce monde très addictif et immersif qu’est l’univers de Stellaris. L’écriture très intéressante des divers événements y est certes pour quelque chose mais, contrairement aux autres jeux Paradox, c’est loin d’être le facteur principal de l’immersion. Stellaris est visuellement très joli. J’ai été très agréablement surpris de ce point quand, en pleine bataille épique autour d’un trou noir, j’ai fait pause pour admirer les lasers et missiles qui partaient dans tous les sens. Mais surtout, la bande-son du jeu est tout simplement sublime et merveilleuse. Dans Crusader Kings II ou Europa Universalis IV par exemple, la musique n’était jamais vraiment présente, c’était plus quelque chose en fond histoire de poser un peu l’ambiance (et personnellement, j’ai presque plus joué à Crusader Kings avec ma propre musique à la place). Ici, elle fait partie intégrante de l’immersion et de l’univers, je dois dire que j’ai bien hâte que le jeu soit sorti pour pouvoir l’acheter et l’écouter pendant les durs moments que sont ceux où je ne peux pas jouer à Stellaris pour une quelconque raison.


En somme, Stellaris est exactement ce qu’on pouvait en attendre, et plus encore. Pour la première fois dans l’histoire des jeux Paradox, il est assez facilement accessible et s’adresse ainsi à un public plus varié de joueurs. En tant que fan des jeux Grand Strategy de Paradox, j’ai beaucoup aimé la complexité et la subtilité du gameplay porté dans l’espace et le futur. En tant que fan de 4X et de stratégie en général, j’ai beaucoup aimé l’apport des mécaniques de GSG qui bonifient le gameplay et corrigent des défauts souvent rencontrés tout en gardant la même base solide. En tant que fan de jeu vidéo en général, j’ai beaucoup aimé cet univers passionnant, immersif et addictif, véritable vecteur d’imagination et d’histoires interactives en général. Autant dire que je vous le conseille fortement si vous avez quelques centaines d’heures à perdre.

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le 9 mai 2016

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