The Cat Lady
7.9
The Cat Lady

Jeu de Harvester Games et Screen 7 (2012PC)

Remigiusz Michalski, nous présente son nouveau point & click toujours crée grâce à l’AGS. Comme des chiens ne font pas des chats, et les chats font des Cat Lady il s’agit bien sûr d’un jeu d’horreur avec du gore et des frissons dans le dos.
Il faut dire qu’au premier coup d’œil cela peut paraitre laid, et qu’au second, quand on remarque l’animation arthritique on commence déjà à avoir peur.

Mais soyons sérieux, il y a bien un design fait de noir&blanc pourfendu de couleur vive qui est pas toujours convaincant. Mais on s’y habitue vite et au final j'ai trouvé ce monde assez bien réalisé et dans le ton du jeu, et surtout on découvre tout un tas d’audaces visuels complétement folles

Et parmi ces audaces, on notera surtout l’imagination mortuaire dont font preuve certains personnages dérangé dans le jeu. Car figurez-vous, je me souviens d’un jeu -que je ne citerais pas- où pour percer les mystères d’un serial killer illuminée, celui-ci nous mettait à l’épreuve à coups de Pac-man à finir.
Pourquoi un fou sanguinaire ferait-il ça ? Franchement ? A croire qu’il serait malade dans sa tête...

Là, non. Nos fous sont sérieusement atteint et font des trucs de sérial-killer et ne sont pas des développeurs de jeu vidéo nostalgique déguisé.
Enfin revenons à notre Cat Lady qui a quant à elle la tête rempli d’idée noire puisqu’on commence le jeu dans les limbes suite à son suicide. Heureusement elle y rencontrera « la reine des vers » qui lui proposera de débarrasser la terre de cinq "parasites" contre un billet retour et voir un peu plus...

Là ça rappelle Dreamweb un fou illuminé qui doit d’éliminer des méchants (à raison), sauf que dans Cat Lady c’est plutôt les méchants qui vont en vouloir à notre brave dame.
Et, plus que les tueurs, c’est sa propre auto-destruction qui est l’enjeu de l’histoire : Pourquoi s’est-elle suicidé et réussira-t-elle à surmonter ses difficultés ? Le jeu est par moment très verbeux avec de grosses plages de dialogues autour de la dépression de la femme au chat. S'il sont réussit et qu'on s'attache à l'héroine, il n'empeche que les passages où on « affronte » les tueurs semble assez libérateur.

Contrairement au précédent jeu de Michalski « Downfall » où on était dans une intrigue à la Shining : un hôtel hanté qui jouait sur le subconscient. Cat Lady est bien plus brouillon au niveau de l’histoire d’horreur, mais vu qu’on passe de vie à trépas ce côté irréel et ces affrontements traumatissants passent assez bien et forment au final un voyage rédempteur.

Il faut aussi savoir que le jeu est bien plus facile que le précédent, l’inventaire est remis à zéro à chaque chapitre et on ne peut pas tout simplement pas passer à côté d’interaction ou d’objet dans le décor (ce qui m'a pas empêcher d'être bloqué une ou deux fois). L’interface étant assez agaçante faut-il dire, on ne peut utiliser que le clavier et pas mal d’action sont un peu pénible à effectuer, rien qui soit frustrant au-delà du raisonnable, mais bon…

Si on aime les jeux à l’atmosphère malsaine à la croisée de Lynch et Haneke, on ne peut qu’être satisfait, c’est glauque l’histoire de cette pauvre dame est intéressante et on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer, j’ai dû prendre presque 8 heures pour le finir. Et evidement le jeu est en anglais.

Créée

le 14 févr. 2013

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Veterini

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