The Last Remnant Remastered
6.7
The Last Remnant Remastered

Jeu de Square Enix (2018Nintendo Switch)

Séance de rattrapage oblige, The Last Remnant est un JRPG que j’avais fait précédemment l’année dernière et dont je n’avais pas parlé dans une critique. C’est le premier jeu que j’ai acheté sur switch lite, et je l’ai parcouru pendant une soixantaine d’heures avant d’en voir presque le bout. J’ai abandonné le jeu lors du combat contre le boss de fin. Donc je l’ai presque fini.


Ce qui est intéressant en parlant rapidement de ce jeu, c’est de voir à quel point ce jeu n’a jamais trouvé son public, quand on sait à la base que le jeu est sorti sur Xbox 360 et PC. Aujourd’hui le jeu a été revu et corrigé... Dans le sens inverse. Il est sorti uniquement sur des machines japonaises, PS4 et Switch en téléchargement uniquement.


La deuxième chose frappante sur ce jeu, c’est son directeur Hiroshi Takai. Ou en d’autres termes, monsieur Final Fantasy XVI qui devrait sortir sur PS5 un jour. Ça va être intéressant d’aborder un des rares jeux solos dont il a été le directeur, parce que ça peut engendrer des craintes sur le nouveau Final Fantasy. Vous verrez que The Last Remnant m’a à la fois plu et en même temps frustré d’une manière qui fait que je ne le retiendrais pas dans ma ludothèque.


Une forme de JRPG


The Last Remnant fait Final Fantasy, il en possède le visuel en tout cas. Le monde que l’on explore dans ce jeu est assez vaste, mais on en explore une petite partie via un système de déplacement rapide. Chaque action que l’on effectue influence les lieux/donjons qui se débloqueront sur la carte.


Les personnages font Final Fantasy, et plutôt Final Fantasy XII pour être honnête, et on a parfois des plans qui sont très agréables à l’œil. Les musiques sont aussi tantôt d’inspiration FF, et tantôt d’inspiration... Rock/Métal. C’est assez surprenant mais on s’y fait, et au final ça colle bien aux batailles du jeu.


Car le jeu prend le parti pris de vous plonger au coeur d’un escadron de bataille, et donc ça va impacter totalement les tenants et aboutissants du jeu. Rush est le personnage principal, et le seul personnage du jeu qui se contrôle de manière classique.


Un fond inhabituel de JRPG


Rush est le seul personnage dont vous pouvez modifier les statistiques via son équipement. Le reste des autres personnages vous ne pouvez rien faire, sauf de manière détournée. On incarne un escadron, et donc le jeu vous donne la gestion de l’équipe plutôt que la gestion des membres qui la composent.


Ça devient gênant parce que on a vraiment l’impression que on évolue de manière un peu aléatoire. On a une distinction entre les héros et les personnages que vous recruterez dans des tavernes ou au cours de quêtes pas franchement très intéressantes.


Le système de combat met un temps fou à être maîtrisé mais même au bout d’une soixantaine d’heures, j’ai eu d’énormes difficultés contre les boss de fin, et je ne parle même du vrai boss de fin contre lequel j’ai lâché l’affaire. Jamais je n’avais eu autant l’impression qu’un jeu me disait: « Tu n’es pas assez fort, reviens dans 60H ». Ou peut-être simplement que je n’ai pas fait évoluer mes personnages de la manière dont il fallait.


Un dernier mot sur le scénario: il m’a pas passionné. J’ai trouvé la progression assez hachée, assez intéressante malgré quelques moments sympas avec des rebondissements dramatiques.


Verdict


The Last Remnant est un JRPG particulier et singulier qui n’a jamais trouvé son public, et qui ne le rencontrera probablement jamais. Avec un système de jeu extrêmement complexe, malgré quelques fulgurances, et une histoire en demi-teinte et une difficulté mal dosée, il découragera nombre des gens qui voudront l’essayer, si on admet qu’ils soient au courant de son existence.


J’ai vraiment voulu aller jusqu’au bout de l’expérience mais arrivé au boss de fin, j’ai rendu les armes. Il n’y avait aucun moyen pour moi de gagner, à moins de passer un nombre incalculable d’heures à farmer.


Je quitte donc le jeu avec un goût amer. Pas mal, mais pas suffisamment équilibré et calibré pour toucher un public intermédiaire ou casual. Dommage, j’espère que Final Fantasy XVI sera à des années lumières de ce jeu.

SpiderVelvet
5
Écrit par

Créée

le 26 sept. 2020

Critique lue 364 fois

2 j'aime

SpiderVelvet

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