Non, The Last of Us n'est pas un jeu de zombie. La population est décimée par une infection spongieuse qui prend contrôle de l'être sans le tuer mais le rend particulièrement agressif. Plus l'hôte restera en vie et plus l'infection évoluera le transformant ainsi en claqueur, un être déformé et aveugle mais à l'ouïe particulièrement développée puis en colosse, devenant alors plus grand, plus gros, plus résistant et capable de projeter des bombes de spores toxiques.


Voici donc le type d'ennemis (en plus des bandits car ne l'oublions pas l'être humain reste la pire vermine) que vous aurez à affronter tout au long de votre aventure dans ce monde post-apocalyptique.
Jamais vous ne vous ennuierez en découvrant ce titre, l'histoire étant si bien écrite que les rares moments où l'on a l'impression que l'aventure perd en intensité ne sont là que pour la faire repartir de plus belle !
Mais attention, ce jeu n'est pas fait pour être tendre. Dès l'introduction vous comprendrez que personne n'est à l’abri de la mort et que la réalité de la vie peut frapper à tout moment.
Les personnages ne manquent pas d'un certain charisme et sont tous attachants, de plus les relations qu'ils ont entre eux sont prenantes car bien écrites.
Le lien entre Joël et Ellie (les deux personnages principaux) s'installera doucement une fois leur rencontre faite et on le sentira grandir au fur et à mesure de notre avancée, on ne peut alors que saisir tout le travail fourni derrière par les scénaristes et cela rend la fin du jeu encore plus forte, on ne peut qu'attendre la suite de pied ferme !


Très beau graphiquement, on prendra souvent le temps de regarder les paysages ou encore la végétation, rendant la chasse aux nombreux objets cachés dans tous les recoins plus sympathique. Mais ce n'est pas suffisant pour faire en sorte que l'on ne se rende pas compte que le jeu reste très linéaire...


Parlons maintenant du gameplay. Ce dernier s'intègre parfaitement au jeu que ce soit durant les phases d'infiltration, les fusillades ou les combats contre les infectés.
La survie est omniprésente et se fait ressentir, un faux pas pouvant vite mener à la mort atroce de votre personnage. Les claqueurs et les colosses par exemple vous tueront instantanément s'ils réussissent à vous saisir !
Seul petit bémol c'est cette aptitude que possède votre personnage, à savoir la faculté de localiser les ennemis proches grâce aux bruits qu'ils font. Ces derniers seront entourés d'un halo blanc visible à travers les murs... Cette mécanique enlève l'aspect stressant du jeu lorsque vous avancez dans l'inconnu ce qui est vraiment dommage pour moi, tant l'ambiance que dégage le jeu par son environnement et sa bande sonore est anxiogène.


N'oublions pas le crafting ! Cette mécanique reste certes simple mais est extrêmement importante !
Vous glanerez au fur et à mesure que vous avancerez des matières premières qui vous permettront de confectionner des objets tels que des cocktails Molotov, des surins, des bombes à clous, des fumigènes, des kits médicaux ou encore d'améliorer vos armes à feu ou de mêlée et même de renforcer les aptitudes de votre personnage.
Dire que sans ces objets finir le jeu est impossible est peut-être un peu fort en tout cas il est clair que sans tout ça la tâche est plus ardue. C'est d'ailleurs là-dessus que les différents modes de difficulté jouent : en baissant de plus en plus le nombre de matières premières et de munitions...


Et pour finir, attaquons le multijoueur. Nommé "Factions" vous devrez choisir une faction pour laquelle vous vous battrez à savoir les chasseurs ou les lucioles.
Le but va être de maintenir votre clan en vie en gagnant des fournitures à travers les trois modes de jeu disponibles. Chaque match représente une journée et le combat pour votre clan dure douze semaines.
En survivant à ces "douze semaines" (soit quatre-vingt-quatre parties) vous terminerez votre voyage et devrez à nouveau choisir une faction.
Ce mode en ligne est fun et à un côté original mais est vite lassant. On sent vraiment que le titre est fait pour sa campagne solo et non pas pour son multijoueur.


Bref, The Last of Us est très bon on ne peut pas dire le contraire. Mais je n'arrive pas à le considérer comme le jeu culte dont tout le monde parle, ce qui est certainement dû au fait que ce soit un jeu console. Jouer avec une manette m'a par moment gâcher l'expérience...



Cette critique ne comprend PAS le DLC "Left Behind".


XanK
8
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Créée

le 13 févr. 2018

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4 j'aime

XanK

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