Keep that hair short.

Beaucoup de gens considèrent l'adaptation vidéoludique de The Walking Dead comme un simple point'click, ils ont faux. TWD n'est pas un jeu où l'on résout des énigmes, pas plus qu'un jeu où l'on tue du zombie en masse.

Non.

TWD est une histoire qui n'a pas à rougir devant le comic (déjà grandiose) dont il est issu.

Mais trêve de bavardages et commençons par le début: TWD suit l'histoire de Lee (que le joueur va incarner), nous faisons sa rencontre alors qu'il est transféré en prison pour un crime dont on ne sait rien (pour l'instant). Or il n'arrivera jamais à destination pour cause d'apocalypse zombie. Livré à lui-même après avoir faussé compagnie à son escorte, Lee ne va pas tarder à combattre son premier zombie et au passage rencontrer Clementine, jeune fille de huit ans ayant été séparé de ses parents. Notre héros va la prendre sous son aile et c'est ainsi que débute une aventure pour survivre et retrouver les parents de Clementine.

D'un point de vue purement gameplay, TWD s'apparente à du point'n click saupoudré de QTE lors des scènes d'affrontement face aux zombies. Ne nous leurrons pas, les "énigmes" sont loin, très loin du niveau d'un Myst, et si vous activez les aides, elles se résolvent quasiment d'elles-mêmes. Sans parler des QTE laissant énormément de marge au joueur pour réussir.

Non, l'intérêt de TWD ne réside pas là, elle se situe au niveau du récit. SI vous êtes amené à y jouer, gardez à l'esprit que chacun de vos actes et de vos paroles sont susceptibles d'avoir des conséquences. Même si l'histoire dans sa globalité reste la même, une foule d'éléments est susceptible de changer selon vos choix, comme par exemple avoir une arme au moment de vous retrouver face à un zombie ou encore connaître certaines informations utiles. Ces décisions sont mêmes susceptibles d'influer sur la confiance que vous accorderont les différents personnages croisés durant votre périple, voire de leur sauver la vie.

Les personnages, parlons-en, je dois avouer que depuis que j'ai touché pour la première fois à une manette (alors que je devais avoir quatre où cinq ans), jamais je n'ai ressenti autant d'empathie pour des êtres constitués de pixels. A tel point que voir l'un de ces compagnons de route mourir me fendais le cœur. La cause de cette affection? TWD ne raconte pas la vie de superhéros sauvant le monde, n'affiche pas les exploits de soldats combattant le terrorisme, ne conte pas les chroniques d'aventuriers explorant des contrées fantastiques.

Une fois de plus, non.

TWD, c'est avant tout l'histoire d'être humains qui essaient de survivre et de ne pas devenir des monstres (je ne parle pas de zombification). C'est des mecs comme vous et moi qui ont parfois du mal à discerner la frontière entre le bien et le mal, qui ont leurs moments de doute, de joie, de dépression, de panique. Bref, c'est des gens dans lesquels ont se reconnaît de temps en temps.

Et que dire de la relation paternelle entre Lee et Clementine qui se renforce au fil des chapitres de cette histoire, devenant presque fusionnelle lorsque le final, si simple mais pourtant si sublime, se rapproche.

Bref, j'étais déjà un grand fan du comic original (probablement ce qui c'est fait de mieux en matière de zombie depuis les films de Romero), mais la version vidéoludique m'a fait vibrer. Si vous aussi vous êtes fan d'histoire de zombie, et plus particulièrement du comic et/ou de la série TV, foncez, c'est un ordre, et pensez à désactiver ces aides qui vous mâchent le travail et spoilent les conséquences de vos actes.

Quoiqu'il en soit je vais de ce pas voir de quoi est fait le DLC, 400 Days, et j'attends avec impatience la saison 2.

EDIT: La critique continue avec le test de 400 Days ici: http://www.senscritique.com/jeuvideo/The_Walking_Dead_400_Days/critique/24601815