The Way Remastered
6.5
The Way Remastered

Jeu de SONKA (2018Nintendo Switch)

The Way Remastered est un jeu clairement inspiré des puzzle-platformers dans la ligné de Another World ou Flashback.

Nous avons les animations très détaillées, les énigmes parfois un peu alambiquées, l'univers SF mystérieux, les contrôles rigides, les flingues et le side-kick.

Je ne suis pas un spécialiste de ces jeux, j'ai beaucoup aimé Another World, moyennement l'Odyssée d'Abe et pas du tout Flashback. Et je n'ai pas de nostalgie particulière pour ce genre car j'ai fait ces jeux au cours des 10 dernières années.

L'icône de The Way est donc arrivée sur ma Switch principalement car je cherchais un jeu eShop avec les quelques euros qu'il me restait en solde, et que pour son prix modique la proposition semblait intéressante.

Et j'ai bien fait car j'ai aimé cette aventure.

L'histoire et l'univers de science-fiction m'ont plu. C'est vraiment le genre d'ambiance dont je suis friand. Une planète inconnue, des autochtones, une race supérieure disparue, des questionnements sur la vie éternelle... Ce sont bien évidemment des thèmes classiques de la SF, mais tant que c'est bien traité je reste client, et c'est le cas ici. On incarne un scientifique ayant cryogénisé sa défunte femme et cherchant un moyen de la faire revivre en se mettant sur la trace d'une ancienne civilisation alien qui aurait découvert le secret de l'immortalité.

Le jeu a le bon goût de ne pas être bavard, comme ses modèles, la narration passe donc principalement par les interactions et les environnements. Une vraie narration vidéoludique.


Côté gameplay, les contrôles sont rigides mais heureusement les séquences de jeu ne demandent pas une grande réactivité. Seule la fin du jeu est un peu plus orienté action, mais rien d'insurmontable.

Car s'il y a un point où The Way s'écarte de ses ainés, c'est sur la punitivité. Ici les checkpoints sont généreux, les vies illimitées, et c'est tant mieux ! On progresse toujours, pas de die and retry archaique à refaire des segments qui nous lasse. Quelle plaie quand dans Flashback on meure pour un saut raté à cause de l'animation à rallonge et que l'on perd sa dernière vie alors que l'on cherchait seulement à explorer le niveau pour trouver cet objet qui nous débloquera le chemin. Les développeurs l'ont bien compris, pour demander au joueur de refaire des niveaux, il faut un plaisir de jeu dans le fait de contrôler son personnage, tel Celeste ou Donkey Kong Country Returns. Ce n'est pas le propos ici et on a ces dernières années passé l'obsession de la durée de vie quitte à mettre une difficulté artificielle, et c'est heureux.

On aura au fil de l'aventure de nouvelles capacités, qui seront le plus souvent utiles à la résolution des énigmes mais trouveront aussi leur utilité au combat, renouvelant régulièrement l'intérêt du soft.

Les énigmes sont la plupart du temps intelligibles et sans trop d'aller-retours. J'ai dû regarder une soluce 3 fois. Une fois car je ne voyais pas un élément du décor, une autre fois parce que je ne voyais vraiment pas ce qu'il fallait faire, et la troisième était tout simplement un bug. Je faisais ce qu'il fallait mais l'ouverture de la porte pour la nouvelle section ne se déclenchait pas. La QA du jeu a dû remonter ce genre de bug, et l'humble petite équipe de développeurs a du coup mis une option *emergency restart" qui nous renvoie au début du niveau et le réinitialise pour parer à ce genre de cas. Evidemment on préfèrerait ne pas avoir à s'en servir, mais je loue l'option qui m'a permis de me débloquer. Je n'oublie pas que c'est un jeu indépendant polonais il faut savoir être indulgent.


Pour en revenir sur les décors et le visuel du jeu en général, c'est du pixel-art que je trouve fort joli, la direction artistique est réussie. Un léger reproche tout de même, c'est qu'une grande partie du jeu se passe dans des souterrains qui se ressemblent tous un peu et sont assez sombres, d'où mon problème de lisibilité sur une énigme. Là où les environnements en extérieur sont différenciés et colorés.


Les musiques et les bruitages collent plutôt bien à l'ambiance, mais il y a quand même une ou deux pistes qui m'ont tapé sur les nerfs au bout d'un moment.


Comptez 7 heures environ pour finir ce jeu qui garde un bon rythme tout du long et sait s'arrêter avant de devenir redondant.


Une bonne surprise que ce The Way Remastered sur Switch, qui ne se hissera pas dans les must-have de la machine mais a gagné son étiquette de bon jeu.

DarkTo_Om
7
Écrit par

Créée

le 4 nov. 2022

Critique lue 19 fois

DarkTo_Om

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