Unite Rangers

The Wonderful 101 est un jeu à part et je prend le temps d'écrire cette review pour vous le faire découvrir car malheureusement il restera probablement confidentiel.
J'ai fait le mode Scénario une fois, en mode Normal.
C'est un sacré pavé je sais désolé mais je voulais faire une grosse review assez complète car il est clair que beaucoup semblent ne pas bien saisir de quoi est fait le dernier-né de Platinum Games.

"Qu'est ce que c'est que ce binz ?"

Qu'on se le dise une fois pour toutes, The Wonderful 101 est un beat'em all. Non ce n'est pas du tout un RTS, non ça n'est pas du tout comme Pikmin ni comme Okami.
Je sais que le fait d'incarner plusieurs personnages (on peut dépasser les 100) peut induire en erreur. Mais quand on bouge le stick, on ne déplace en fait qu'un personnage, le leader. On attaque avec ce personnage et on esquive avec ce personnage.

"Ok donc il suffit d'appuyer sur tous les boutons ?"

Euh... Non. Maintenant que ce qu'est le jeu est clair, je vais vous expliquer le gameplay car c'est le plus important et il y en a des choses à dire.
Déjà on peut sauter et faire un double saut même avec le bouton B.
Le bouton Y permet de resserer les troupes et courrir. J'ai bien dit resserer et pas rassembler. Les autres personnages vous suivent tout le temps. Seulement ils resteront derrière tranquillement en temps normal. Le bouton Y permet de les disposer en cercle compact autour du leader. Cela permet donc comme je l'ai dit de courir. Cela permet aussi d'éviter que les attaques ennemies ne balaient trop facilement vos alliés.
Comme je l'ai dit, vous ne subissez pas de dégats tant que votre leader n'est pas atteint. Mais si un ennemi envoie des coups à des alliés, ceux-ci voltigeront et resteront au sols étourdis. Ils ne vous suivent plus et des petites étoiles leur tourne autour de la tête. Ils reprendront leur esprit d'eux-même au bout de quelques secondes et reviendront dans l'équipe. Mais vous pouvez les réveiller plus rapidement en leur passant simplement dessus avec le leader.
Le bouton X permet la ruée. Cette attaque est l'attaque de base. Elle fait un mouvement vers l'avant avec votre groupe merveilleux. En plus d'infliger des dégats, la ruée dépose à chaque fois quelques membres de votre groupe sur l'ennemi. Si assez de Wonderful Ones ont grimpés sur l'ennemi, celui-ci est paralysé vous donnant l'occasion de placer des attaques plus puissantes.
Ces attaques "spéciales" sont assignées au bouton A. Elles sont appelées unimorphisations car vos héros se rassemblent pour matérialiser une arme. Chaque leader a son arme : le poing pour Rouge, l'épée pour Bleu, le flingue pour Vert, le fouet pour Rose, etc. Appuyer sur A à la chaine attaque avec l'arme à la chaîne biensur, mais il est possible de faire des combos. Par exemple, tourner le stick droit puis appuyer sur A fera une attaque tournoyante ou sauter juste avant une attaque fera un uppercut. Toutes les armes possèdent ces combos, mais il faut les débloquer pour chaque arme en montant de niveau.
Maintenant voyons comment changer de leader, et donc d'arme. Il faut utiliser le stick droit pour dessiner l'unimorphisation correspondante. Un rond pour le point, un ligne droite pour l'épée, un 'L' pour le flingue, un 'S' pour le fouet, etc. On peut aussi utiliser l'écran tactile du Gamepad, mais c'est beaucoup moins rapide. Surtout pour faire de grands dessins.
Car plus le dessin est grand, plus l'arme le sera, et plus vos attaques seront donc puissantes. Toutefois, cette puissance supplémentaire ne durera que quelques secondes, puis l'arme revient à son niveau minimum. Vous devrez alors refaire un grand dessin pour retrouver une grande puissance.
Attention car unimorphiser coute de la batterie, attention donc à bien gérer cette jauge. De plus, cela utilise des hommes. Si vous n'avez pas beaucoup de recrues avec vous, vous ne pourrez pas matérialiser de grandes armes. Pire, si vous n'avez quasiment personne (genre moins de 6) vous ne pourrez pas du tout vous unimorphiser ! Attention donc à bien ramasser vos petits copains étourdis éparpillés après une estocade reçue de plein fouet.
Des recrues se trouvent tout au long des différents stages, il faut les encercler en dessinant pour qu'ils se joignent à vous.
Enfin, d'autres uniformisations peuvent être achetées. Deux très importantes notamment sont une esquive et un bouclier assignés au différentes gachettes de la manette.

Voilà, là vous avez la base. Ouf !

"D'accord mais c'est pas un peu répétitif ?"

Sachez qu'il y a 7 leaders, mais le scénario vous amènera à utiliser d'autres unimorphisations donc les possibilités sont assez phénomales.

Avec tout ça à intégrer, autant le dire, au départ ce jeu va vous mettre une raclée comme vous n'en avez plus l'habitude ! Pourtant vous obtenez les différents leaders et unimorphisations au fur et à mesure de l'aventure, mais il faut quand même apprivoiser la bête. Et puis le fait d'apprendre les capacités au fil du jeu fait que retrospectivement on se rend compte qu'on est un peu à poil au départ ^^.
Il ne faut pas se décourager et on a ensuite la satisfaction de voir à quel point on progresse. Un sentiment que l'on a aujourd'hui peu souvent dans les jeux vidéos. D'ailleurs, le challenge est certes présent et on est parfois à la rue, mais le jeu n'est pas du tout punitif. Quand vous mourrez, vous reprenez directement où vous en étiez, en full vie, alors que les dégats infligés à l'ennemi restent ! Je n'ai jamais atteint ce nombre donc je ne peux pas le certifier mais la limite doit tout de même être de 5 morts par opération au vu du tableau récapitulatif à la fin de celles-ci.
En revanche votre piètre prestation vous donnera de sales notes à la fin des missions.

Vos prestations seront jugées sur votre rapidité, vos combos et les dégats que vous avez subis.
On pourrait s'ennuyer de combattre de nombreuses fois les mêmes ennemis toutefois. Certes c'est inhérent au genre, mais le jeu est assez long contrairement à d'autres jeux du même type donc ça peut vraiment lasser. En fait, il y a de nombreuses techniques, astuces, stratégies à découvrir et expérimenter contre chaque type d'ennemis, et le but est de trouver celle qui permettra de se débarasser de ces adversaires en deux temps trois mouvements. On ne s'ennuie alors plus, et surtout on peut prétendre à la meilleur notation.

Finalement je me débrouillais plutôt bien à partir de la moitié du jeu. La plupart de mes morts venaient alors des phases de gameplay original.
Au delà des QTE pour lamise en scène des boss à la God of War qui sont très faciles, le gameplay est diversifié régulièrement par exemple avec des phases de shoot'em up, de rail shooter ou encore de combat de boxe. Je ne les dévoile pas toutes, mais il y en a en général une voire deux par stage et c'est encore un bon point du titre.

Aussi, le gamepad et son gameplay assymétrique sont mis à contribution dans quelques phases. Il y en a environ une par stage. Ce sont souvent de peites énigmes à résoudre où vous avez une vue de l'extérieur d'un batiment sur la télévision et vos personnages à l'intérieur sur le gamepad. Mais cela peut aussi être un tank que l'on doit déplacer sur la TV alors que l'on contrôle le canon via le gyroscope sur le gamepad. Ce sont des bonnes idées qui viennent encore une fois apporter de la variété. Toutefois cela coince forcément un peu à ces moments quand on joue en Off-TV Play. Comme on dit on ne peut pas avoir le beurre...
A noter un remake de Pac-man avec le labyrinthe sur la TV et la vue de notre perso sur le gamepad. Ce genre de références à d'autres jeux sont légion. Je ne citerais que les quarts de coeur pour augmenter sa barre de vie ou les combats de boxe à la Punch-Out!! pour laisser le plaisir de la découverte du reste.

Ajoutez à cela de l'exploration pour trouver les inombrables secrets du jeu, et vous avez largement de quoi varier les plaisirs. Entre les combats en effet, il faudra farfouiller dans le niveau et utilisez vos différentes uniphormisations avec des éléments du décor pour progresser. Par exemple le Unite Hand pour tourner des engrenages ou le Unite Whip (fouet) pour s'accrocher et se balancer à la Zelda Skyward Sword.

"Y'en a encore pour longtemps ?"

Si vous parlez de la review, euh oui, un peu...
Si vous parlez du jeu, il est découpé en une dizaine de stages, chacun découpé en trois opérations à une exception près. Chaque opération est découpé en un nombre variables de missions, généralement une dizaine pour les deux premières opérations. En général une mission est un combat, mais comme on l'a vu il y a des gameplays différents régulièrement. La troisième opération est généralement le boss. Comptez généralement une demi-heure par opération, même pour les boss, et vous arriverez aux 17 heures qu'il m'a fallu pour venir à bout du scénario. Je n'ai même pas fait les missions Wonderful jouables en multijoueurs.
Niveau contenu donc pas de soucis. D'autant qu'en plus de tous les secrets à trouver, vous obtenez une médaille dans chaque mission. Elle peut être de plastique, de bronze, d'argent, d'or, de platinum ou de pure platinum. Au début j'étais abonné au plastique, à la fin c'était plutôt l'or ou le platine. Comme quoi on progresse ! Mais si vous voulez la meilleure note à chaque fois c'est des dizaines d'heures qu'il faudra. D'autant que ce n'est pas seulement les missions mais aussi les opérations dans leur entièreté qui sont évaluées.

"Bon ok pour les pouces, et les yeux alors ?"

Graphiquement, le jeu est plutôt joli. La modélisation des personnages et des ennemis est bien réussi, mis à part peut-être les bouches. Tout a un aspect très coloré et très brillant qui peut désastibiliser au départ mais qui colle tout à fait à l'ambiance. C'est une question de goût évidemment, mais j'ai apprécié.

Les décors sont très corrects et cleans, mais rien non plus qui va vous émerveiller. D'ailleurs, le jeu se jouant en vue isométrique, on ne pourrait pas vraiment en profiter pleinment. En effet, le seul contrôle que l'on possède sur la caméra est un zomm ou dézoom. La caméra est dans un coin et elle ne bougera pas, sauf pendant que vous avancez entre des combats où elle peut changer d'un quart de tour automatiquement, mais c'est tout. Et c'est franchement dommage car même si c'est rare, quand les ennemis quasiment toujours gigantesque par rapport aux héros ont décidés de se placer dans le mauvais coin, on ne voit plus grand chose. Je ne demande pas un contrôle total, mais la possibilité de switcher d'un quart de tour entre deux positions aurait été la bienvenue.

Il y a également quelques cinématiques surtout vers la fin. Elles sont de bonne facture, c'est pas du Square-Enix évidemment mais c'est agréable et deux ou trois en plus au cours du jeu auraient été un plus à mes yeux.

"On a des oreilles aussi !"

Qu'elles se rassurent, elles ne seront pas agressées. Les musiques sont de qualités, même si au-delà du main theme avec les choeurs et la musique du Wonder Market, véritable moment de détente au milieu de l'action incessante, elles ne m'ont pas vraiment marquées.
Les bruitages sont parfaits et le jeu possèdent les vois japonaises ou anglaises. J'ai fait le jeu avec le doublage anglais et il est très bien pas de soucis là-dessus.
Bref le jeu ne restera pas dans les annales des bandes-sons vidéoludiques mais ce n'est définitivement pas un point faible.

"La baston c'est bien, mais pourquoi ?"

Pour sauver le monde pardi ! Ca peut paraître caricatural mais c'est bien le cas. Vous devez repousser une invasion extra-terrestre. C'est la troisième fois en 40 ans que cette alliance intergalactique appelée GEATHJERK s'en prend à la terre, et le dernier espoir de l'humanité sont les Wonderful 100.
Certes c'est vraiment classique, mais l'ambiance genre parodie des Power Ranger est excellente. Le jeu est de toute façon bourré d'humour. Les blagues peuvent être un peu redondantes à la longue, mais globalement les dialogues m'ont fait à chaque fois sourire. Ce sont surtout les personnages qui bien que caricaturaux sont très réussis, drôles et attachants. On retiendra en particulier les pirates de l'espace et leur chef le prince Vorkken. Ces alliés de GEATHJERK sont un peu les pendants maléfiques des Wonderful 100. Ils peuvent eux aussi s'uniformiser et connaissent nos propres attaques en plus des leur. Les combats récurents contre Vorkken sont très tactiques et techniques et c'est par exemple lors de ces affrontements que j'ai mesuré combien je progressais.
Je ne veux pas trop spoiler le scénario mais il est finalement pas si simple que ça. Je ne veux pas parler de sens caché ou autre, mais il y a de nombreux rebondissements et j'ai fini par me surprendre à m'y intéresser au premier degré.

J'espère que les possesseurs de Wii U auront été convaincus par ma review. En tout cas au moins que vos idées sont désormais plus clair sur le jeu. The Wonderful 101 est un pur jeu d'action varié et frénétique où l'on ne s'ennuie jamais, avec un gameplay original et profond, à la rejouabilité immense. C'est aussi une ambiance et des personnages assez déjantés qui sauront vous donner le sourire et vous rappelez aux bons souvenirs des super-héros et des super sentaï de votre enfance. C'est surtout à mes yeux le meilleur jeu de la machine jusqu'ici ainsi que mon coup de coeur de l'année.

Points forts :

• Une ambiance et des personnages un peu barrés et drôles


• Un gameplay orginal et profond


• Une progression gratifiante


• Une grande variété des situations


• De l'action non-stop, pas le temps de s'ennuyer !

Points faibles :
- Une caméra trop rigide
- Des décors assez simples mais surtout beaucoup réutilisés