Le buzz indé inutile ?

Comme d'autres, j'ai entendu parler de ce TWA via le podcast "Silence, On Joue". Erwan et Clément (si je me souviens bien) parlaient avec enthousiasme de ce petit jeu indépendant, si bien que je gardais un bon souvenir en mémoire lorsqu'il sortit sur le PSN. Grâce à mon abonnement PS+, je me suis dit que j'allais profiter "gratuitement" d'une perle de la scène indépendante.

Thomas Was Alone est un jeu de plate-formes aux graphistes minimalistes dans lequel une voix-off raconte l'histoire de quadrilatères dans un monde informatisé tentant de s'échapper de la Matrice. Chacun ou chacune d'entre eux a ses propres caractéristiques au niveau des sauts, de la flottaison, de la capacité à faire rebondir les autres,... Il suffit ensuite de faire rejoindre à chaque quadrilatère sa sortie respective.

Je dis "il suffit" car le plus gros défaut du jeu est sa difficulté : elle est totalement inexistante. Il y a 100 niveaux et le plus difficile m'a fait réfléchir pendant environ 3 minutes.
Mais ceux qui y ont joué vont me dire que ce n'est pas là l'important. La principale caractéristique de TWA étant évidemment son histoire, sa narration, l'attachement que la voix-off parvient à créer entre le joueur et les rectangles et autres carrés.
J'ai bien senti que c'était là l'intention des développeurs mais chez moi, ça n'a pas du tout fonctionné.

En effet, le décalage total, que dis-je la "Rien-à-voir-ittude" entre la narration et l'action est telle qu'elle me contraint à inventer des mots pour tenter de faire comprendre le total détachement que ça m'a provoqué. Il m'a été impossible de ressentir la moindre chose pour ces formes géométriques malgré les vannes, les références ou ce qui était censé se passer.

SPOILER
Un exemple parmi tant d'autres : Jim est censé être un rectangle qui trahit ses amis mais à aucun moment ce qui se passe à l'écran ne correspond à la trahison décrite par le narrateur. Comment dans ces conditions adhérer à l'histoire ? Pour moi, ça n'a pas été possible dans ce jeu.
SPOILER

En plus de ces deux défauts, le level design, les mécaniques de jeu et les graphismes sont certes intéressants mais tout a déjà été mieux fait ailleurs, que ce soit dans VVVVVV, Super Meat Boy ou Super Mario Galaxy.

Bref, pour moi, TWA restera un jeu de plates-formes qui a tenté quelque chose au niveau de la narration sans y arriver mais restera surtout une compagnie aérienne :-o

Concernant les trophées, il n'y a rien de particulier à faire. Faire 1600 sauts, ça a l'air beaucoup comme ça mais en fait, ça vient tout seul durant le jeu, tout comme en général celui pour les 100 morts (au pire, on peut les enchaîner très vite dans certains niveaux) ou rebondir sur Laura.

Le seul petit challenge consiste à trouver tous les petits carrés car certains sont cachés de façon fourbe, mais rien d'insurmontable : les trophées sont à l'image de la difficulté du jeu !