Toy Story 3 par pathfinding

Toy Story 3 sort dans les salles sombres le 14 juillet et comme la coutume le veut, un jeu vidéo éponyme débarque dans les rayons. Celui-ci est sorti le 2 juillet et avec lui, la promesse d'une vraie adaptation de jeu vidéo. Mais Toy Story 3 le jeu s'est émancipé du film, une autre histoire, un mode jeu libre. Un gameplay pour les enfants avec un mode coopératif, Toy Story 3 a tout pour plaire aux enfants et aux parents. Le studio Avalanche Software a fait de nombreux efforts qui pourraient être vains si des défauts venaient les entacher.

Vraiment pour enfant ?

Toy Story 3 se divise en deux parties, la plus simple est le mode histoire, le seul jouable en coopératif. Vous réaliserez huit niveaux d'une durée de vie d'environ cinq heures, ce mode histoire ne semble pas suivre celle du film qui sortira bientôt. Ici, il s'agit d'une succession de niveaux sans vrai lien entre eux, chacun divisé en plusieurs phases au gameplay divergeant. Le premier niveau qui est un passage obligé puisqu'il est là en guise de tutorial se fait avec Woody qui doit survivre aux attaques d'un vaisseau spatial (nous vous devons une reconnaissance éternelle) sur le dos de son fidèle destrier Pil-Poil. Après avoir détalé, vous grimperez sur un train où jeu de plateforme et TPS feront plus ou moins bon ménage. Toy Story 3 cumule les genres, du shoot'em up au TPS en passant par le jeu de plateforme. Ce qui pourrait paraître déroutant ne l'est pas le moins du monde, le joueur s'y adapte immédiatement, le gameplay n'étant pas particulièrement complexe, loin de là. Ce gameplay est pourtant terni par une difficulté excessive, on a du mal à imaginer que le jeu s'adresse aux enfants tant certain niveau sont compliqués. C'est frustrant et ça ne tire pas le niveau du joueur vers le haut faute d'un gameplay simpliste. Pourtant, Toy Story 3 devrait être accessible aux enfants et éventuellement leur faire découvrir le monde du jeu vidéo, si le pari est rempli, l'image que cela reflète est peu glorieuse. Pour régler le problème, le studio s'est simplifié la vie en mettant des checkpoints tous les dix mètres.

Répétitif à souhait

Le coopératif sauve le mode histoire de la gamelle mais sans le replacer sur un piédestal, on regrette alors qu'il ne soit pas présent pour le mode « coffre à jouets », la seconde partie du jeu. Accessible après le tutorial, il pourrait nous faire penser à un GTA-like puisque vous pourrez vous déplacer dans un environnement ouvert où vous trouverez diverses missions à réaliser. Missions qui vous rapportent des pièces sonnantes et trébuchantes à dépenser pour obtenir de nouveaux lieux et attirer plus de monde dans le village qui a Bayonne pour maire. Malheureusement, outre l'absence du coopératif, ce mode de jeu souffre d'une importante répétitivité, l'essentielles des missions consistent à ramasser des objets sur la carte pour que les villageois puissent porter un costume ou pour changer le thème de la ville (inspiré d'autres films de Pixar). S'il y a ici et là quelques bonnes idées comme la possibilité de grossir ou rétrécir des objets ou des personnages pour décupler certaines de leurs caractéristiques, cela ne suffit pas à nous emmener plus de cinq bonnes heures supplémentaires. On regrette aussi de ne pas voir davantage tous les personnages du film dans ce coffre à jouets. Pour se consoler, il faut dépenser son argent dans tous les lieux à débloquer qui proposent eux, de vraies quêtes. Et là, nous sommes comblés, passer d'un univers à un autre est un véritable ravissement et expliquer à ses enfants nos souvenirs de l'arbre enchanté (réédité il y a quelques années) peut vite devenir intense en émotions.

Dommage

Plus l'on progresse dans le jeu, plus on est triste qu'il n'y ait pas eu plus d'efforts de fait. D'un autre côté, les jeux adaptés de films reviennent de très loin, tandis que Lego Harry Potter, sorti lui aussi il y a peu mise à fond sur la parodie et le jeu à deux, Toy Story 3 reste sobre, trop sobre. Aucun défi n'est lancé et le studio a préféré cumulé les styles de jeu au détriment d'une difficulté raisonnée et raisonnable. Seule sa réalisation graphique est tout à fait correcte si l'on fait abstraction de la résolution maximale ridicule (1440×900 pixels). Dès lors, il est plus intéressant de faire découvrir le jeu vidéo à ses enfants au travers des Lego qu'au travers des excellents personnages de Pixar et de Toy story. Ce n'est pas pour autant un jeu nul à souhait, mais il faut vraiment être bon public pour apprécier Toy Story 3, son coopératif est limité, son gameplay est simple, sa difficulté est imparfaite, sa durée de vie est moyenne et de la bouche d'une néophyte, c'est chiant. La répétitivité de Toy Story 3 l'a achevé.