Jour 257 :
Après maintes péripéties et investissement aujourd'hui et le grand jour ! Je pars à la chasse au trésor et il s'agit d'un des plus grands de tous les temps celui d'El Dorado le même que dans les comptes qui m'ont fait rêver étant petit !
Je me suis "associé" avec Elena une réalisatrice de documentaire qui cadre comme un octogénaire atteinte de Parkinson et de mon vieux pote Sully touché par une sévère perversion aux blagues de cul. Mais grâce à cette incompétente et ce vieux pervers je vais pouvoir parvenir jusqu'au trésor que convoitait mon ancêtre Francis Drake : le trésor d'El Dorado.
Je ne pensais pas cette forêt tropicale magique. J'ai en effet aperçu beaucoup de zones cubiques, flous, bordés par un océan composé de vagues copiées/collées les unes sur les autres et délimités par des murs invisibles qui m'empêchent de pouvoir prendre le chemin que je voudrai. Je suis à chaque fois obligé de prendre le chemin que les dieux incas m'ont tout tracé. J'ai l'impression de tourner en rond toutes les 5 minutes ! De retraverser les mêmes décors encore et encore ! C'est à devenir fou !
Malgré tout je me force à avancer, je suis poursuivi par Raja, Roman et Navarro qui veulent connaître le secret de l'El Dorado et trouver son trésor avant moi. Ils ont tous amené leurs centaines de sbires abrutis dans la jungle, dans les catacombes (dont seul moi ai trouvé l'entrée secrète). Ils sont partout où on ne les attend pas ! C'est comme des cafards ! Heureusement grâce à mes talents de meurtriers je les massacre (à la grande indifférence d'Elena). Ils doivent être obligés de précipiter leur entraînement et du coup ils sont cons comme des mouches dés qu'ils s'agit de viser ou de se mettre à couvert. Il suffit de faire un pas dans leur direction pour attirer une dizaines de sbires jumeaux moches et de faire machine arrière pour ce mettre à couvert et viser leurs petites caboches.
J'ai beau avoir été le meilleur à mon épreuve d'escalade au bac, parfois j**'ai du mal à sauter** quand je ne suis pas aidé par les forces païennes divines. Et j'ai toujours été mauvais à l’atterrissage, passé 4m de haut, c'est la mort assurée pour mes pauvres rotules.
Je compense mais faiblesses en escalade par mon intelligence à résoudre des énigmes à 5 picarats et par mon flaire à trouver les trésors dissimulés un peu partout sur mon chemin... Au point de cogner mon gros orteil dans le Diamant du Singe Bleu.
Ma journée ressemble en gros à celles d'Indiana Jones mais en plus grotesque, ridicule et convenue. Je fais les frais de ce que le très haut décide hélas, trois fois hélas, le très haut semble être un lycéen en pleine séance de plagiat ici et là... Au point que tous mes rivaux attirés par l'appât du gain n'ont d'égal que leur stupidité. Même Navarro que j'imaginais plus futé que les autres de par son nom mais non... Passé ses assistants il reste finalement quelqu'un de très accessible... Trop peut-être ?
Ma quête pour l'El Dorado se termine après 6h pas si intensives que ça... Finalement la malédiction ce n'est pas tant le trésor d'El Dorado mais plutôt moi et mon karma... Maintenant que je suis riche je ne vois plus de raisons de chercher de nouveaux trésors. Et puis j'ai l'impression d'être déjà mort une dizaines de fois...
Mieux vaut savoir s'arrêter avant de devenir trop gourmand.