Le concept d'un teen horror movie à choix multiples, ça me disait plutôt bien. C'est donc avec une certaine motivation que je me suis lancé dans Until Dawn. Pourtant, les toutes premières heures de jeu ont bien failli doucher mon enthousiasme : c'est lent, ça parle un peu trop et l'intrigue met franchement trop de temps à décoller.
En plus, quand on vient de jouer à Uncharted juste avant (le 4, au hasard), l'atroce rigidité dans les déplacements des personnages rend les choses encore plus difficiles.
Au chapitre des défauts crispants, on trouve l'impossibilité de courir quand on veut (les persos courent uniquement pendant les séquences de QTE), ou encore la caméra fixe à l'ancienne, qui change d'angle de vue en plein déplacement.
Mais Until Dawn a d'autres arguments. En fait, il faut partir dans l'idée qu'on va davantage regarder un teen movie vaguement interactif, avec des choix à effectuer, plutôt que jouer à un jeu traditionnel. En plus, l'histoire est prenante et j'aime beaucoup l'absence de sauvegarde, et donc de reload, qui vous oblige à assumer vos choix et qui fait continuer l'histoire coûte que coûte.
Et quand l'intrigue est lancée pour de bon, ça fonctionne : on s'amuse des séquences en QTE, on ressent une vraie tension dans certaines scènes plus réussies que d'autres et on prend des décisions stupides dans l'urgence, parfois lourdes de conséquences sur le futur proche des personnages.
Alors certes, il ne faut pas attendre une expérience inoubliable et c'est parfois un peu longuet, mais quand même, c'est bien sympa, d'autant plus que la réalisation du jeu est globalement soignée et a tendance à flatter la rétine.