Final destination...

Quelle merveille que ce jeu court mais très sophistiqué, qui nous emmène en promenade dans une vieille maison pleine de souvenirs et de drames. C'est essentiellement un walking simulator dont les mécanismes sont superbement ajustés aux histoires qui se racontent comme par magie au fur et à mesure que l'on franchit des trappes, ouvre des livres, observe un paysage. On se promène dans la peau d'Edith Finch, dernière survivante d'une famille qui semble touchée par la malédiction de la mort prématurée. Cette visite de la maison Finch pourrait de plein droit être un film d'horreur, et pourtant , bien que la mort rode , une étrange douceur se dégage des récits, douceur accentuée par le magnifique travail sur les décors et les objets.

Chaque Finch a sa place dans le récit, comme dans l'arbre généalogique que l'on reconstruit lentement. Et chaque Finch a sa personnalité, sa lubie, son destin. La beauté de ce jeu est de nous donner la possibilité d'expérimenter chaque épisode de manière originale, via des mécanismes bluffants parfois sur la forme narrative, ou des jeux inattendus sur les souvenirs, sur les rêves, sur l'imaginaire. Tantôt vous devenez un animal; tantôt vous devenez un membre de la famille, parfois en vue subjective, parfois à la troisième personne. chaque histoire a son style en relation étroite avec la narration. C'est difficile à décrire et très simple à vivre cette affaire. J'ai trouvé ça envoûtant et absolument magique.
Les scénarios sont simples mais magnifiés par le design qui gère les interactions avec le décor ou les personnages.

Voilà un jeu qui pourraient for bien vous émouvoir et vous émerveiller , guys et guysettes, ne manquez pas de vous y frotter !