Ouch: The Meh Files

J'ai découvert l'existence de ce jeu peu après ma découverte des Zero Escape, mais je ne l'ai acheté que très récemment.

Je rejoins beaucoup de critiques déjà postées ici : oui, le système d'embranchements à la Zero Escape est présent mais mal foutu puisque la justification du fait qu'on puisse retenir des informations (et même débloquer des embranchements) est au mieux inexistante, au pire très mal faite ; oui, l'histoire est très sympa ; mais oui, j'ai eu des ralentissements sur PS4 en jouant à un visual novel (qui se trouvait sur mon disque dur externe, certes, et ce au bout de quelques heures de jeu dans la journée) ; et aussi, les Somniums sont souvent très hasardeux et on se rapproche du die and retry pour certains, surtout si l'objectif est d'atteindre le trophée de platine.

Les succès, comme d'habitude dans les visual novels de Spike Chunsoft, s'acquièrent très facilement, on les gagne quasiment tous en finissant l'histoire, les autres nécessitent un retour généralement bref dans des passages de l'histoire, seuls les Somniums peuvent être contraignants à refaire (et encore, ça dépend lesquels, surtout si on utilise une solution après avoir terminé le jeu).

Je n'ai rien à dire de spécial concernant les graphismes ou les contrôles, à part peut-être une caméra parfois un peu lente, mais ça serait chipoter, surtout vu les caméras de certains Zero Escape. J'aurais simplement apprécié qu'on puisse changer de lieu à explorer plus rapidement, et surtout avant changer d'avis puisqu'on ne peut pas partir d'un lieu avant de l'avoir exploré dans son intégralité.

Toutefois, certaines choses m'ont dérangées lors de mes 38 heures de jeu (je crois m'être tout de même endormi à quelques reprises, le jeu étant suffisamment prenant pour que je veuille le terminer, mais jouer dans le lit alors qu'on est fatigué n'aide pas).

Premièrement, c'est la surabondance d'objets qu'on peut étudier. Franchement, quel est l'intérêt profond de rendre une grosse majorité des tables et chaises du jeu cliquables ? Au début, je m'intéressais à tous les objets, espérant débloquer un secret ou un succès : ça ne sert quasiment à rien, à part dans quelques cas précis dans lesquels ont peut découvrir une petite blague, comme avec la boîte à gants dans laquelle un personnage (Iris ou Aiba, je ne sais plus) affirme avoir caché des sachets de farine dedans. La seule exception est le bureau de Boss, qui amène son lot de blagues et débloque un succès lorsque tout est étudié (mais pourquoi nous afficher les objets déjà vus et qui n'ont plus rien à apporter comme n'étant pas vus, simplement parce que c'est un jour différent ?).

Une deuxième chose qui m'a gênée, c'est le côté beaucoup trop sexualisé du jeu. Entre Date qui fait très souvent des remarques sexuelles ou le personnage de Mama qui commente peut-être autant que le héros ses envies, j'ai du mal. Le seul avantage, c'est que ces remarques peuvent détendre parfois l'atmosphère, notamment l'histoire avec la réceptionniste de Lemniscate et l'obsession de Date pour le porno avec laquelle Aiba joue lors des phases souvent stressantes de QTE. Elle est en revanche carrément dérangeante lorsque dans un dialogue optionnel, Mizuki, une gamine de 12 ans, nous donne son avis sur Mama et la communauté dont cette personne fait partie (le sexe de Mama est, d'après les informations données par le jeu "gender neutral"). Pour me faire l'avocat du diable, il s'agit d'un dialogue optionnel, donc loin d'être capital, et que j'ai même failli ne pas déclencher. Un peu comme deux des descriptions trouvables dans The Council. Même si Mama est loin d'être mon personnage préféré, je n'ai rien contre son apparition dans le jeu, d'autant plus qu'on voit dans son bar un tableau représentant un sujet classique (saint Sébastien) et que la musique de ce lieu est l'une des meilleures du jeu, si ce n'est la meilleure (bien plus que la chanson ridicule d'Iris en tout cas).

Ah, et aussi, ils n'auraient pas pu trouver mieux que d'appeler un personnage Mama et un autre Moma ? J'espère qu'il y a la suite dans nIrvanA, Mima et Mema. Suite que j'ai hâte d'essayer en tout cas.