Promenons nous, dans les bois !
Je n'attendais pas Alan Wake avec impatience, loin de là, mais les détails qui ont filtré au fur et à mesure m'ont poussé à surveiller de plus près ce titre, que l'on doit aux créateurs de Max Payne. Et force est de constater qu'après la dizaine d'heures qu'il m'a fallu pour le terminer, je ne le regrette pas.
Ce que je recherchais avant tout avec AW, c'était une "ambiance". Et impossible d'être déçu sur ce point là. Le jeu porte très bien son titre de "thriller psychologique", sans sombrer dans l'horreur pure ou le sursaut à chaque détour.
La première chose qui saute aux yeux, c'est que tout est hyper soigné dans Alan Wake. Du début à la fin du jeu, on se surprend a explorer chaque recoin d'un titre qui était au départ annoncé comme un open-world. Et cela se ressent. Les murs invisibles sont rares ou bien toujours "justifiés", si bien qu'on prend plaisir à quitter "un peu" le chemin tracé, le faisceau de la lampe torche braqué, prêt à fixer chaque ombre menaçante. Si on se recale vite dans le droit chemin, c'est avant tout parce que le scénario haletant découpé en chapitres (à la manière d'une série) nous pousse à découvrir la suite. Les inspirations sont nombreuses, qu'elles soient littéraires, télévisuelles ou cinématographiques, cela se ressent et c'est très souvent un vrai bonheur pour les fans du genre, dont je fais partie. Tout est fait pour plonger le joueur dans une ambiance oppressante mais envoutante à souhait, si bien qu'il est quasiment impossible de s'arrêter malgré les "Fin de chapitre" qui se succèdent.
Pour ne rien gâcher, le jeu est réellement magnifique, et on doit à cet aspect une grande part de l'immersion. Les jeux d'ombre et de lumière sont impressionnants, si bien que balader le faisceau de la torche devient l'attraction principale du début de partie. Le cycle jour/nuit permet d'apprécier la carte sous deux angles bien différents, puisqu'à la tranquillité du jour succède très vite l'inquiétude de la nuit. L'autre aspect marquant, c'est bien évidemment la bande sonore. Les balades en foret n'en sont que plus angoissantes, et le craquement des maisons nous ferait presque regretter d'y être entré. La B.O. elle même est d'excellente facture, disséminée au fil des émissions radios que le joueur peut (et doit) écouter tout au long de l'aventure.
Bref, must have, comme dirait l'autre.