T’as joué à Alan Wake 2 ? C’est clairement l’un des meilleurs jeux que j’ai eu l’occasion de faire ces dernières années. J’avais adoré le premier épisode à l’époque, pour son histoire et son univers, moins pour son gameplay. Cet opus a encore plus sublimé la saga. C’est une vraie œuvre mêlant jeu, film, roman, musique et art. Une véritable expérience au-delà du jeuxvidéo qui marquera. C’est rempli de liens avec Alan Wake 1 mais aussi avec Control, de quoi bien mettre en avant le Remedy Universe. On parlera des DLC à la fin.
Alan Wake, l’écrivain, a disparu il y a 13 ans à Bright Falls. La légende dit qu’il a sombré à Coldron Lake qui est une porte d’entrée pour l’Antre Noir. Une série de meurtres fait rage dans la même ville aujourd’hui. Les agents du FBI, Saga Anderson et Alex Casey viennent enquêter.
Il faut dire que l’horreur est bien plus présente dans ce 2ième épisode, avec des ambiances étouffantes, poisseuse et l’utilisation de jump scares presque aléatoires qui surprennent. C’est une véritable expérience très immersive, comme si l’on suivait une excellente série horrifique remplie de mystères. Avec des personnages tous très étranges, des ombres flippantes, des lieux stressants. La direction artistique est une des meilleures vue à ce jour. C’est clairement l’un des plus beaux jeux qu’on ait vu à ce jour. Un design superbe, ultra réaliste avec une DA géniale, l’utilisation des couleurs et du contraste ombre/lumière est dément. Parfois, on n’a même plus impression d’être face à un jeu, mais plutôt face à un film. On ajoute à ça des idées de mise en scène totalement folle, un vrai côté artistique, très original. Des séquences en live action qui entre parfaitement dans cet univers. Une ambiance sonore excellente et un doublage remarquable.
Dans ce 2nd épisode, on a le droit à 2 personnages jouables. On peut passer de l’un à l’autre quasiment quand on veut. Saga Anderson, agent du FBI, qui possède une espèce de pouvoir, l’Antre Mental. C’est comme une visualisation mentale qui est représentée par une pièce à laquelle on peut accéder à n’importe quel moment. On y trouve un tableau d’enquête où l’on doit regrouper tous nos indices, nos preuves et en tirer des conclusions. Ça permet de faire le point et de nous recentrer sur l’histoire. Et surtout de s’y retrouver dans toutes ces histoires, car le scénario est complexe voir alambiqué. Il y a d’autres choses dans l’Antre Mental, comme le profilage qui permet en gros de lire dans la tête des gens. C’est le gros côté enquête du jeu. Le reste du temps, on reste dans quelque chose de classique, en arpentant la ville et les alentours. Il y a tout de même des passages avec des Amalgames qui mêlent réalité et Antre Noir qui fonctionne à merveille et joue beaucoup sur la peur.
L’autre personnage jouable n’est autre qu’Alan Wake qu’on retrouve dans l’Antre Noir. Ça ressemble à un New York alternatif, de nuit, avec des lumières jaune et rouge, un brouillard omniprésent. Alan a lui aussi un pouvoir spécial, la Pièce de l’écrivain, à laquelle on peut accéder à tout moment. Il peut modifier certains lieux spécifiques en réécrivant des pans de l’histoire, en débloquant d’abord des visions en ville. Une mécanique qui permet de débloquer un chemin ou de trouver des indices. On passe alors d’une ambiance à l’autre, ça donne atmosphère très particulière. Mais il peut également changer les environnements grâce à une lampe magique, qui permet aussi de débloquer des passages. Ça accentue encore plus l’atmosphère étrange des lieux. La peur se fait beaucoup ressentir lors des passages avec Alan, c’est glauque, poisseux, flippant, un vrai régal pour les fans d’horreur. Surtout qu’on mélange ça avec des cinématiques live action qui nous immerge encore plus dans cet univers.
Côté gameplay, une vue à la troisième personne, caméra à l’épaule. On explore, on utilise notre lampe torche et on va combattre. Les séquences de combats sont bien nerveuses, plus intenses. Il faudra d’abord casser la carapace d’ombre de l’ennemi avec de la lumière, qui consomme des piles. Puis on tire avec notre arme, il n’y en a pas tant que ça. Un gameplay simple, efficace. Il y a même quelques améliorations intéressantes. C’est un peu plus ouvert dans celui-ci. On peut aller à divers endroits, fouiller un peu partout, un côté plus réaliste. Avec quelques activités annexes, pas géniales mais qui permettent de rendre l’exploration plus intéressante.
N’oublions pas les DLC qui amènent du contenu original, toujours pour élargir l’univers. Chaque DLC propose un personnage de l’univers, parfois on a le droit à une aventure assez barrée, d’autres fois plus sérieuses. On a une aventure avec Rose, assez décalée. Une aventure avec Jesse, qui créer de forts liens avec Control. Une aventure avec Tim Breaker, qui se rapproche de Quantum Break. Et la dernière avec l’agent Estevez, le DLC le plus abouti, rempli de mystères, de surnaturel, d’horreur et qui fait encore plus le lien avec le jeu Control.