Alien: Isolation
7.4
Alien: Isolation

Jeu de Creative Assembly et Sega (2014PlayStation 3)

Jamais un jeu dans l'univers d'Alien n'a été fait avec un tel soin et respect pour l'oeuvre originale. On sent un amour tout en détail pour cette ambiance futuriste obsolète qui sent bon les seventies. On pirate des portes avec un appareil analogique, on lit des journaux de bord sur des minitels sous DOS, bref, un brin de nostalgie de sera pas de trop pour apprécier le sens du détail des développeurs. Même sur PS3, qui souffre un peu à charger tous ces beaux graphismes et autres aberrations chromatiques superfétatoires, on est impressionné par l'univers proposé


Si on dépasse cette ambiance, le jeu en lui-même prend la forme d'une partie de cache-cache avec votre monstre extraterrestre préféré, qui n'a semble-t'il pas grand chose à foutre de ses journées à part vous courir après. Difficile de ressentir la moindre empathie pour le désoeuvrement manifeste de cette bébête, et c'est tant mieux car on passe une bonne partie du jeu à la redouter et à la detester. Elle qui a la fâcheuse tendance à venir nous transpercer lorsqu'on a l'audace de lâcher quelques secondes la touche "ramper". Elle qui aime nous faire sursauter en descendant brusquement devant nous depuis un réseau de ventilation apparement sans fin. Elle qu'on finit par redouter jusqu'à avoir peur de sortir un jour des placards dans lesquels on retrouve un sentiment de sécurité quasi foetal.


Au final, le jeu pêche dans sa narration tellement éclatée qu'on finit le jeu sans trop savoir ce qui c'était bien passé au début, au milieu,...voire même pendant les 5 dernières heures qu'on a fait en mode automatique en ne lâchant que rarement le détecteur de mouvement, et appuyant frénétiquement sur le bouton "loot" afin collectionner des composants aussi essentiels qu'inutiles.


Dommage, j'aurais aimé m'attacher un peu plus à l'histoire qu'on essayait de me raconter et à ces personnages qui défilent sans enjeu. Un bon moment au final, mais pas une oeuvre inoubliable.

fabprems
6
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le 17 févr. 2016

Critique lue 375 fois

fabprems

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