Les jeux vidéos, c'est comme les enfants...
"Les chansons, c'est comme les enfants... des fois, on les rate... Mais on les garde quand même..." - Manu Galure, lors d'un concert en 2012.
Les jeux vidéo aussi, c'est comme les enfants... Mais même si ils sont moches et débiles, on les sort quand même... Et ça, les mecs de Eden Studios, ils l'ont très bien compris.
Blague à part, il donne quoi, ce jeu ?
Au niveau graphismes, c'est réellement hideux. A peine digne d'un jeu de Playstation première du nom. Ca pixellise à fond, les décors sont mal faits, les jeux de lumière moches... Après vingt minutes de jeu, on a l'impression de revenir 10 ans en arrière. Alors, OK, le retro-gaming c'est cool, mais il faut que ce soit volontaire...
Si on regarde la jouabilité, c'est affreux. Les contrôles sont imprécis au possible, et on se retrouve plus d'une fois à ouvrir son inventaire en pleine fusillade. Viser avec un flingue ou conduire cette foutue voiture est une véritable gageure. On gaspille ses précieuses balles trop rapidement en tirant n'importe où.
Le scénario est plus que limite, voire même par moments complètement absurde. Exemple à la con : le héros se promène dans un parking désert. Il décide de voler une voiture pour s'enfuir. Il enclenche le contact, et en un instant, le parking aussi vide que le cerveau d'un candidat de télé-réalité comporte une foule de zombies. Comme ça, pouf pouf. En plus, ils ne servent à rien à part à se faire rouler dessus. Les concepteurs ont voulu se faire un revival Carmaggeddon, je vois que ça...
Autre exemple à la con : notre héros, suivi par une GEDIESRIDFQQCS (Greluche en détresse inutile et sacrément reloue incapable de faire quoi que ce soit) doit à un moment franchir un gouffre. Après avoir fait s'écouler un lampadaire ou un truc du genre, notre personnage s'y suspend avec sa chemise façon tyrolienne et franchit le gouffre. De l'autre coté, il se retourne et... la greluche réapparait derrière lui, on ne sait comment. Heureusement, juste après ça, la GEDIESRIDFQQCS voit un monstre, a une trouille bleue, ce qui l'incite à... râler et se barrer, toute seule dans une ville en ruines et peuplée de bestioles.
Et puis, sans déconner, combien de fausses bonnes idées dans ce jeu... Entre le « il faut fermer les yeux pour voir le point faible de l'ennemi (= appuyer en continu sur une touche pas facile d'accès tout en visant ledit point faible, trop galère) », les phases de jeu bizarres (la course poursuite chiante ou la baston avec la chauve souris géante), l'inventaire mal géré, etc... Non, vraiment, ce jeu, c'est pas bien, pas bien du tout, il faut pas, enfin, il aurait pas fallu...
Bref, vu la montagne de défauts de cet opus d'Alone in the Dark, je me dis que c'est un jeu qu'on aurait mieux fait de planquer au fond d'un congélateur.
(épanadiplose j'écris ton nom – et j'ai même pas honte)