Quand on parle bien (trop ?) souvent des grands jeux qui ont marqué l'ère 16-bit, gorgée de Super Mario World, de Link To The Past et d'autres joyaux, on occulte bien (trop !) souvent les étrangetés, les OVNI, les immenses tas de kitsch dégoulinant qui traînent dans les placards de l'histoire vidéoludique, à l'abri des regards.
Et pourtant, il faut parfois savoir se salir les mains, et extraire de la fange quelques uns de ces spécimens pour mieux comprendre (et apprécier) la génération Megadrive/SuperNes.
Le cas de Altered Beast est comme bloqué. Bloqué dans une faille spatio-temporelle entre l'ère de l'empire Romain et une salle de sport pleine de zombies sans tête et de bodybuiler à la tête trop petite. Si le jeu se torche en moins de temps qu'il n'en faut pour finir de se faire couler un café, il exercera toujours une fascination malsaine sur le pauvre joueur qui aura osé tomber sur sa cartouche. D'une laideur sans nom (pour l'époque), et d'un gameplay basique au possible, ou l'on tabasse sans vergogne les taureaux bleu pour récupérer des stéroïdes et où un Dieu dans le ciel nous crache des ordres de sa voix 8-bit, Altered Beast est bloqué.