Amy
4.4
Amy

Jeu de Paul Cuisset, Vector Cell et Lexis Numérique (2012PlayStation 3)

Rares sont les jeux sur le PSN qui peuvent m'intéresser, pourtant lorsque j'appris qu'un jeu d'horreur made in France était en développement, je ne pus m'empêcher de satisfaire ma curiosité en visionnant trailers, images et autres médias pouvant m'informer sur "Amy".

L'histoire est assez originale sans vraiment l'être (wow...) : vous incarnez Lana, jeune femme volontaire pour escorter la jeune Amy, une enfant autiste aux pouvoirs surnaturels jusqu'au labo d'une de vos amie médecin Ellen. Votre voyage se déroule sans encombres jusqu'à ce que votre train déraille soudainement et que ses passagers soient transformés en horribles morts-vivants. C'est donc dans l'incompréhension que vous vous lancez à pied jusqu'au labo d'Ellen.
Le synopsis de base est plutôt sympathique non ? Ce qui le rend vraiment intéressant réside surtout dans la relation entre Lana et Amy, l'une jouant les protectrices et l'autre... La gamine aux incroyables talents. Toutes deux seront forcées d'éviter le reste de la population maintenant infectée tout en se protégeant elles-même du virus car oui Lana est aussi contaminée. Le tout se déroule sans vraiment éclaircir le sujet de base à savoir comment ce petit monde s'est écroulé, pourquoi Amy peut soigner le virus et surtout comment cette situation est arrivée d'un seul coup. La fin arrive finalement comme un cheveu sur la soupe nous suggérant une suite dont on ne connait pas la moindre existence.

Niveau peur Amy vous en donnera un peu, si vous n'êtes pas habitué au genre horreur alors vous aurez certainement le coeur serré à chacun de vos déplacements. Si en revanche vous êtes un habitué des silent hill, Resident evil et autres monstruosités du genre alors vous n'aurez strictement pas à vous inquiétez des quelques rares élément censés vous faire pipi culotte si ce n'est parfois le stress d'être au bord de la mort.

Aaaah la mort, j'espère que vous aimez la côtoyer car l'écran "game over" sera l'un de vos plus fidèles amis durant votre escapade horrifique. La difficulté n'est pas très poussée lors des affrontement (hormis en difficile) mais les énigmes et autres manœuvres à effectuer ne vous parleront pas tout de suite, il faudra vous bouger les méninges pour voir que tel objet a sa place et sa fonction a tel endroit.
Autre grosse difficulté c'est que le système de sauvegarde est celui dit "old school" à savoir que vous ne pourrez quitter votre partie qu'après avoir bouclé un chapitre (il y en a 6 en tout) ce qui oblige le joueur à s'accrocher pendant toute la durée de la partie (environ 30-40 min selon la jouabilité et la difficulté). Les checkpoint (très rares eux aussi) ne vous permettent de réapparaître qu'en cas de mort et non de reprise de partie ce qui vous force à recommencer encore et encore les passages ardus.

La jouabilité est assez vieille aussi à savoir que vos déplacements sont assez lents et rigides ce qui risque d'en déconcerter plus d'une (les fans des premiers resident evil ou silent hill ne seront pas du tout dépaysés). Ajoutez à cela quelques situations rageantes comme le fait que Amy bug dès qu'elle se prend le nez dans un côté de porte, les flaques de virus qui vous tuent en une seconde... Vous obtenez le parfait mélange pour épuiser votre stock d'aspirine...

Vous l'aurez compris, "Amy" dégage une véritable aura de bons sentiments, le background et les décors sont magnifiques et variés, l'ambiance est malsaine à souhait mais le jeu paraît plus pour un brouillon qu'une version finale. Vendu pour seulement 10 euros, on aurait tord de se priver d'une petite expérience horrifique made in chez nous.
Silent-heal
7
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le 21 janv. 2012

Critique lue 351 fois

2 j'aime

Silent-heal

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