An Elder Scrolls Legend: Battlespire par Mogadiscio

Après avoir reçu une claque en jouant à Skyrim, puis deux autres avec Morrowind et Oblivion, j'avais décidé de découvrir le plaisir régressif de jouer aux jeux à l'origine de ce que je venais de voir: Cela tombait bien, The Elder Scrolls premier du nom: Arena et son petit frère Daggerfall étaient disponibles gratuitement sur le site de Bethesda.

Mais cette expérience de jeu fut incomplète. Il me fallait TOUT les Elder Scrolls.
J'ai donc décider de tester le jeu faisant office de demi-frère bâtard chez les Elder Scrolls: An Elder Scrolls Legend: Battlespire, qui est aussi un bon gros délire de la part des développeurs.

Il me faisait rêver, ce jeu. Tout ce que j'en connaissait suintait la badassitude par tout les pores de la peau.
Un centre d'entrainement d'élite top-secret pour les mages de guerres impériaux, sorte de Zone 51 fantastique flottant dans le néant de l'Oblivion (ou sur la lune Secunda, selon les sources) est attaqué par les cohortes de laquais de Merhunes Dagon, prince Daedra de la destruction et du châtiment sanglant. Rien que ça. Si en plus on y rajoute les armes légendaires contenues dans l'armurerie (Scourge <3), les Drémoras faisant leur première apparition dans un TES, une visite dans le Caïrn de l'Ame...
J'aurais sans hésité offert mon âme à Molag Bal en échange d'une demi-heure de gameplay.

Cette perle absolue demeurait cependant introuvable. Ni en téléchargement, ni en boutique. Il m'a fallu de longues recherches avant de l'obtenir et d'enfin le lancer fébrilement sur mon PC et de voir une intro qui en jette clairement.
Je n'ai pas à un seul moment était déçus, même avec la haute estime auquel je le tenais. Il était à 100% conforme à ce que j'attendais.

Je comprend que Battlespire puisse paraître rebutant. C'est sans conteste le plus WTF des jeux de la saga. A mi-chemin entre le fantastique et la science-fiction, on est à des kilomètres de l'ambiance viking de Skyrim.
Contrairement aux autres, ce jeu n'est pas un open-world. Offrir un gigantesque territoire que l'on peu explorer à sa guise est le principe même des Elder Scrolls. C'est hors de question ici. Le joueur ne verra même pas la lumière du jour au cour de son périple. Il s'agit seulement d'une série de gigantesques donjons à travers lesquels on évolue en résolvant des séries d'énigmes.
La liberté du personnage, elle, est respecté: Il y a la possibilité de créer sa classe, de personnaliser un peu le physique du personnage et même de choisir ses objets de starter.
A noter toutefois qu'il n'y a que 6 races jouables. (pas d'Argoniens ou de Kajhiits, entre autre), mais je m'en fous les Bosmers sont là.
Le gameplay est plus intuitif que celui de Daggerfall, sortit un an auparavant. Un système de choix de la longueur des sauts a été ajouté, assez bien foutu.

Je trouve dommage que Battlespire soit aussi mésestimé. Si l'on accepte ses différences avec les autres TES, qui ne sont pas inacceptables dans la mesure ou il s'agit d'un hors-série et que son système de jeu n'a pas vocation à s'appliquer aux jeux à venir, il est très prenant et distrayant.
C'est également agréable de voir qu'il a été totalement accepté dans le l'histoire des Elder Scrolls, et qu'il y a même apporté des éléments.
C'est le charme des Elder Scrolls: Voir des romains et des vikings combattre des démons de l'apocalypse sur une forteresse volant dans un univers parralèle/