Y'a que le trailer qui est top

On a voulu lui laisser sa chance, vraiment.

Anti-bug avait tout pour être une petite curiosité coopérative, un jeu à sortir un soir entre potes pour rigoler, se lancer dans des niveaux un peu loufoques et profiter d’un concept original.

Et sur le papier, l’idée avait de quoi intriguer... Un univers numérique déjanté, des avatars collants qui s’aimantent pour progresser, un ton cartoon qui rappelle un peu l’époque des jeux PS2 où tout partait dans tous les sens. Sauf qu’une fois la manette en main, la promesse s’effondre assez vite et même à plusieurs, on s’est tout simplement ennuyés.

Le jeu mise beaucoup sur sa mécanique de magnétisme, s’accrocher aux autres joueurs pour franchir des obstacles, empiler les personnages, résoudre des mini-puzzles.

Ok original... Au début, c’est mignon, ça fonctionne bien pendant quelques minutes et puis la lassitude s’installe. Les niveaux se répètent, les ennemis manquent d’imagination, et surtout, tout manque de punch. Même les moments censés être “intenses” ou “délicats” ne dégagent rien d’autre qu’une impression d’ennui poli. Quand le jeu essaie de mettre un peu de challenge, c’est rarement satisfaisant : on ne se sent ni vraiment mis à l’épreuve, ni récompensé.

C’est juste… un peu plus long, un peu plus flou, et toujours sans vraie montée en tension.

Visuellement, on ne peut pas dire que ce soit raté c’est coloré, propre, parfois inventif dans la manière de représenter le monde numérique. Mais cette esthétique finit par tourner en boucle, et l’humour “internet” tombe souvent à plat.

Les musiques, bien qu’entrainantes, deviennent vite envahissantes. On sent une bonne intention derrière tout ça, mais pas de vision claire. C’est un peu comme si le jeu avait été conçu pour être fun avant tout, sans jamais se demander comment le rendre réellement amusant.

Le plus frustrant, c’est qu’en coop, là où tout devrait prendre vie, rien ne décolle. On avance mécaniquement, on s’entraide sans réfléchir, et on finit par parler d’autre chose pendant qu’on joue signe que le jeu n’arrive pas à capter notre attention. En solo, c’est pire encore l’IA est catastrophique, incapable de suivre, et rend l’expérience plus pénible qu’autre chose.

Au final, Anti-bug donne l’impression d’un prototype étiré sur six heures. On sent la bonne idée initiale, l’envie de faire un jeu coopératif frais et différent, mais tout ce qui suit manque d’âme et de finition. Ce n’est ni drôle, ni fluide, ni surprenant. Même quand il essaie d’être difficile, le jeu reste fade comme si tout était en mode automatique, sans émotion, sans rythme.

C’est dommage, parce qu’on aurait adoré s’amuser avec.

Mais à aucun moment on n’a eu envie d’y retourner, et c’est probablement le pire constat qu’on puisse faire pour un jeu censé miser sur la convivialité. Un jeu sans bug, peut-être, mais sans étincelle surtout...

Y'avais pourtant de bonne idée et les TPS en coop c'est intéressant, mais mis à part la promesse que nous fait le titre, le reste est trop fade.