le 15 oct. 2023
Djinn tonique
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Jeu de Ubisoft Bordeaux, Brendan Angelides (Eskmo) et Ubisoft (2023 • PC)
J'entretiens avec Assassin's Creed une relation compliquée. Le premier jeu était prometteur, mais horriblement répétitif. Le second était bien plus abouti et varié, mais à peu près deux fois trop long, et finissait par méchamment tourner en rond.
Les suivants semblaient recycler le même gameplay avec des variations trop subtiles pour m'intéresser, alors j'ai décroché pendant une dizaine d'années, soit 9 épisodes et 16 spin-off. En 2019, je teste Odyssey, qui me tombe des mains au bout de 30h pourtant assez réjouissantes. Trop long, trop boursoufflé de systèmes inutiles, et trop platement écrit.
J'étais donc modérément curieux de tester ce retour aux sources de la licence, et la mission me parait accomplie. J'ai retrouvé immédiatement le feeling des débuts, avec des touches de modernité plus ou moins bienvenues : des combats moins nuls qu'AC 1 et 2, mais aussi de l'équipement et des compétences, qui étaient vraiment la dernière chose que je voulais dans un AC classique. J'y découvre aussi un parkour bizarrement guidé où le personnage semble sans cesse défier les lois de la physique pour venir s'aimanter au décor, et qui me rappelle désagréablement la dévolution de Prince of Persia.
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Côté gameplay, on a droit à la vieille formule, et si c'est votre came, l'exécution est correcte. Les combats m'ont paru sont plus nerveux que dans Unity, et héritent du système de parade des épisodes RPG récents, mais le timing est tellement permissif que ça fait de Bassim un Terminator. L'infiltration en devient caduque, car pourquoi m'emmerder à ramper dans les ombres en attendant le moment de frapper quand je peux entrer dans chaque pièce en courant et poignarder tout ce qui remue ?
Il est toujours possible de faire de l'infiltration "pour le fun", en utilisant toutes sortes de gadgets et de subtilités, mais rien n'est aussi efficace que lancer des couteaux dans toutes les têtes, ou siffler les gardes un par un depuis un buisson pour les suriner à l'abri des regards. Mais même ça, vous ne le ferez que si vous avez envie de roleplay un assassin.
Visuellement, Bagdad est un joli bac à sable, mais le titre est brutalement old-gen. Ça sent la PS4 à tous les niveaux, avec des décors à peines interactifs (moins de destructibles que dans AC1, marcher sur des tentures totalement rigides) et des personnages en plastique rarement expressifs. Toute la scène dans le camp des assassins fait mal aux yeux, avec des éclairages assez plats, mais une fois passé le prologue et revenu à Bagdad, c'est quand même très joli.
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Le vrai maillon faible, comme dans la plupart des jeux Ubi, est l'écriture. Le début est un peu poussif, aucun personnage ne sort vraiment du lot, et on enchaîne l'intro avec un segment assommant dans le camp d'entrainement des assassins, qui se terminent littéralement par "Training montage" sur lequel ne manque que la musique de Rocky. Je pensais que c'était illégal depuis les années 90.
Le plus gênant, c'est que presque tous les dialogues tombent à plat, manquent de naturel, ou les deux à la fois. Tout est très 'écrit', et ce n'est pas aidé par le doubleur anglais de Bassim qui semblait s'ennuyer autant que moi.
Je n'ai pas tenu très longtemps. Il parait que ça finit par décoller, qu'il y a un super twist et de bonnes idées dans le script. Je veux bien le croire, mais je n'ai pas eu la foi. Je me suis arrêté après la mission dans la prison, un gros château à "infiltrer" dans lequel j'ai couru d'une salle à l'autre en plantant mon poignard dans des jugulaires sans défense. Lœil vide et le cerveau en veille, c'était une expérience presque méditative, qui m'a donné envie de vite jouer à autre chose.
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Créée
le 28 déc. 2023
Critique lue 60 fois
le 15 oct. 2023
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