Dès les premières minutes, Atomfall déroute. On est plongé sans repères dans un monde étrange, où l’on se demande ce que l’on fait là, qui l’on est, et ce qui a bien pu arriver à cet environnement post-apocalyptique. Mais très vite, cette confusion initiale devient une force : le jeu distille son ambiance avec subtilité, et l’on se retrouve happé par une aventure aussi mystérieuse qu’angoissante.
Atomfall réussit un pari audacieux : fusionner l’atmosphère anxiogène et réaliste d’un STALKER avec la profondeur narrative et la liberté d’un Fallout. Le résultat est immersif, dense et profondément prenant sans pour autant être parfait. Entre exploration tendue, rencontres étranges et révélations progressives, le jeu ne cesse de susciter la curiosité.
Mais ce qui fait surtout sa singularité, c’est son cadre britannique post-apocalyptique. Oubliez les terres désolées américaines de Fallout ou la zone irradiée de Tchernobyl dans STALKER : ici, ce sont les campagnes anglaises qui servent de décor, figées dans un contexte alternatif des années 50, marquées par la paranoïa nucléaire et des tensions sociales palpables. Ce décor assez unique dans le jeu vidéo, confère au titre une vraie personnalité, avec un ton, une architecture et une culture qui tranchent avec les standards du genre.
Côté durée de vie, comptez environ 10 à 12 heures pour une première partie en prenant votre temps. Et si vous vous lancez dans l'exploration des différentes fins, la rejouabilité augmente considérablement.
Ce n’est pas un jeu qui vous prend par la main, mais c’est justement ce qui en fait tout le sel : on avance, souvent à tâtons, mais toujours avec l’envie d’en découvrir davantage.
En résumé, Atomfall est une excellente surprise, à mi-chemin entre deux références du genre, tout en affirmant sa propre identité grâce à son ambiance résolument britannique. Bien qu'imparfait, notamment sur le plan technique, c'est une expérience à découvrir et dont le ressenti sera assurément personnel— d’autant plus qu’elle est disponible sur le Game Pass !