Après deux épisodes de haute volée réalisés par Rocksteady Studios, Warner décide de rentabiliser sa licence avec un autre studio. Mais ces nouveaux-venus ont-ils autant la gagne ?
Décider de retourner dans les balbutiements du chevalier noir n'est pas une mauvaise idée à mon sens. Batman est plus impulsif, on redécouvre les personnages des autres opus en plus jeunes, et d'une manière globale le scénario réserve quelques bons atouts.A vrai dire, c'est l'un des bons points du soft.
Malheureusement, derrière cette esthétique sympathique et les nombreuses choses à faire, certains éléments fâchent vis-à-vis des anciens épisodes.
Premièrement, où est passé le level-designer ? Non parce que pour moi, Arkham City est l'un des meilleurs open-world de la génération. Bourrée de références, adaptée à notre vitesse de croisière et bien agencée, la ville d'Arkham était un pur bonheur à parcourir.Ici, on se retrouve avec un level-design pénible où un pont gigantesque et vraiment lourd à traverser coupe la map en deux. Pourquoi ? Ok, on peut débloquer un système de voyage éclair, mais à mon sens c'est justement la preuve qu'un truc cloche avec cette carte.Dans Arkham City, même avec une telle option je pense que les joueurs auraient pris plaisir à parcourir le jeu à pied pour tout voir et tout débloquer.
Justement, parlons des quêtes annexes. Encore l'homme mystère ? Sérieux ? Franchement il y a trop de quêtes annexes liées à des "collectables", c'est juste déprimant. Moi qui ait adoré faire les énigmes de l'homme mystère dans Arkham City, ici ça ne me donne même pas envie.Bon point cependant pour les missions annexes liées aux phases d'enquêtes, enfin jouissives. Quasiment la seule nouveauté, et elle est bonne ! (même si la repompe de Remember Me se ressent beaucoup).
Niveau gameplay, c'est exactement le même jeu en moins précis. J'ai eu beaucoup plus de difficultés à viser un ennemi précis lors de certains combats, et vu la quantité d'ennemis spéciaux qui demandent un coup particulier pour être vaincus, c'est très vite pénible. D'une manière générale, le timing de ce gameplay très chorégraphié m'a semblé un poil plus approximatif.
Enfin, concernant les phases predator, même soucis que pour l'open-world : où est passé le level-designer ? Les niveaux sont moins construits, plus sommaires, et on les réussit tous de la même façon. Dommage.
En conclusion, cet épisode est tout à fait correct, et se permet même de briller à certains moments scénaristiques. Dommage que ces nouveaux-venus n'aient pas osé davantage s'approprier le chevalier noir, parce que les rares bonnes idées sont bienvenues. Quoi qu'il en soit, si vous avez aimé les jeux précédents, aucune raison de bouder votre plaisir, c'est la même sauce en à peine plus fade.