Le spleen du mech
À l’aube du IVème millénaire, l’Humanité a conquis la galaxie, mais se déchire dans une guerre de succession sans fin. De grandes maisons s’affrontent en utilisant une arme terrible inventée au...
le 20 juin 2025
À l’aube du IVème millénaire, l’Humanité a conquis la galaxie, mais se déchire dans une guerre de succession sans fin. De grandes maisons s’affrontent en utilisant une arme terrible inventée au millénaire précédent, le battlemech. Ces robots géants apportent une destruction inimaginable sur les champs de bataille. Le joueur incarne le chef d’un groupe de mercenaires et loue ses services au plus offrant.
Battletech 2018 reprend le célèbre wargame des années 80 de manière académique. Mais, 40 ans après le jeu de plateau, il fallait trouver quelque chose d’un poil original pour se démarquer. À l’image des robots sur lesquels on empile les armes, le jeu additionne donc les à-côtés.
Si le jeu reprend scrupuleusement les règles du wargame, il comprend également un jeu de rôle.
La définition du personnage joueur est finement poussée. Dans la campagne, ses interventions influencent les choix (dans une certaine mesure tout de même). De même, les mechwarriors (les pilotes de robot) ont des caractéristiques et une évolution spécifique.
De plus, le jeu ajoute une très importante partie de gestion. En effet, le joueur doit diriger son entreprise avec un réalisme impressionnant. Il doit gérer son parc de battlemechs en fonction de ses ressources et de ses capacités (les modifications coûtent du temps et de l’argent). Il doit également gérer son personnel en embauchant les bons employés et en débauchant les tocards. Le jeu pousse le vice jusqu’à ajouter un côté ressources humaines lorsque le joueur doit s’occuper des problèmes personnels de ses subordonnés ou même affronter des grèves ! Enfin, le joueur doit équilibrer ses finances et choisir sa clientèle au travers de la réputation. C’est très poussé.
Si les combats sont répétitifs, le jeu s’efforce de les diversifier et y parvient avec brio. Entre les configurations très variées des mechs, les terrains qui impactent énormément les affrontements et les compétences des pilotes, une même mission peut se vivre de nombreuses manières différentes. Par ailleurs, les évènements aléatoires ajoutent un peu de piment sympathique à la routine voyage – baston – réparation.
Les parties se déclinent en 2 modes : la campagne avec une histoire, et la carrière où le joueur est largué dans la galaxie à la tête de son entreprise et doit se débrouiller seul. Les 2 sont intéressants, car demandent des choix stratégiques différents. Néanmoins, la campagne comme la carrière ne se finissent pas vraiment, ce qui est un peu frustrant.
Les graphismes sont corrects et, grâce à l’immense diversité des combinaisons possibles, le jeu a une grande durée de vie. Pourtant, il souffre de quelques gros défauts qui nuisent à sa qualité.
Tout d’abord, le tutoriel est quasiment inexistant. Après un exercice sommaire de déplacement et de tir, le joueur découvre sur le terrain les différentes armes, les compétences et l’impact énorme de l’environnement. C’est d’autant plus difficile que l’interface est peu lisible ; il aurait mérité un design plus clair et surtout plus ergonomique. La caméra également est capricieuse ; elle se déplace trop souvent et se cale régulièrement derrière un buisson.
Niveau jeu de rôle, les traits des personnages étaient une bonne idée, mais ils ne servent quasiment à rien. Tout au plus influencent-ils les évènements aléatoires dont l’impact reste très anecdotique. Il n’y a guère que l’accès au marché noir qui a de l’importance, et cela peut se faire sans trait particulier. Cette incohérence ressemble à l’abandon d’une bonne idée faute de temps et/ou de budget. C’est très frustrant, il aurait mieux valu les supprimer carrément.
Enfin, et c’est de loin le pire défaut du jeu, la musique est affreuse. Le studio a opté pour une bande originale lyrique et dramatique. OK, pourquoi pas. Mais tirer au canon en écoutant des violons dépressifs est vraiment, vraiment très difficile. Personnellement, j’ai coupé la musique et lancé une playlist de metal qui correspond autrement mieux aux bastons de robots géants.
Malgré cela, Battletech reste un bon jeu, car il est prenant, addictif et a une excellente durée de vie. Il est juste dommage que ses défauts gâchent l’expérience, ils auraient pu être aisément corrigés. Dans une suite, peut-être ?
Créée
le 20 juin 2025
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À l’aube du IVème millénaire, l’Humanité a conquis la galaxie, mais se déchire dans une guerre de succession sans fin. De grandes maisons s’affrontent en utilisant une arme terrible inventée au...
le 20 juin 2025
Il y avait de nombreuses manières de faire un jeu MechWarrior dans un mode Tactical, les développeurs de chez Harebrained Schemes (Les développeurs de Shadowrun Returns) l'ont fait de la pire manière...
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XCOM avec des robots mais en lent. Pas passé l'intro 😴
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