C’est toujours un petit plaisir nostalgique de revenir sur le tout premier Borderlands, surtout quand on a un faible pour cette licence un peu foutraque, à mi-chemin entre le FPS nerveux et le RPG léger. Je me rappelle du jour de ça sortie, j'y croyais beaucoup et j'avais été comblé par la proposition.
Il n’est pas parfait, il a pris un coup de vieux, mais on passe quand même un bon moment avec lui, surtout à plusieurs.
Déjà, soyons clairs Borderlands 1, c’est pas l’épisode où tout est peaufiné. L’histoire tient sur un ticket de caisse, les personnages ne sont pas encore aussi barrés qu’ils le deviendront plus tard, et le loot est souvent aussi enthousiasmant qu’un inventaire Excel. Et pourtant, ça marche. L’alchimie prend, peut-être parce que le jeu avait ce truc rare à l’époque avec un vrai sens de la coop. À deux, trois ou quatre, tout devient plus fun, même les zones désertiques un peu vides, même les allers-retours rébarbatifs.
Le cel-shading, à l’époque, c’était audacieux. Aujourd’hui, c’est devenu l’ADN visuel de la saga, mais ce premier volet avait encore ce charme un peu brut, comme une BD en construction. Et niveau ambiance, entre Mad Max et western crasseux, il y avait un vrai ton, une vraie volonté de poser quelque chose de différent dans le monde du FPS.
Côté gameplay, c’est du shooter pur jus, mais avec une gestion des compétences et du loot qui flirtait avec le RPG sans jamais trop s’y perdre. C’est simple, parfois trop, mais suffisant pour accrocher. Le plaisir de tomber sur un fusil improbable, de tester des builds de compétences plus ou moins pétés... ça fonctionnait, surtout quand on était bien accompagné.
Évidemment, aujourd’hui, tout ça paraît un peu daté. Le rythme est lent, les missions sont souvent bêtes et méchantes, et l’interface pique un peu les yeux. Mais malgré tous ses défauts, Borderlands premier du nom a ce truc qu’on retrouve rarement, il donne envie de continuer, de fouiller, de revenir, de partager. Il a lancé quelque chose, posé une base, et rien que pour ça, il mérite largement d’être revisité, pas seul, de préférence.
En solo, c’est une expérience honnête, mais un peu creuse. En coop, c’est un bac à sable de baston et de loot qui garde encore aujourd’hui un charme bien à lui. Pas le plus fin, pas le plus drôle, mais toujours efficace. Puis, sans lui, pas de Borderlands 2, pas de Tiny Tina, pas de Handsome Jack. Donc on lui doit bien ça, un vrai respect, et un petit sourire complice.