Sous le sable, l'Humain

👍 Ce qui fonctionne très bien :

- l'univers cel-shadé des décors donnent une vraie identité au monde de Cigalo

- la musique ! (on n'en parle pas assez) : Bravo Antynomy !

- le tempo du jeu, sans combat, sans pression, sans dégâts de chute, permet de s'immerger en prenant le temps.

- le fil narratif et les interactions mignonnes avec la communauté locale

- le gameplay de base (exploration, upgrades façon metroidvania soft) est simple et satisfaisant pour ce genre de jeu : les énigmes et moments de plateforme ne poseront vraiment pas de challenge, sans que cela ne soit frustrant

- Le loop "trouver des composants > améliorer le van > aller plus loin" en parallèle des quêtes annexes donne envie de découvrir le monde.

👎 Ce qui pêche un peu :

- la trop grande simplicité (voire répétitivité) dans les quêtes : le fameux "loop" de collecte d'objets dont je parle plus haut peut mener à une certaine lassitude et on a parfois l'impression de ne faire que des aller-retours. Heureusement il y a des dialogues parfois dans ces moments.

- en ce sens, je pense donc que le jeu est peut-être un peu trop long pour ce qu'il a à proposer en terme de gameplay.

- je pense qu'il aurait été bon de rajouter un système de collecte des composants depuis le van pour éviter des incessantes entrées et sorties pour en récuperer.

🎯 Conclusion :

Au final, Caravan Sandwitch s'impose comme un jeu sympathique d'exploration et de détente : on se laisse volontiers porter par l'ambiance, la direction artistique et les mystères de l'histoire. Le jeu dispose d'une identité visuelle marquante et d'une écriture tendre. Il ne cherche pas à impressionner mais à apaiser.

Je mets donc la note de 7/10 pour un jeu qui, sans faire de bruit, trace sa route avec le coeur.

⚠️ Aux grincheux qui voient du "wokisme" à outrance dans chaque dialogue bienveillant, les "iels" ou quelques drapeaux : respirez. Tout cela n'est pas un message caché ni un manifeste déguisé : ce sont des signes de vie, des rappels que le monde est plus varié que ce que vous pensez et qu'il ne se limite pas à une seule façon d'être, d'aimer ou de se représenter. Ce ne sont pas des revendications politiques, c'est juste un constat d'existence. Ce sont des gens, des vécus, des sensibilités que le jeu choisit de ne pas invisibiliser. Et si on vous voit plus critiquer le fait que pour vous, c'est incohérent un monde avec autant de personnages non-binaires, alors que personne ne critique qu'il y a des grenouilles géantes qui parlent et communiquent par un réseau de champignons, c'est que c'est peut-être vous le problème, même si vous vous cachez derrière "c'est trop gros". Vous êtes dérangé d'un monde hyper inclusif et vous passez plus de temps à le critiquer qu'à dénoncer les inégalités et les discriminations dans le monde ? Alors oui, c'est vous le problème. Ce jeu n'essaie pas de vous convertir, juste de vous rappeler que d'autres personnes existent et que la douceur et l'inclusion ne sont pas des bugs du système mais des preuves qu'on peut encore évoluer, même manette en main.