Amateur de l'Europe médiévale et de jeux de STR vous faîtes une bonne affaire !



Principe



En effet, Crusader Kings II nous propose d'abord de prendre le destin d'une famille en main et ce à trois, voire quatre, échelles différentes. Choisissez d'incarner selon votre envie, ou votre niveau, un simple Comte, en bas de la pyramide nobiliaire féodale, ou au contraire un grand Roi qui voudra rassembler de nouveaux fiefs à son Royaume. Vous avez aussi la possibilité de choisir un intermédiaire en la personne d'un Duc, indépendant ou vassal d'un roi. De plus, si vous avez la folie des grandeurs, vous avez la possibilité, au choix, de régner sur le puissant Saint Empire Romain Germanique ou bien de revêtir la pourpre impériale d'un Basileus, héritier de l'Empire romain.
L'objectif, en prenant le contrôle d'une dynastie, sera d'amasser le maximum de prestige dans le temps imparti, couvrant une vaste période, de 1066 à 1453 pour le jeu de base, de l'invasion de l'Angleterre par Guillaume Le Conquérant jusqu'à la fin de la Guerre de Cent Ans. La religion est aussi présente et le pape peut lancer des appels à la croisade, grâce auxquels vous pourrez agrandir votre territoire et accroître votre prestige et piété... à condition que vous triomphiez bien sûr.



Durée de vie et gestions



Ne comptez pas finir CKII en moins de 24h et, hormis si vous vous contentez d'être passif, il n'est pas du tout ennuyeux et propose maints événements pour rythmer les heures de jeu mettre en relief votre progression. Le jeu est avant tout basé sur de la gestion et j'en définirais trois sortes.
Tout d'abord, il faut gérer son personnage et sa famille, car il ne faut pas en premier lieu que la dynastie soit à court d'héritiers, directs ou indirects, mâles ou femelles en fonction des lois de succession que vous aurez défini, sous peine de mettre fin à la partie. Le jeu propose ainsi que vous arrangiez des mariages avantageux pour votre dynastie et que vous tissiez un réseau d'alliances par le sang.
Ensuite, il vous faudra gérer un domaine féodal, composé de châteaux sous votre autorité directe et de vassaux, qu'ils soient de petits barons, bourgmestres et évêques, ou des comtes et ducs plus puissants. Vous devrez développer ainsi vos châteaux afin d'accroître la taille et la puissance de vos troupes mais aussi d'augmenter vos revenus directs. Vous aurez aussi à votre disposition un conseil de cinq personnages : un chancelier pour la diplomatie, un maréchal pour la guerre, un intendant pour les finances, un maître espion pour l'intrigue et un grand aumônier pour la religion. Ils vous permettront de réaliser différentes actions comme améliorer les relations, entraîner des troupes, collecter les impôts, voler des technologies ou convertir des infidèles.
Enfin, il y a naturellement un aspect de la gestion concernant la guerre. Pour s'agrandir, il faut, en effet, envahir les pays voisins et donc dans bien des cas, il faudra renforcer les lois de la couronne ou du fief afin d'avoir de plus en plus de troupes sous votre contrôle et d'argent dans vos caisses. La guerre n'est cependant pas le seul moyen de s'agrandir puisque vous pouvez très bien hériter du fief de vos vassaux si leur lignée vient à disparaitre. Vous pouvez aussi manœuvrer pour devenir l'unique héritier d'un autre domaine par le mariage... mais aussi par l'intrigue et l'assassinat ! Néanmoins, le renforcement du pouvoir d'un suzerain déplaît toujours aux vassaux, qui, si ils deviennent trop puissants, voudront vous renverser. Par ailleurs, les Rois et Empereurs devront faire face aux différentes factions qui vont émerger : ces factions voudront bien souvent diminuer l'autorité de la couronne, mais aussi déclarer leur indépendance.



Conclusion et DLC



En résumé, ce jeu très complet, mais aussi complexe, propose de revisiter l'Europe médiévale et de redéfinir les grandes puissances du vieux continent. Pour finir, je dirais quelques mots sur cinq DLC qui sont, à mon avis, majeurs dans l'élargissement du gameplay.


Sword of Islam débloque les factions musulmanes du jeu et ancre le joueur dans le Sud de la Méditerranée, de la péninsule ibérique au Moyen Orient. Il offre de nouveaux événements, comme le pèlerinage à la Mecque, et propose une nouvelle donnée, exclusive au musulmans : la décadence.
The Republic nous ouvrent les portes des grandes républiques marchandes comme Venise ou Gènes. Il propose un nouveau type de succession : l'élection. Il met en place l'utilisation de comptoirs commerciaux, qui seront les piliers de l'économie d'une république.
The Old Gods dessine une nouvelle carte de l'Europe car il fait commencer le jeu en 867 et prépare l'Europe aux invasions vikings. Il propose de nouvelles cultures et nous fait découvrir la religion païenne des peuples scandinaves, dont le gameplay est basé sur les guerres tribales et les pillages ou raids. Il y ajoute aussi à l'Est les derniers Zoroastriens, résistants aux invasions arabes.
Rajas of India agrandi la carte en y ajoutant le sous continent indien et deux religions : l'hindouisme et le bouddhisme. Ces religions vont grandement influer sur la manière de jouer chaque pays et ajoutent par le fait même de nouveaux événements liés.
Charlemagne augmente davantage la durée de vie du jeu puisque vous pouvez désormais commencer en 769. D'autres peuples païens au Nord sont ajoutés, vous pouvez aussi incarner un des rois Francs de l'époque et conquérir ces vastes territoires tout en faisant face aux invasions arabes dans la péninsule ibérique. A cette époque, l'Empire romain d'Orient est encore puissant et devra aussi se confronter à l'arrivée des musulmans au Proche-Orient.

Créée

le 2 févr. 2015

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Quendi

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