Heureux possesseur d’une Switch 2 toute neuve, j’avais besoin d’un jeu proposant une vrai expérience complète pour joueur solo (Mario Kart World, c’est sympa, mais vite limité), et il se trouve justement que je n’avais pas encore joué à Cyberpunk 2077 (un peu refroidi par les critiques très virulentes lors de sa sortie en 2020 sur sa technique défaillante, mais, depuis, les choses ont l’air de s’être arrangé), une bonne occasion de s’y mettre.
Le jeu est donc pour moi une découverte complète. Après avoir crée mon personnage et choisi une origine « nomade », la partie démarre, mais je n’ai pas été immédiatement séduit. Le premier acte, trop dirigiste, m’a paru assez mou tout en étant un peu trop riche en informations diverses, et j’ai eu du mal à accrocher, mais le jeu commence véritablement à dévoiler tout son potentiel lors du deuxième acte (après environ 5-6h de jeu), dans lequel j’ai mieux compris ce que ce Cyberpunk 2077 avait vraiment à proposer, à savoir : un GTA-like futuriste à la première personne !
Et c’est là que je me suis aperçu à quel point ce jeu avait énormément de qualités. La ville de Night City est impressionnante, et c’est la grande réussite du jeu. Pas étonnant que le jeu ait été aussi bugué lors de sa sortie : l’architecture de la ville est tellement ambitieuse et riche en détail qu’il allait forcément y avoir des tas de problèmes pour finaliser correctement l’ensemble, mais maintenant que, des années plus tard, beaucoup de choses se sont réglées peu à peu, l’immersion dans Night City est devenu un vrai régal.
D’ailleurs, techniquement, j’ai trouvé l’ensemble plus que correct. Je n’ai pas fait la version PS5, je n’ai donc pas de point de comparaison, mais j’ai trouvé que cette version Switch 2 tourne tout à fait normalement et fait bien l’affaire, que ce soit en mode portable ou en mode docké. Alors certes, le jeu n’est pas exempt de bugs d’affichage mais rien de méchant.
Le gameplay est riche est intéressant, et propose tout un tas d’approches diverses. On peut par exemple pirater les quelques machines autour de nous pour mieux s'introduire dans un bâtiment. Ou tirer sur tout ce qui bouge. Ou rester furtif. Ou (ma solution préférée, j’avoue) sprinter vers l’objectif dans se retourner, en espérant ne pas trop se faire canarder par les gardiens ! Rien de particulièrement original, mais cette liberté d’action a de quoi séduire bon nombre de joueurs. Dommage que certains combats de boss, inévitables, soient si interminables.
La maniabilité est très bonne et fait honneur à la Switch 2. Vous avez le choix entre une jouabilité classique, une avec les gyroscopes, une en mode souris… Chacune fonctionne très bien, et le joueur est totalement libre de choisir ce qu’il préfère – personnellement, ma préférence est allé vers le fonctionnement en visée gyroscopique avec joy-cons séparés, un sympathique moyen d’avoir la sensation de tenir un flingue dans les mains !
Et comme tout bon GTA-like qui se respecte, le contenu est très généreux en missions (plus ou moins) annexes et en activités en tout genre, de quoi s’occuper un bon moment.
Mais malgré toutes ces qualités indéniables, j’avoue ne pas avoir aimé Cyberpunk 2077 plus que ça, hélas. J’ai trouvé le jeu trop bavard, trop space, et son univers et ses personnages ne m’ont pas passionné, alors que le jeu mise tout de même beaucoup là-dessus. La seule chose qui m’a plu, c’est la rencontre avec Johnny/Keanu Reeves implémenté dans notre cerveau – et encore, je croyais que ce dernier allait être un peu plus drôle et sarcastique, mais non. En fait, c’est un peu ça le problème avec Cyberpunk 2077 : le jeu est objectivement très bon, mais froid. Mais c’était quand même une belle découverte, et je suis satisfait par cette version Switch 2 travaillée comme il faut. Que ceux qui aiment le genre n’hésitent pas.