S'il y a bien quelque chose que je ne supporte pas, c'est la nomination de Dark Souls dans les "jeux les plus durs du monde" et ces joueurs qui vantent ce titre prolifèrent partout sur Terre. Evidemment, je ne dis pas que DS est un jeu pour les petits joueurs et les enfants de CM2 en quête d'aventure après avoir sauvé la princesse Peach. Moi aussi, la première fois que j'ai affronté le Dragon des Profondeurs je me suis chié dessus, même le Démon Capra me faisait peur. Sérieusement, il y a moyen de se frustrer lourdement et d'entendre de sa bouche que le jeu est "trodur" ce qui peut également se traduire par une manette cassée et une éducation à refaire pour les enfants. Mais après quelques premières heures tendues, un certain rythme de prudence s'installe dans votre jeu, l'habitude du gameplay vient, la gestion de sa vie et de son endurance aussi et vous commencez à comprendre l'importance des objets avant de vous rendre compte que toutes les armes et armures sont différentes par rapport aux stats. Parce que ce jeu test votre patience et votre maturité et en combinant habilement les deux, vous obtiendrez tout le savoir faire pour survivre aisément dans l'obscurité des Souls.


Outre sa fameuse difficulté, Dark Souls m'a marqué pour plusieurs autres raisons. Je vais d'abord commencer par son univers, son ambiance, ses musiques... Tout est fait en suivant un seul et même fil conducteur et c'est beau tellement que c'est bien fait. Dés le départ on est livré à nous même, le jeu emmerde le tutoriel et pour (piteusement) compenser cela, le joueur peut à sa guise lire des messages explicatifs sur le sol ou foncer tête baissée. Mais cette immersion n'est pas que présente au début, elle nous suit tout le long de l'aventure qu'on peut écrire avec un grand A. Et du premier jusqu'au dernier checkpoint (représentés par les fameux feus) on est la, stressé par l'environnement menaçant, sentant toujours une insécurité même après s'être échappé pour se soigner, angoissé presque en permanence par un level design capricieux mais tellement efficace capable de vous piéger comme de vous sauver.


Étonnement l'aspect RPG que je redoutais passe tellement crème malgré son air complexe lorsqu'on se rend déjà compte qu'il faut arrêter de farmer des petites bébêtes et taper des monstres plus effrayants pour augmenter de niveau plus rapidement (logique me direz vous) et dés qu'on touche aux attributs à monter, Dark Souls prouve qu'il nous laisse le choix dans la manière de s'en sortir. Quoi améliorer avec si peu d’âme ? (Les âmes sont l'expérience acquise en tuant des ennemis et il est possible de tout perdre en mourant deux fois de suite. Cruel n'est ce pas ?). D'abord améliorer sa vie pour résister plus longtemps ? A quoi bon quand dans tous les cas il est possible de mourir en trois coups ? Ce genre de réflexion traversera parfois votre esprit. Comment tuer plus efficacement ceci ou cela ? en la jouant brute épaisse avec épée/bouclier ou marteau à deux mains en montant principalement la force, archer prudent en boostant sa dextérité, mage ou pyromancien destructeur... une large panoplie toute autant efficace pour satisfaire tous les joueurs, mais le nirvana se trouve la où se mélange tous ces styles, en haut level, lorsqu'il est possible d’enchaîner sorts multiples et attaques de mêlées.


Aussi, je trouve que c'est dommage de jouer à ce Dark Souls sans passer par toutes les zones optionnelle et je me dis souvent que viser le 100% aide à découvrir toutes les facettes du jeu. À ma première partie sur PS3 je n'avais jamais découvert le Lac Cendré, le monde d'Ariamis ou le serment de la Lune Noire, ni la quête de Siegmeyer, la déchéance du guerrier solaire, la recherche de savoir de Logan ainsi que tous les autres objectifs secondaires, d'un nombre pas aussi impressionnant qu'un Final Fantasy, qui démontrent que Dark Souls à remodelé le genre en Souls Like.



Mais que fait on ? Ou allons nous ? Pourquoi faire cela ? Quelle est ma quête ?



Personnellement je me suis souvent posé ces questions. Dark Souls c'est aussi ça, une perle brute qui cache une sacrée profondeur... mais je dois avouer qu'en jouant, l'histoire s'oublie facilement. Je me souviens avoir essayé de comprendre le scénario mais plus les jeux de la licence sortaient, plus je me noyais sous une montagne d'informations inclassables, entre simple clin d'œil et récits contés par des pnjs trop obscurs (surtout après avoir joué à Dark Souls 3). Mais ce n'est pas un tel problème, on comprend les grandes lignes comme quand on regarde Inception la première fois (?) et c'est qu'en refaisant une partie, en prêtant attention aux dialogues, à l'histoire des personnages secondaires et même des boss, qu'on se rend compte qu'on a loupé des liens entre tel ou tel truc. D'un point de vue scénaristique (et du mien), les deux fins possible sont la pour départager les joueurs qui ont suivi la trame à la lettre, qui croient en cette quête dictée par les autres, et les joueurs qui se sont déviés du droit chemin et qui doute de l'authenticité des légendes citées. Mais bon, de toute façon il est possible de tricher et de choisir n'importe quel fin qu'importe vos actions pas comme si Dark Souls était un jeu à choix multiples influant...


Parenthèse sur le DLC


Je l'ai découvert pour la première fois avec la Prepare to Die Édition. Je n'ai pas eu de grande surprise, toute la partie d'Olacille ne m'a pas tant plu. J'ai juste adoré la scène où le géant met ses talents à l'œuvre pour vous aider à chasser le dragon Kalameet, et le boss Manus est très impressionnant et à un super design, même cette zone abyssale pourtant si noire est propre et réussite.


Toujours éprouver du plaisir en le refaisant une énième fois, malgré une optimisation à chier sur PC prouve à quel point j'ai apprécié ce jeu. Dark Souls est surtout une expérience à faire. Une satisfaction personnelle. A ne surtout pas rater sous prétexte qu'il est "difficile".

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le 25 juil. 2017

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Ckai

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