Devil may Cry, you old bastards & bitches.
Ce reboot de la série c'est démarqué dès lors de son annonce. Nouveau studio, nouvelle gueule d'ange et un petit message implicite au fan : "on est pas forcément là pour vous plaire". Un DmC en mode ado rebelle donc, qui tombe la Majuscule et... propose une petite inclinaison à 90°.
Si tôt l'affaire expédiée on à envie de se prêter à un rapide jeux des 7 différences. DMC proposait de l'explo dans un monde persistant, DmC est une course en ligne droite effrénée. DMC avait une certaine classe dans son ton irrévérencieux, DmC tape plus dans le graveleux provocateur tout en retenue. DMC faisait rimer histoire avec château et opéra épique, DmC se propose de survole en clichés les drames modernes que sont l'hyper-surveillance, les reality-shows et la crise financière.
Et pourtant, les bases sont bien les mêmes. Le gameplay, même si simplifié et rendu plus accessible reste fidèle à la série. Les frères ennemis, fils du démon antique, sont toujours de la partie. La direction artistique, toujours réussie, garde quelque chose de baroque même si on l'y retrouve mêlé à son propre chaos post-moderne. Les morceaux de métal sont toujours aussi bons même s'ils tapent différemment.
Là ou le bas blesse cependant, c'est peut-être dans le manque de profondeur des patterns de certains boss, certains passages" rebelles" qui font assez série pour adulescent geignards bas du front et le peu d'innovations dans le gameplay. Autant d'hameçons pour appâter un nouveau public... soit.
Enfin, les modes Dante Must Die et Son of Sparda sont toujours la pour amener de la replay value (le jeu ne pouvant être complété à fond en un playthrough) dans ce qui reste un bon voir très bon BTA.
Reprise de flambeau réussie pour Ninja Theory, espérons que les ventes se relancerons après MGR : Revengeance... et permettent d'envisager un suite plus complète.