<Insert random deity name from any culture here>'s Wrath
A l'instar d'autres jeux aux appellations courageuses faites de personnages principaux, de périphrases et autres épithètes, Asura's Wrath est un titre qui n'usurpe pas son nom. On y retrouve toutes les promesses d'un univers dépaysant et affirmé ainsi que notre héros en colère.
Je dis bien "on l'y retrouve", car l'on y incarne finalement assez peu cette déité hystérique. En effet la perception de sa colère passe principalement par des phases simples de BTA, de SHMUP et de QTE ou de cutscenes aux dimensions planétaires. Le tout donne des combats originaux et grandioses, habités par un bon casting (mention spéciale à Yasha et Augus) et servi par une direction artistique de haute volée qui hissent le tout au niveau des plus grands animés du genre.
Non, la ou le bas blesse, c'est dans les ratés de la mise en forme. Pas au niveau de la mise en scène ou de la narration -par ailleurs assez souvent délectable- mais plutôt de l'accumulation de ses petits défauts qui vous pourrissent l'expérience de jeu. Et malheureusement la liste est bien là. A commencer par les zones d'ombres, leviers bancals et la vraie fin en queue de poisson (qui après 6h de jeu prolongées artificiellement se propose quand même de vous offrir un to be continued). L'opposant principal qui -soutenant pourtant un discours tout à fait raisonné- arbore comme sa nature lui incombe un rire diabolique, le psychopathe de service qui l'ouvre trop, les clins d'oeuils à Naruto jusqu'à dénaturer le scénario, certaines explosions dignes de Space Invaders,...
Asura's Wrath réussit l'expérience qu'il ose, mais on lui à aussi imposé des limites dans sa colère. Poncifs éxagérés, non-finition, fan-service, à ne pas vouloir se prendre au sérieux et défier vraiment Kratos, de ce qui aurait pu être un grand jeu, il ne reste qu'un demi-jeu aux points rageurs. Encore un coup de ces salauds de marketeux. Car il faut bien vendre, voyez-vous.