DmC: Devil May Cry
6.9
DmC: Devil May Cry

Jeu de Ninja Theory et Capcom (2013Xbox 360)

Devil May Cry est une de mes séries favorites. Pas original pour un sou, j'ai évidemment une très large préférence pour le premier et le troisième (surtout le troisième d'ailleurs), je n'ai jamais réussi à subir le 2 jusqu'au bout et le 4 m'a quand même bien déçu sans être non plus une infâme daube.

Avec l'annonce d'un reboot de la saga, encore une fois j'étais dans la masse des gens outrés par le relooking emo-Sirkis de Dante et même si les trailers montraient de l'action bien ficelée, j'ai tiré la gueule.

Ceci étant dit, on ne peut décemment critiquer que ce qu'on connaît et j'ai donc enfin pu poser mes mimines sur ce DmC Devil May Cry.

Ben... Force est d'admettre que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. Si je reste fidèle au Dante original, je me dois clairement d'avouer que j'ai pris mon pied à moult reprises au cours de cette cinquième aventure. Alors j'ai encore du mal avec ce nouveau look (mais le petit cadeau bonus de la première partie me fera recommencer l'aventure...) et son attitude parfois grossière, mais ce Dante-là, tout jeune chien fou qu'il est, tient la route.

D'ailleurs, on retrouve (presque) vite ses marques dès qu'il nous est donné la possibilité de le contrôler. Quelques modifications m'ont paru douteuses, comme la manière d'exécuter le Stinger qui me semblait plus intuitive dans les opus précédents, ou confuses dans leur utilisation. Je pense dans ce cas précis aux armes supplémentaires, à activer via pression des gâchettes, gâchettes permettant également d'attirer à soi les ennemis ou de les rejoindre. Personnellement, ça a entraîné quelques fausses manipulations qui m'ont valu des coups dans la tête.

Ces nouvelles armes démoniaques et angéliques ont quelques emplois plus secondaires, elles permettent de détruire quelques murs et sont également à utiliser de manière exclusive contre des ennemis particuliers ou sur des surfaces bien précises. Une subtilité de gameplay dont je me serais bien passé, en tant que joueur bien paresseux.

Gameplay fortement agrémenté de phases de plate-forme qui entrecoupe des scènes de baston nerveuses et brutales qu'on attendait et qu'on aime. Ces dernières sont les dignes héritières de DMC, rien à redire, on retrouve un Dante dont la puissance déborde et qui n'a finalement que peu d'égaux. Ces moments sont donc particulièrement bien fichus outre la confusion potentielle liée aux touches que j'évoquais plus haut, en revanche ce n'est pas toujours le cas des séquences de plate-forme parfois imprécises. Il n'est pas rare de se retrouver à plonger dans la vide à cause d'un petit raté dans la réactivité de Dante (qui n'a pas su s'accrocher au rebord désiré ou n'a pas lancé son grappin comme on le souhaitait).

J'ai eu une assez bonne surprise au niveau de la bande-son. La musique n'est pas spécialement mémorable, en revanche les doublages français sont assez réussis (et pourtant, le doubleur de Dante étant celui d'Hayden Christensen, ce n'était pas gagné. Du tout.) et ne souffre donc pas d'un jeu balourd à la Metal Gear Solid (le Maître de la question, on est d'accord).

Autre bon point : le scénario. Alors, oui, ça surprend puisqu'outre la relation Dante/Vergil, la saga originale n'a pas vraiment d'histoire consistante à donner (et ce n'est pas ce qu'on lui demandait de toute façon). Ici, le scénario n'est pas non plus digne de gagner un Oscar, mais il a le mérite d'apporter un peu plus de consistance aux personnages et se paye même le luxe de faire une critique de notre société consommatrice et auto-destructrice. Ça nous change de DMC 2 ou 4 dont je ne suis pas tout à fait sûr de pouvoir redonner les grandes lignes, là, tout de suite.

Pour en revenir aux personnages, on pourra déplorer la vulgarité quasi-constante du titre : les boss ont un langage assez fleuri et veulent dans l'ensemble - je cite - "chier dans [notre] cou et pisser sur [notre] cadavre. Avouez qu'il y a plus amical comme speed-dating. Ceci étant dit, Dante ne se laisse pas non plus faire (après tout, il veut leur dégommer la tête, n'est-ce pas?) et manie lui aussi l'insulte subtile. A Mundus qui hurle "Je suis Mundus !" en guise de cri de guerre, notre héros rétorque avec un grand sourire "T'es qu'un connard !". Bon, ça, c'est dit.

En dernier point, Ninja Theory propose en téléchargement gratuit le mode Palais Sanglant, proposé avec chaque jeu depuis le deuxième. S'il était très bien dans le 3, ce mode a perdu un peu de son intérêt avec le 4 quand il s'est vu ajouter un timer rendant les rixes peut-être plus nerveuses pour certains, mais totalement sans intérêt pour moi. N'aimant pas me presser et n'ayant de toute façon pas la maîtrise nécessaire pour enchaîner les ennemis, j'ai trouvé dommage qu'ils ajoutent cette fonctionnalité dispensable... Et bien rebelotte avec DmC. Moi qui me faisais une joie de poutrer du démon à la pelle, je me retrouve à démarrer avec un temps de 30 secondes qui s'étoffe au fur et à mesure des ennemis qui trépassent. Sauf que je suis bien trop lent pour ce genre de petit jeu et ce mode s'arrête assez rapidement pour moi. Dommage. Le Palais Sanglant en devient très dispensable à mon sens.

L'un dans l'autre, ce DmC s'avère être une très bonne surprise, ponctuée de très bonnes idées mais diminuée par un gameplay parfois un peu lourdingue à manier et des séquences de plate-formes pas toujours précises. Mon aversion est belle et bien terminée et j'espère avoir vite la possibilité de jouer à un DmC 2 qui s'annonce, au vu du final de ce premier jeu, comme l'épisode de la maturité pour Dante. Et ça va dépoter.

Créée

le 11 janv. 2014

Critique lue 216 fois

Owl

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