Dulagon Bol Zeto SPALKING METEOOOO
On pourrait écrire une encyclopédie des meilleurs jeux Dragon Ball. Tous ne sont pas à la hauteur, mais nul ne niera que Budokai Tenkaichi, c'est quand même une sacrée claque. Mettre la caméra derrière le personnage, laissez deux guerriers s'affonter dans d'immenses arènes ouvertes et destructibles, miam miam ! Ce troisième épisode est "l'ultime" de la série, et peut-être le meilleur jeu jamais sorti de la licence.
La première chose qui revient en parlant de ce jeu, c'est bien évidemment son nombre gigantesque de personnages, plus de 160 selon la jaquette ! Bien sûr, il faut compter que chaque transformations compte comme un personnage, mais ça fait alors plus de 90 personnages uniques ! On retrouve donc toute la clique de Goku, les gentils, les méchants, les terriens, les saïyens, les nameks, les bizarres, venant de tous les univers possibles : DBZ, DB, DBGT et films.
Il manque quand même quelques personnages, comme Krillin Enfant, Chichi Adulte, Bactérie, Végéta Enfant... Du chipotage ! On trouvera donc, parmi les personnages innatendus, le Lieutenant Bleu, Piccolo Démon, Diableman, le Roi Végéta et le Roi Cold, les tranformations en gorille de tous les saïyens, Gohan du Futur, Arale, Kiwi, Franky, tous le Commando Ginue..!
Un véritable bonheur, surtout que la plupart d'entre eux ont leurs propres coups, leurs propres combos, leurs propres animations, leurs propres spécificités (les cyborgs rechargent leur énergie automatiquement, les personnages de Dragon Ball ne volent pas...)... Quel plaisir de voir tous les enchaînements des protagonistes de la série, la supervitesse de Barta, le style bouddhiste de Nam, les Kienzan de Krillin, la colère de Bardock, la lâcheté de Babidi !
Au niveau des commandes, le tout est un peu compliqué à prendre en main. Tous les personnages disposent de la même palette de coups, + leurs propres attaques spéciales (Kaméhaméha de Goku, Final Flash de Végéta...).
Il est réellement jouissif de projeter notre ennemi dans une direction, se téléporter dans son dos et l'abattre vers le sol, puis l'écraser de tout son poids, le tout en quatres touches ! Les parades aussi sont de mises, et il faudra farmer le jeu un bon petit moment pour en capter toutes les subtilités.
Le jeu est malheureusement un peu terne graphiquement. Un cell-shading efficace mais avec peu de folie, cependant, ça rend parfaitement bien lors des gros combos, et les personnages sont tous parfaitement distinctibles alors pourquoi pas.
Niveau musique c'est la débâcle en revanche. Pas de thèmes originaux, on doit donc se taper de la soupe musicale, un vieux j-rock des caves bien pourris. Heureusement les bruitages et doublages sont très fidèles, et tout simplement parfait, avec les authentiques et géniales voix japonaises.
J'émets cependant un bémol dans les arènes, qui malgré leur nombre gargantuesques (plus de 30 avec des niveaux dans le Désert de Yamcha, sur le Vaisseau de Freezer dans l'espace, le Village Pingouin, le Mont Paozu...), elles sont très très vides ! Il y a certes des éléments destructibles, mais on aurait aimé voir un peu plus de diversité. De plus, ça casse un peu une des directions de gameplay du premier épisode, où on pouvait perdre de vue son adversaire, qui pouvait en profiter pour se cacher et jouer avec l'autre comme un chat avec une souris. Dommage.
Le reste est aussi bien classique, le mode Story se plie très rapidement et n'est pas très palpitant, hormis les dialogues en plein combat ou les scénarios alternatifs. Le mode Tournoi est contraignant, la Tour de Combat est redondante, et le mode Online catastrophique. On a aussi accès à une belle basse de données sur tous les personnages, mais c'est assez frileux. Reste un mode Duel, simple et efficace qui fait parfaitement l'affaire.
La note pourrait paraître un tantinet élevé compte tenu de tous ses défauts, mais avec Budokai 3, il représente le couple parfait de jeux Dragon Ball Z. Un véritable plaisir quand on est fan.
