Tanner n'est pas encore à la retraite

Driver sur PSOne, c'est comme un mario sur NES, sûrement l'un des jeux référence de la plateforme. Après un deuxième épisode en demi-teinte, puis un GTA-like déroutant, Ubi aurait-il finalement sauvé une licence en berne en acquérant le studio Reflections ? Je vais faire court : Oui.

Beaucoup le diront (et s'en réjouiront forcément), Driver SF renoue avec les bases du premier opus, à savoir la conduite pure et dure. Mais l'avantage est que Reflections n'a pas accusé un retard en matière de moteur graphique et de modélisation. Des modélisations ultra-réalistes de modèles récents de véhicules européens, nippons et américains, un sensation de conduite rapide et pleine d'adrénaline, une vue cockpit soigné et personnalisé selon le tableau de bord du véhicule, ...

Le scénario solo suit toujours l'histoire de Tanner, ce flic moderne, conducteur surdoué et plein de style (surtout dans les dialogues, de bonnes barres de rires...) en guise de fil rouge, tandis qu'on alterne aussi entre de petites missions civiles en prenant le corps des personnages. Et c'est bien ça, le summum du fun de ce jeu : le shift. Certes, le concept paraît bien tiré par les cheveux, mais on oublie vite les raisons de cette fonctionnalité pour pouvoir l'apprivoiser au mieux de sa conduite.

Le multijoueur (live et en partagé) est tout aussi jouissif, entre parties par équipes ou en solo, avec des courses classiques ou en mode shift, et même des modes de jeu similaires aux FPS (CTF, défendre/capturer la base, ...), qui donne sûrement une dimension originale et qui démarque ce jeu des jeux de course déjà existant.

Au final, Driver SF utilise les capacités graphiques des grands jeux de courses de type Forza ou GT5, mais se trouve plus ouvert sur un divertissement rapide, fun, original et fortement addictif. Je trouvais que ces derniers critères manquaient de ces jeux de courses de simulation, Ubi Reflections m'a offert tout ce que je souhaitais, sans me décevoir.