J’ai beau être contient des lacunes inerrantes à la franchise, chacun de ces opus a réussi miraculeusement à capter mon attention. C’est une fois de plus le cas ici, bien que Dying Light The Beast ne soit pas au niveau de ses deux prédécesseurs. Une baisse d’envergure compréhensible venant de cette extension de DL2 vendue sous la forme d’un Stand Alone.


Tout d’abord on peut louer la technique du studio qui est toujours très au point. Le Chrome Engine de Techland n’en jette pas autant aux yeux que l’UE5 mais permet de jouer avec des performances correctes sans avoir besoin du dernier hardware hors de prix. J’ai juste l’impression que le studio a fait l’impasse sur la qualité des textures puisque vues de près elles ont toutes l'air d’être en basse définition. En revanche je n’ai personnellement eu quasiment aucun bug de toute ma game ce qui devient rare dans le milieu du triple A.


La direction artistique de ce Stand Alone est plutôt chouette dans l’ensemble puisque cette fois ci directement inspirée des Alpes Autrichiennes. Fini les grattes ciels de Dying Light 2, place à un village pittoresque entouré de ses montagnes, son château et ses chalets, le tout bien entendu envahit de morts vivants tous plus décrépits les uns que les autres. On pourra cependant regretter le manque de variété chez ces derniers mais les animations et le Sound design qui leur sont associés font toujours leur petit effet (le tout accompagné d'une OST signé Olivier Derivière qui est très sympathique bien que loin d'être du niveau de ses meilleures). N’étant pas un grand afficionado des jeux d’horreurs (et il existe pourtant bien plus effrayant qu’un Dying Light dans le genre), chacune de mes runs me procuraient une certaine angoisse. Faire le jeu avec un casque vissé sur la tête est réellement oppressant.


Mais la principale qualité des opus de la franchise est de pouvoir faire voler cette angoisse en éclat à grand coup de machette. Je trouve même que cet aspect-là se bonifie avec le temps. J'apprécie le fait que le type de démembrement s'adapte en direct selon l’endroit où je frappe (bien qu’en jouant à la manette la visée reste relativement aléatoire). La variété d’arme est également louable, bien qu’on retrouve ici à peu de choses près les mêmes que dans DL2 et le tuning de ces dernières est toujours aussi sympa bien que le farming de composants soit toujours aussi fastidieux malheureusement.


Concernant l’exploration de la map, cette fois ci en plus du parcours et du grappin, des véhicules pourront être utilisées (ce qui permet de vider les routes de leurs pensionnaires à grand coup de parechoc). On pourra néanmoins regretter le retour de ces parois rocheuses à escalader sans pouvoir se détourner de ces fameuses prises recouvertes de peinture blanche... Dans l’ensemble, on ne va pas se mentir, le World Design à la Ubisoft avec ses tours à grimper et à débloquer a fait son temps.


Néanmoins le vrai souci des Dying Light et d’autant plus avec ce Stand Alone, c’est l’écriture. Ça n’a évidemment jamais volé très haut mais j’ai vraiment l’impression que ça s'appauvri depuis le premier opus. Entendons-nous bien, il existe bien pire surtout pour un jeu de zombie, qui, “The last of Us” mis à part, n’ont pas pour habitude de nous captiver par leur scénario. En comparaison Dying light The Beast est bien mieux écrit qu’un Dead Island par exemple (mais y’a pas de mal, j’ai envie de dire). Malheureusement beaucoup de quêtes principales ne consistent qu’a rejoindre une arène pour y combattre une chimère. On peut même trouver des quêtes secondaires qui, à l’occasion, sont mieux scénarisées que ça. L’originalité de la narration n’est donc pas dingue mais le principal souci c’est l’écriture des personnages qui est au mieux fade, au pire grotesque. En particulier l'écriture du personnage que l’on joue : Kyle Crane, qui, opus après opus, se rapproche toujours plus du fantasme du mâle chez l’incel. Masse musculaire, voix plus grave (avec un nouveau doubleur en VF), sans oublier l’attribut ultime : le QI d’huitre. D’ailleurs ses ennemis le surnomment “l’alpha” *wink* *wink*... Le Kyle Crane de “The Beast” est devenu une chimère, dans tous les sens du terme. C'est de moins en moins facile de réussir à s’identifier à ce personnage. Evidemment ces changements physiques sont expliqués par le scénario, encore heureux mais je regrette le temps ou notre seule défense face aux zombies était une hache quelque peu tunée. Et c’est sans parler de l’antagoniste de Crane, incarné cette fois ci par “le baron”, pour qui le mot ”caricature” ressemble à un affreux euphémisme.



Malgré ses nombreux défauts qui ont tendances à dépasser le nombre de ses qualités, je ne sais pas pourquoi, je reste client. Dying Light The Beast m’angoisse autant qu’il me détend. Il pourrait être cependant judicieux de penser à renouveler la formule si prochain opus il y’a, sinon l’intérêt miraculeux que j’ai encore pour la franchise finira par s’évaporer, j’en ai peur.



13/20

West-Coast-dArmor
6

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs jeux vidéo de 2025 et Je tacherais de redevenir sociable en 2026. (mes JV 2025)

Créée

le 25 sept. 2025

Critique lue 42 fois

2 j'aime

Critique lue 42 fois

2

D'autres avis sur Dying Light: The Beast

Dying Light: The Beast
West-Coast-dArmor
6

Mon plaisir coupable.

J’ai beau être contient des lacunes inerrantes à la franchise, chacun de ces opus a réussi miraculeusement à capter mon attention. C’est une fois de plus le cas ici, bien que Dying Light The Beast ne...

le 25 sept. 2025

2 j'aime

Dying Light: The Beast
MenuWhopper
6

Un potentiel inexploité

Ils ont essayé de se rattraper du 2, et on apprécie le geste (merci d’avoir enlevé l’endurance du parkour). Nonobstant, comme tous les jeux d’aujourd’hui, ils sont pressés de les sortir malgré les...

le 29 sept. 2025

Du même critique

Indiana Jones et le Cercle Ancien
West-Coast-dArmor
8

Fouetter des fascistes, ce n'est pas un peu woke ?

"Les vrais fascistes, ne seraient-ce pas les antifascistes finalement ?" Vous avez 4 heures. Bref, j'ai tellement fait claquer ce fouet sur des gens peu recommandables que j'en ai des acouphènes. Des...

le 10 déc. 2024

23 j'aime

5

Dragon Age: The Veilguard
West-Coast-dArmor
7

Un RPG passable mais un jeu-vidéo acceptable.

Cette critique sera divisée en deux parties : (Les défauts ou) Pourquoi "DA The Veilguard" est un RPG très "mid" ? (Les qualités ou) Pourquoi malgré tout le titre est un jeu-vidéo plutôt qualitatif ...

le 5 nov. 2024

20 j'aime

8

Kingdom Come: Deliverance II
West-Coast-dArmor
9

Le Role Play avec un grand R, et puis un grand P aussi.

Ce que j’aime par-dessus tout dans mes RPG favoris, ce sont l’immersion, la narration et le RP. Trois termes qui définissent parfaitement ce Kingdom Come Delivrance II. Sans prétendre vouloir être...

le 12 févr. 2025

15 j'aime

2