Earthworm Jim
7.4
Earthworm Jim

Jeu de Shiny Entertainment et Virgin Interactive (1994Mega Drive)

Simple ver de terre, Jim n’a pas une vie des plus passionnantes. Il rampe, doit éviter de se faire écraser, mange ce qu’il trouve. C’est alors que par un beau matin d’automne, poursuivi par un énième corbeau, il tombe sur une combinaison semble-t-elle tombée du ciel. Tout change pour lui, il dézingue le corbeau et balance des «oh yeah» à tout va. Un héros est né.


Les membres de la LADP (Ligue des Appréciateurs de David Perry) dont je fais partie et tout bon amateur d’oldies déjantés connaît David Perry, ce génialissime créateur, bourré d’excellentes idées. On lui doit Cool Spot, MDK, mais ses deux plus gros succès seront Aladdin et Earthworm Jim. On ne sait pas trop comment l’idée d’un héros ver de terre a germé dans son esprit mais elle a germé, et on l’en remercie. Sorti en 1994, son succès ne s’est jamais démenti et peut se targuer d’avoir une suite à la hauteur de son prédécesseur. Mais trêve de bavardages, une aventure attend Jim, et il a fort à faire.



Groovy !



Les premiers pas de notre lombric nous mettent directement dans l’ambiance. Intitulé «New Junk City», le premier niveau du jeu annonce la couleur: une décharge avec des pneus partout, des vaches, un frigo, des chiens et plein de corbeaux. Grâce à sa super combi, Jim peut sauter, faire l’hélicoptère avec son pédoncule, ou fouetter ses ennemis grâce à son corps élastique qu’il attrape avec la main de sa combi. Equipé d’une mitraillette aux munitions quasi infinies, il peut troncher tout ce qu’il croise ou presque. Sur son chemin, Jim croisera des corbeaux, chiens, monstres et des boss assez régulièrement. Le jeu n’est pas si facile, les niveaux sont longs et tordus, un mini-boss vous attend au milieu du niveau puis le véritable (boss) à la fin. On citera par exemple Chuck, l’ivrogne qui vit dans la Cité des ordures, qui balance plein d’objets et vomit des poissons. Il y a aussi Psy-Crow, corbeau astronaute, contre qui Jim fera des courses spatiales avant de l’affronter sur la première planète trouvée. N’oublions pas Princesse c’est-quoi-son-nom-déjà (c’est son vrai nom!), une jolie plante un peu trop gourde mais assez drôle malgré elle.



Un peu de verveine ?



Vous l’aurez donc compris, Earthworm Jim est perché, et très haut. On y croise des ennemis étranges, et notre ver préféré peut parler. Il grogne, lâche des «oh yeah» ou des «groovy» à tout va. La réalisation impeccable de David Perry a grandement contribué au succès de la série. Les animations proposées sont quasi parfaites pour l’époque, le jeu est dans l’ensemble très fluide et les graphismes colorés caressent l’œil comme il le faut. Ce qui plaît avant tout, ce sont les niveaux, variés au possible et surtout bien foutus. De la décharge, on passe ensuite à «Andy Asteroids» qui propose une course poursuite assez simple, pour après se retrouver dans «What the heck», une planète avec de la lave partout et des hommes d’affaires qui se battent avec leur attaché-case. «Down the tubes» vous amène dans l’eau avec des gorilles très puissants. Vous l’aurez compris, ces niveaux regorgent d’ennemis ayant aucun rapport avec le lieu visité. On peut certes s’y perdre un peu comme tout jeu de plate-forme, mais c’est plutôt bien agencé et on trouve en général son chemin sans trop de problème. Reste certaines phases assez délicates pour les joueurs peu expérimentés, avec des sauts millimétrés, du manque de munitions et des boss très chiants à vaincre.


Earthworm Jim est un excellent jeu, ni plus ni moins, offrant un univers unique dans un système de jeu qui marie parfaitement le plaisir de jeu à la difficulté croissante sans être repoussante. David Perry a marqué l’histoire et peut mourir tranquille, Jim sera là éternellement, lui.

RobinBeaugendre
8
Écrit par

Créée

le 18 juin 2016

Critique lue 335 fois

Robin Masters

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