Eastern Front (1941)
Eastern Front (1941)

Jeu de Chris Crawford et Atari, Inc. (1981Atari 8-bit)

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Je continue mon exploration des vieux jeux vidéo et cette fois-ci je m’attaque à Eastern Front, un des tous premiers jeux de stratégie de l’époque ! Alors ce n’est pas le tout premier, mais c’est clairement un des plus populaires de l’époque, élu meilleur jeu console de l’année par plusieurs magazines quand même. Il fait parti de la catégorie des jeux de type Wargame, des jeux qui avaient pour but de reproduire une bataille plus ou moins réelle.


Déjà à l’époque, ce genre de jeux avait un grand groupe de passionnés, le tout premier grand succès dans le genre, c’est computer Bismarck, encore plus laid et compliqué à jouer, que je n’ai toujours pas essayé (oui je juge sans connaitre, mais regardez sur google , c’est costaud !). Car oui, ce sont des jeux assez complexes déjà à l’époque malgré la limitation des machines, et c’est surement pourquoi on n'en entend plus du tout parler et qu’ils ont été un peu oubliés. Se replonger dedans aujourd’hui va demander beaucoup d’effort et de passion pour les (très) vieux jeux afin de découvrir le Warcraft 3 de l’époque !


Rush B


Sauf qu’ici, pas de péon qui se plaint de trop de travail (ils sont au goulag ici), nous jouons les allemands lors de la seconde guerre mondial durant la fameuse opération Barbarossa (ah oui cette bataille… c’est laquelle déjà ?), où les allemands attaquent les russes. C’est plutôt original de jouer les allemands dans un jeu vidéo, et nous n’avons pas le choix du camp. Le jeu se passe sur une grande map qui représente l’unique affrontement possible dans le jeu. Cela peut paraitre décevant pour un joueur étant habitué aux campagnes des jeux de stratégie, mais là où c’est plutôt brillant c’est qu’il sera impossible de conquérir toute la map, d’ailleurs même de ‘gagner’. On va plutôt nous-même définir ses objectifs pour chaque partie.


On pourra donc par exemple se dire que cette partie pour débuter, on peut prendre la ville de Minsk et de Kiev, proche du départ. Pour la prochaine, on peut essayer d’aller sauver les deux troupes coincées à Leningrad, un autre envoyé des troupes au fin fond de la Russie. Dans Eastern Front, c’est vous qui définissez le but. Je disais, plus tôt,, impossible de gagner. En effet, l’ennemi est en surnombre, il sera impossible de tous les vaincre avant la fin du temps imparti, tellement nous sommes, à la fin, submergés par des hommes en tenues Adidas. Ce n’est pas nul, car le jeu nous donne un système de points allant de 0 à plus de 200. Ce système est obscur même en lisant le livret, il semble récompenser en général le nombre d’unités tuées et notre progression vers l’est, principal but. A savoir qu’il baisse si on n’arrive pas à prendre le dessus et que nous sommes dominés dans les batailles, chose qui arrive en hiver, il faudra donc faire un stock pour prévenir la perte de points ! Atteindre les 100 points est un bon score d’après le développeur (‘j’ai réussi pile poil !!), donc ça peut être un bon but ! Le développeur dit aussi que atteindre les 200 point est trèèèès dur mais possible, mais Ho! on ne me l'a fait pas, je connais les vieux jeu de l’époque impossible, quand un développeur dit lui-même que c’est dur, fuyez pauvre fou !


Je parle, je parle, mais je n’ai toujours pas dit en quoi consistent les mécaniques du jeu ! Nous allons donc avoir plein de troupes, représentées par des carrés avec des symboles différents, une croix pour l’infanterie, et un petit carré tout choupi pour les blindés. Les unités ont chacune une puissance si on utilise la touche espace dessus, les blindés sont en général meilleurs en puissance et aussi en déplacement. On décide du déplacement de chacune des unités UNE PAR UNE PUTAIN sur la carte, nous pouvons les déplacer jusqu’à huit casses plus loin et cibler un noble Russe pour le faire attaquer. Ce système est plutôt bien fait mais il a le gros souci d’être terriblement lent (pour aujourd’hui, à l’époque ce n’était pas choquant), redonner ses ordres sans cesse à toutes les troupes est plutôt long et lassant à la fin, une partie complète peut bien durer trois bonnes heures (et encore, à la base c’était même 8 h de jeu avant que le développeur ne se rende compte que c’est chianttoutes). Mais pour l’époque c’était quand même une belle claque que de pouvoir déplacer ses unités et voir clairement leur déplacement avec des flèches ! Une fois les ordres donnés, on fait F2 et hop tout se déplace en même temps, nos troupes, celle de l’ordinateurs qui elle aussi donne les ordres en même temps que nous. C’est très plaisant de voir tout l’action en même temps, entendre les tirs (Imagination) et voir les affrontements en temps réel sur plusieurs fronts, ça dû être une claque à l’époque !


Le système de combat est plutôt obscur, Le jeu doit calculer les forces et faire des jets de dés (car parfois je n’ai jamais réussi à vaincre des unités assez faibles, elles fuient tout le temps) mais on sort souvent victorieux car l’IA ne contre-attaque pas souvent (moins vrai dans la deuxième moitié où elle devient très agressive), soit on gagne et notre unité se place à l’ancien placement de l’unité ennemie, ou alors le perdant peut aussi fuir automatiquement dans la direction opposée. On se fait vite la main sur le système de combat, et le jeu fourmille de pleins de détails impressionnant pour l’époque, d’où mon rappelle où il est totalement indispensable de lire le livre du jeu avant de commencer ! D’ailleurs celui-ci est bien fait car il accompagne les joueurs dans une partie découverte en apprenant petit à petit les mécaniques, excellent point !


C'était la bonne époque des jeux de stratégies ou tu ne comprenais rien aux combats


Dans les bonnes idées, il y a les terrains qui changent notre vitesse de déplacement comme les marais (petit triangle bleu (IMAGINATION)) qui nous ralenti. Il y a aussi un système de renfort ou concrètement si on se tient derrière un ennemi on peut l’empêcher d’avoir sa vie qui remonte, voire de bloquer les spawn ennemies. Pour les spawn, l’ennemi en a énormément qui vient de l’est, et vous de temps en temps de l’ouest et du sud-ouest. Le jeu a d’ailleurs le bon gout de mettre une petite étoile en bas pour nous signaler que les renforts sont là, afin de ne pas les oublier. Il y a aussi un obscur système d’influence sur les cases adjacentes qui devrait, dans les faits, bloquer les renforts et la progression ennemie (c’est hyper détaillé dans le manuel avec des schémas !), dans les faits avec des tests, je n’ai vu aucune différence … Rien ne m’a jamais empêché d’envoyer un petit allemand rushé Stalingrad, tout à l’est de la map en slalomant entre des russes !


Le meilleur système du jeu repose sur la météo, la partie dure une bonne grosse année et arrivé à l’hiver, nos troupes vont être grandement affaibli et la Russie va définitivement avoir l’avantage, c’est souvent là qu’on se fait exploser bien comme il faut ! Il va falloir camper jusqu’à la fin du jeu (après l’hiver, il reste que quelque tour de jeu en printemps) et survivre pour avoir un max de points. Mais c’est là qu’on peut exploiter une faille ! Comme dit plus haut, L’IA réfléchit et donne les ordres en même temps que nous. On peut contrer le passage en hiver en spammant F2 pour empêcher l’ennemi d’attaquer jusqu’à la fin, de la grosse filouterie pourtant indispensable pour atteindre les 100 points !


Je dois préciser pourquoi ce titre PutaClick (complètement faux, mais quand même un peu vrai), j’ai beaucoup pensé au Gameplay d’un Fire Emblem sur ce jeu ! Le fait d’avoir toutes ses unités à déplacer, le fait que les ennemis sont bien plus nombreux mais pas malins et individuellement faibles, vraiment cela m’a fait beaucoup penser à cette Saga que j’adore ! C’est marrant comment on peut trouver des similitudes avec les très vieux jeux et les récents, en se demandant si ces jeux ont servi d’influence ou alors si c’est un pur hasard… Par exemple j’ai toujours en tête ce Wizardry 4 qui était réputé le jeu le plus difficile de l’époque, avec un système de check point où si on meurt où si on recharge, tous les ennemis respawn… Une sacrée coïncidence avec un certain Dark soul bien des années plus tard ! Bref je radote !


C’est donc un très vieux jeu de stratégie, qui a très mal vieilli, mais qui était très bon pour l’époque avec des mécaniques poussées et une excellente rejouabilité, grâce à cette grande map avec de nombreux objectifs ! Je le conseil uniquement aux passionnées du jeu vidéo, ou encore à ceux qui veulent découvrir les premiers jeux de stratégie (va falloir vous taper computer bismarck aussi les gars !)


Un petit lien vers le manuel du jeu, TOTALEMENT indispensable !


Malheureusement c’est tout, il y a très peu de contenu internet sur le jeu, mais avec plaisir pour échanger des astuces en commentaire !


Créée

le 15 août 2023

Critique lue 63 fois

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skorn-of-banana

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