Laissez moi vous dire pourquoi Enslaved; "un pauvre petit jeu pris en sandwich par les gros Blockbusters de 2010, qui mériterait cependant qu'on lui accorde notre attention" si l'on accorde de l'importance aux dires de la presse spécialisée et au vendeur de chez micromania qui me l'a refilé; est un piètre jeu.
Ce jeu donc, dont le titre est étrangement bien adapté à la condition d'esclave que l'on nous impose, est un beat them all à tendance plateforme, simpliste et totalement automatisé.
Et la seule raison pour laquelle les combats, calqués sur ceux du Prince de Perse, marchent à peu près, c'est parce que votre petit monkey, peu importe l'orientation de la caméra, est toujours centré automatiquement vers ses ennemis, 2-3 robots qui se répètent en boucle.
Enslaved sorti en octobre 2010, soit un an après Inexploré Deux, veut lui aussi te faire escalad... te faire appuyer sur X de façon répétée.
Mais là où le Vilain Chien se limite aux petits items scintillants, la Théorie Ninja passe le gap de la fainéantise pour faire carrément briller les corniches et autres rebords improbables, avec lesquels le singe grognon que l'on incarne paraît de toute façon aimanté.
Jusque dans son scénario, en jouant la carte de l'escorte, Enslaved réitère en moins bien ce qui existe déjà. Un univers post apo anecdotique gouverné par de méchants robots, deux personnages aux sentiments caricaturaux dont l'évolution est inexistante, un cochon pour faire comme dans Au delà du Bien et du Mal, les souvenirs d'une civilisation disparue, j'en ai les larmes aux yeux.
La mise en scène et les animations, motion capturées avec Andy Serkis (vous savez, gollum..), sont elles tout juste correctes avec en prime un mauvais sound design.
Alex Garland il sait écrire des livres, pas des scénarios de jeux vidéo, lisez donc (mais ne regardez sous aucun prétexte) La Plage, ce sera autrement plus divertissant que de collecter des orbes rouges à la con.
Finalement, s'il y a bien quelque chose de réussi dans Enslaved c'est cette odyssée vers l'Ouest et ses panoramas, riches, variés, colorés, inspirés de La Planète des Singes en somme.
Avancer en ligne droite c'est plus rassurant pour les joueurs
telle est la direction qu'a pris Nina Kristensen, qui avait d'ailleurs autrefois travaillé sur les niveaux de Védiémal.
C'est pourtant tout l'inverse que doit faire un jeu vidéo, à savoir, perdre son joueur dans un univers unique, original.
Pas le rendre esclave ! merde !
Fun Fact : Tour à tour inspiré/influenceur ce même Vilain Chien s'est payé le luxe de sortir Les Derniers d'Entre Nous trois ans plus tard.