Plus qu'un simple FPS horrifique destiné à vous faire vaguement frissonner, F.E.A.R. était avant tout un jeu offrant des phases de combat dopées aux stéroïdes. En effet, les affrontements se révélaient très dynamiques et donnaient la sensation au joueur d'évoluer sur un véritable champ de bataille grâce à une foule de choix de design bien pensés.
Tout d'abord, les armes ne manquaient pas de punch. Notamment le fusil à pompe qui pulvérisait littéralement les ennemis en un nuage de sang. Les fusils d'assauts ne pouvaient tirer que par rafales de 3 balles, le ton était donné, on était pas ici pour finasser mais casser frénétiquement du clone télépathe. N'oublions pas le lance-pieux, idéal pour redécorer les murs en y plantant vos adversaires.
Ensuite la moindre balle perdue soulevait son petit nuage de poussière à l'impact. La zone de combat tournait vite en vaste chantier où se mêlaient papiers qui volent, éclats de mur, étincelles des balles frappant les surfaces métalliques. L'immersion dans le champ de bataille était alors totale.
Monolith nous avait servi une IA aux petits oignons. Les ennemis étaient loin d'être timides et n'hésitaient par exemple pas à sauter avec élégance par dessus l'obstacle derrière lequel vous vous cachiez pour vous arroser copieusement de balles. Ou bien si vous vous trouviez à portée, à vous donner un méchant coup de crosse. Ils sortaient régulièrement de petites phrases telles que "Repliez vous!", "Il nous faut des renforts", "Aaaah il m'a touché!", ce qui renforçait l'impression d'affronter des soldats disciplinés.
De nombreuses personnes s'étaient plaintes de la monotonie des niveaux. La plupart de l'action se déroulait dans des bureaux : on traverse des tas de pièces qui se ressemblent toutes au point que l'on pouvait régulièrement se perdre. Je suis peux être maso mais cet aspect ne m'avait aucunement dérangé.
Un conseil aux gens qui voudraient essayer le jeu, n'abusez pas trop du mode bullet time car à ce moment vous ne laisserez pas la chance à l'IA de vous montrer tout ce quelle peut faire.