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"JE T'AI DEJA DONNE... LA DEFINITION... DU MOT "FOLIE" ?"

C’est l’histoire d’une bande de potes fils-à-papa qui partent en vadrouille sur une île lors d’une croisière. Manque de pot, l’île est infestée de pirates et notre héros et ses potes se font kidnapper. Lors d’une tentative d’évasion, le grand frère se fait tuer par Vaas - un boss pas très sain d’esprit - et dans l’excitation, on se retrouve finalement seul à s’être enfui du camp.
Secouru et soigné par les autochtones du coin - les Rakyats - qui résistent tant bien que mal, la décision de venger la famille et de sauver les potes au passage ne se fait pas attendre…

Le décor se situe donc sur un archipel en mode ouvert : tous les recoins sont accessibles et regorgent de trésors, et il ne tient qu’à nous de l’explorer de fond en comble, et quand bon nous chante. L’île entière (faune et flore) est d’ailleurs un plaisir à découvrir : des chutes d’eau, des tigres, des collines, des sangliers, des précipices, des requins et des tortues, des cavernes cachées, des ours ou des crocodiles, des ruines, des chiens enragés, d’anciens bunkers et des tapirs (et j’en passe !) meublent et parcourent le terrain…et attaquent dès que l’occasion se présente, alors autant éviter de parcourir ce vaste bac à sable tout sourire et émerveillé trop longtemps…
Les graphismes (à part quelques arrières-plans vraiment sales, moches et méchants), le sound-design et les multiples ambiances contribuent à une immersion certaine. Les explosions et la gestion du feu - les cocktails Molotov poussent à la pyromanie - méritent une mention spéciale, vraiment. Immersion renforcée par la variété des véhicules - on peut conduire n’importe quoi n’importe quand…

Ici, la recette de la vengeance se concocte grâce à la voie du guerrier, la chasse, les tatouages et un peu de chamanisme. Moi, je pensais qu’avec ma nouille et mon opinel, j’irais loin… Bref…
- La voie du guerrier apparaît comme une évidence car il n’est pas pensable un instant de faire des rescapés. Ils sont quand même très belliqueux ces pirates…
- La chasse, bah parce que si on veut espérer trimballer des armes et des munitions, il va bien falloir mettre la main à la pâte, et plutôt deux fois qu'une : la boutique du coin ne vends pas de sacs ni de cartouchières, et encore moins de carquois… Heureusement, j’ai mon opinel.
- Les tatouages débloqueront des compétences. Durement acquis grâce à nos activités diverses et variées - trucidages, chasse et pêche, exploration, récupération de trésors, mais surtout trucidages - on pourra apprendre la faculté de tuer doublement, de nager plus vite, d’être plus résistant, de manier les armes plus habilement et j’en passe !
- Et le chamanisme est dû à la présence de la mystérieuse et sensuelle Citra, leader des Rakyats et amatrice d’herbes qui, si elles ne te tuent pas, te rendent plus fort.

Avec ce monde ouvert se combinent une liberté et un choix constant de tactiques de combats. On pourra donc investir les bases pirates soit à la bourrin (en mitraillant à tout va et en explosant les barils de pétrole) soit à distance avec un fusil de sniper soit furtivement (en assassinant dans le dos, traînant et planquant les corps) soit libérer la bestiole que les pirates gardent en cage et la laisser faire le boulot. Quelques missions nous imposent cependant une position et une arme spécifique, mais cela reste anecdotique. Des courses véhiculées avec destruction des poursuivants au lance-grenade ou quelques passages minutés ponctuent la trame scénaristique, mais ne viennent jamais alourdir le rythme, au contraire, ils sont plutôt porteurs de fun et de situations abracadabrantesques.
D'ailleurs, le scénario n'est pas la pierre angulaire du jeu : il s'agira, objectif après objectif, d'aller récupérer des renseignements utiles à la localisation des potes, les libérer en réduisant les rangs ennemis, les ramener et les planquer, sains et saufs. On fera donc la connaissance de personnages hauts en couleurs, tous plus ou moins barrés, conduisant souvent à un second degré décalé qui n’est pourtant pas présent de manière constante. Le personnage de Vaas (chef des pirates) est en passe de devenir un vilain culte – et le doublage n'y est pas pour rien...

Les similarités du gameplay avec celui d'un certain assassin ne sont pas très discrètes, et on se sent bien évoluer dans un jeu de l’écurie Ubisoft : le double assassinat, les tours à escalader pour découvrir la carte, le monde ouvert à explorer en parallèle de l’intrigue principale, les reliques et les trésors le jonchant… Et à force d'abuser des bonnes choses, on en devient vite dégoûté...
Musicalement, Brian Tyler - habitué aux films américains et musclés - nous livre un score profond et empreint d’une ambiance riche et grave mais qui malheureusement ne colle pas toujours. Le thème principal par exemple - un morceau que j’adore - est en franc décalage avec ce que véhicule un tel jeu. Et d’ailleurs, en parlant d’un jeu d’écurie et de points communs, devinez qui a composé l’admirable musique d’Assassin’s Creed IV – Black Flag ?

Donc voilà... Là où le bât blesse, c'est que ce jeu s'apparente en quelque sorte à un feu de paille fourre-tout. Beaucoup d'idées sont riches et intéressantes mais malgré les diverses activités, il s’avère, entre autres, que le crafting (la confection d'objets à partir de peaux d'animaux chassés) est vite épuisé pour peu qu’on y passe deux heures et la conquête des bases pirates est redondante et du coup ennuyeuse. Quelques passages du jeu complètement drogués et hallucinés détonent trop avec l'univers brossé ; et à ce sujet, les affrontements avec les boss sont un peu curieux et font un peu "gadget". Enfin, deux choses restent rédhibitoires pour qualifier ce jeu d'"indispensable" : tout le passage à la Tomb Raider (où l'objet de nos convoitises est une boussole magique) et les trente dernières secondes du jeu où on nous propose de choisir entre deux fins - l'unique choix scénaristique - dont une complètement stupide...

En un clic : Le soufflé retombe vite malgré de premières bouchées appétissantes, et un arrière-goût de déjà-vu titille le palais. C’est un vrai divertissement, libre et fun, mais ce n’est pas le jeu de l’année…

PS : Captures d'écran disponibles sur mon site...
WillsMind
7
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le 10 déc. 2013

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WillsMind

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