Did I ever tell you what the definition of insanity is?
Un jeu extrêmement jouissif et sympa. Un véritable régal à jouer. Bon, l’histoire en soit n’est pas extraordinairement compliquée (coup classique des jeunes américains perdus sur une île inconnue), mais l’univers créé, l’évolution des personnages, le fait qu’il y ait de nombreux rebondissements et qu’on est jamais au bout de ses peines font qu’on en sort difficilement une fois qu’on est dedans. La durée de vie est plus que louable (partie principale et quelques quêtes annexes finies en 27h et des broutilles, et il reste encore plusieurs truc à débloquer), ce qui est rare dans un FPS. Mais d’un côté, ce jeu n’est pas vraiment un pur FPS puisqu’il incorpore une grande part d’exploration et d’aventure.
Le mélange se révèle payant et propose sans doute l’un des meilleurs jeux du genre, sinon le meilleur. Reste cependant quelques passages complètement WTF, psychédéliques, nous perdant un peu et à l’intérêt moyen (bon, même si ça peut se montrer fun) ; ainsi qu’un final qui ne m’a pas tant convaincu. Deux fins alternatives : autant si le choix de la raison respecte le choix de la raison (et tend donc vers le bisounours), l’autre choix déçoit dans sa conclusion (tout ça pour ça…mouais). On regrettera également la possibilité de se mettre à plat ventre (ce qui aurait été très pratique dans certaines scènes).
Comme je le disais, l’évolution des personnages est très sympa, mais ce n’est pas tout. On y retrouve une diversité de personnages secondaires tous plus intéressants les uns que les autres, tous ayant leur caractère propre. On les découvre au fil du jeu, et chacun participe en une façon à faire évoluer le personnage principal. Les différents méchants sont géniaux, créant ainsi cette ambiance oppressante à chaque qu’ils apparaissent. L’IA a quelque défaut, en étant parfois complètement aveugle, parfois dotée de la vision de Superman. Globalement, elle est au rendez-vous, proposant ainsi des missions et des phases de fusillades intenses.
Un bémol cependant pour certaines quêtes annexes (conquêtes des camps, assassinat…), où au final, une même approche suffira dans la majeure partie des cas. Par exemple, une fois un peu avancé dans le jeu, un simple sniper suffira à reprendre les camps ennemis plus de 4 fois sur 5, les ennemis étant facilement repérables et éliminables depuis un point d’observation à couvert. Il n’y a que de rares cas (ou parce qu’on aura raté cette approche) où la méthode de bourinage fonctionnera.
Techniquement, le jeu est une pure merveille. La musique est géniale, accompagnant à merveille les différentes parties du jeu, créant une ambiance propre. Les graphismes sont globalement superbes, même s’il y a des inégalités ici et là. Les décors sont somptueux, parmi les meilleurs sur un jeu de cette génération, grandement aidés par le monde ouvert qu’ils proposent. On se croirait dans la jungle, dans les villages, sous l’eau, dans des grottes… L’animation des personnages et des animaux est d’ailleurs là aussi très convaincantes. Le jeu fait sur la lumière et l’eau sont là aussi superbes. La mise en scène est également superbe, nous plongeant au cœur de cette aventure.
Les rares défauts résident plus dans l’interaction des personnages avec des éléments du décor, même si c’est du chipotage (ça reste quand même d’un niveau supérieur à ce qu’on peut voir habituellement) ; ainsi que dans la gestion de l’espace (y’a parfois des passages pas vraiment instinctifs).
Bref, un jeu globalement super, véritable aventure riche en action. Il présente quelques défauts, mais ils sont largement compensés par le reste qui est vraiment au top. Les gros points forts sont les décors en monde ouvert (vraiment géniaux), l’aspect aventure-exploration et sa durée de vie démentielle.